S’installer au Canada fait souvent rêver, mais la question du coût de la vie revient très vite dans les préoccupations des futurs arrivants. Est-ce un pays cher ? Peut-on y vivre confortablement avec un salaire accessible en PVT ? Est-ce que tel ou tel budget est suffisant ? Entre le salaire, la ville choisie et le mode de vie, il n’existe pas de réponse unique. Le coût de la vie au Canada dépend avant tout du projet de chacun.
Cet article a pour objectif de vous aider à mieux vous projeter, à comprendre les principaux postes de dépenses et à anticiper votre budget une fois sur place.
Une réalité qui dépend avant tout de votre projet
Parler du « coût de la vie au Canada » de manière globale n’a, en réalité, pas réellement de sens. Le Canada est un pays immense, aux réalités très différentes selon les provinces, les villes, mais aussi selon le projet de chacun. Vivre dans une petite ville du Québec, s’installer à Vancouver ou arriver à Toronto ne représente absolument pas la même expérience, ni les mêmes contraintes financières. De la même façon, arriver avec un contrat, ou au contraire chercher un premier travail sur place, qualifié ou non, change complètement la donne.
C’est une question que l’on nous pose très souvent : « Est-ce que je peux arriver au Canada avec 5 000 euros ? » La réponse est presque toujours : ça dépend. Dans certaines régions, notamment dans des villes plus petites ou intermédiaires, ce budget peut permettre de démarrer sereinement. En revanche, dans des villes comme Vancouver ou Toronto, où le logement est particulièrement cher, cela devient beaucoup plus compliqué, à moins de trouver un emploi très rapidement ou de revoir ses critères en matière de logement.
Le coût de la vie est donc étroitement lié à la capacité à travailler rapidement et au type de projet envisagé. Un PVT axé principalement sur le voyage demandera souvent plus de ressources financières, ou des alternatives comme le volontariat ou des périodes de travail entre deux déplacements. À l’inverse, plus le budget de départ est limité, plus le PVT devra être organisé autour du travail, au moins dans un premier temps.
Vous trouverez un simulateur de budget sur notre application pour vous faire une idée du budget à prévoir selon votre ville d’arrivée et votre projet.
Le logement : le poste de dépense numéro un
Au Canada, le logement est presque toujours le poste de dépense le plus important, et c’est aussi celui qui explique le mieux pourquoi le coût de la vie peut varier autant d’une personne à l’autre. D’une ville à l’autre, d’une province à une autre, les écarts sont parfois considérables : un loyer peut facilement doubler, voire tripler. Même au sein d’une même province, les différences sont déjà marquées : s’installer dans une petite ville du Québec n’a, par exemple, rien à voir avec une installation à Montréal en termes de budget.
À l’intérieur d’une même ville, le prix du logement dépend fortement du quartier, de la proximité du centre, de l’accessibilité en transports ou encore de la demande à un moment donné. Deux logements similaires peuvent afficher des loyers très différents simplement en fonction de leur localisation.
Le type de logement choisi a également un impact majeur. La colocation permet souvent de réduire significativement le budget, tout en facilitant les rencontres à l’arrivée. À l’inverse, louer un appartement seul offre plus d’indépendance, mais implique des dépenses plus élevées, surtout dans les zones centrales.
Enfin, il est important de prendre en compte les frais annexes, qui peuvent varier d’un logement à l’autre : assurance habitation, électricité, chauffage, internet ou charges liées à l’immeuble. Ces éléments ne sont pas toujours inclus et doivent être vérifiés avant de s’engager.
Le meilleur conseil pour se faire une idée réaliste des loyers, c’est de regarder en amont les annonces dans la ville visée. Les plateformes comme Facebook Marketplace et les groupes Facebook locaux (exemple : pvtistes à Montréal : logements et colocations (officiel)) permettent de voir rapidement les fourchettes de prix selon le quartier, le type de logement et la période. C’est souvent la manière la plus simple d’éviter les mauvaises surprises et d’arriver avec un budget cohérent par rapport à la réalité du terrain.
L’alimentation et les courses du quotidien
Le budget alimentation au Canada varie fortement selon la ville, la région et les habitudes de consommation. Dans les zones reculées ou dans le nord du pays, où de nombreux produits sont importés, les prix sont souvent plus élevés.
Les produits alimentaires sont globalement plus chers qu’en Europe, en particulier les produits importés. Les fruits, légumes et produits frais peuvent représenter un budget conséquent selon la saison. Le type de commerces fréquentés joue aussi un rôle majeur : épiceries spécialisées et magasins de proximité sont souvent plus chers que les grandes surfaces. Il est donc nécessaire de comparer les enseignes.
Pour limiter les dépenses, il est courant au Canada de ne pas faire toutes ses courses au même endroit. Prenons l’exemple du Québec, vous pouvez commander en ligne vos courses alimentaires chez Walmart (ou se déplacer en supermarché), compléter pour les produits frais dans votre fruiterie de quartier, acheter vos produits ménagers chez Dollarama et vos produits d’hygiène et de soins chez Jean Coutu.
Enfin, cuisiner soi-même est toujours la solution la plus économique. À l’inverse, manger régulièrement au restaurant ou commander des repas à emporter peut rapidement faire grimper le budget. Au Canada, les prix affichés sont généralement hors taxes : il faut donc ajouter la taxe fédérale et, selon la province, une taxe provinciale ou harmonisée. Au restaurant, il est aussi d’usage de laisser un pourboire d’environ 15 à 20 %, non inclus dans l’addition, ce qui augmente encore le coût final.
Pour vous faire une idée réaliste du budget alimentation, le plus simple est de faire une simulation de courses en ligne avant le départ. En remplissant un panier virtuel sur les sites de grandes enseignes comme Walmart, IGA ou Metro, dans la ville où vous souhaitez vous installer, vous verrez rapidement combien coûtent les produits que vous consommez habituellement.
Les transports : un choix qui dépendra de votre quotidien
Au Canada, le budget transport dépend avant tout du lieu de vie et du lieu de travail. Dans les grandes villes, lorsqu’on habite et travaille dans des quartiers bien desservis, les transports en commun peuvent suffire au quotidien, ce qui permet souvent de se passer de voiture et de limiter les dépenses. En revanche, dès que l’on travaille ou vit en périphérie, dans des zones moins accessibles ou dans des régions plus petites et reculées, la voiture devient rapidement indispensable.
Utiliser une voiture implique toutefois de nombreux coûts : carburant , assurance, entretien, stationnement, ainsi que l’achat ou la location du véhicule. Ces dépenses peuvent peser lourd dans le budget, en particulier pour les nouveaux arrivants, d’où l’importance de bien évaluer son besoin réel avant de s’équiper. À l’inverse, en ville, les transports en commun représentent souvent une option plus économique ; les tarifs et abonnements variant selon les réseaux.
Comme pour le logement ou l’alimentation, le budget transport doit donc être pensé en fonction du projet global, afin d’éviter les mauvaises surprises une fois sur place.
Pour se faire une idée précise des tarifs des transports en commun, le plus simple est de consulter directement les sites officiels des sociétés de transport locales, comme la STM à Montréal, la TTC à Toronto, TransLink à Vancouver, Calgary Transit à Calgary, le RTC à Québec, OC Transpo à Ottawa ou encore Edmonton Transit Service à Edmonton.
Pour le carburant, vous pouvez trouver le prix de l’essence au litre, province par province, sur le site Ressources naturelles Canada.
Santé et assurance : un budget à anticiper
Le système de santé canadien fonctionne différemment de celui de la France ou de la Belgique. Il n’existe pas de couverture nationale unique : chaque province gère son propre régime public, avec des conditions d’accès variables. Les pvtistes n’y ont pas automatiquement droit, ce qui rend la question de l’assurance incontournable.
Les soins médicaux sont souvent plus coûteux qu’en Europe et ne sont pas toujours pris en charge à 100 %. Une consultation, des examens ou une hospitalisation peuvent rapidement représenter un budget important sans couverture adaptée. Dans le cadre du PVT, une assurance PVT (type Globe PVT) est d’ailleurs obligatoire, ce qui garantit une protection minimale (frais médicaux, hospitalisation, responsabilité civile).
Il est toutefois important de connaître les limites de ces assurances : les problèmes médicaux antérieurs au départ, les soins de routine, ainsi que les soins dentaires et optiques sont souvent peu couverts, voire exclus. Dans certaines provinces, les pvtistes peuvent, sous conditions, accéder au régime public d’assurance maladie, mais cette possibilité varie selon la province et ne remplace pas toujours totalement une assurance privée. Il est donc essentiel de se renseigner en amont en fonction de sa destination.
Pour votre assurance PVT, nous vous recommandons Globe PVT depuis 2005. Les tarifs sont très compétitifs et l’assurance offre une prise en charge des frais médicaux courants et de l’hospitalisation à 100 % des frais réels, sans franchise ni délai de carence. Les mois d’assurance non utilisés peuvent être remboursés en cas de retour anticipé (sous conditions). De plus, l’assurance propose une interface dédiée pour les remboursements et est souple en termes démarches.
Forfait mobile et services courants
Les forfaits de téléphonie mobile au Canada sont souvent plus chers qu’en Europe. Les offres existent, mais les tarifs et les conditions varient selon la province, l’opérateur et le type de forfait choisi. Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver à l’arrivée, d’autant plus que certains forfaits incluent peu de données ou comportent des engagements. Nous détaillons ces différentes possibilités dans notre article dédié aux forfaits téléphoniques au Canada.
À ces dépenses s’ajoutent les abonnements du quotidien : abonnement Internet, services bancaires, salle de sport, plateformes de streaming… Pris individuellement, ces coûts peuvent sembler modestes, mais ils s’accumulent rapidement et doivent être intégrés au budget global.
Il est souvent plus économique de conserver son numéro français, moins cher qu’un forfait canadien avec les mêmes options et de le compléter avec un forfait canadien flexible. On vous donne plus de détails dans notre article Utiliser son forfait mobile français à l’étranger : ce qu’il faut savoir.
Coût de la vie et salaires : trouver l’équilibre
Le Canada peut offrir des salaires attractifs, mais cela ne garantit pas automatiquement un meilleur pouvoir d’achat. Tout dépend du secteur d’activité, de la ville choisie et du niveau de dépenses. Les écarts de salaires entre les provinces et les régions sont importants, tout comme les différences de coût de la vie.
Le niveau de rémunération dépend fortement du type d’emploi occupé. Certains postes accessibles dès l’arrivée sont rémunérés autour du salaire minimum, notamment dans les emplois non qualifiés ou saisonniers, tandis que d’autres, plus spécialisés ou en tension, peuvent offrir des salaires nettement plus élevés. Selon la ville et le secteur, un même niveau de salaire peut ainsi permettre de vivre confortablement… ou s’avérer plus contraignant.
Il faut également garder en tête que les salaires sont généralement exprimés avant impôts, ce qui peut fausser la perception du revenu réel. Dans certains secteurs, comme la restauration ou les services, une partie de la rémunération peut aussi provenir des pourboires, ce qui rend les revenus plus variables.
Pour mieux estimer les salaires auxquels vous pouvez prétendre au Canada, pensez à consulter le site du gouvernement Guichet-Emplois. Ce site officiel regroupe des offres d’emploi avec des descriptions de postes détaillées, mais aussi des fourchettes de salaires selon les métiers, les villes et les provinces. C’est un outil très utile pour comparer les opportunités, affiner ses attentes salariales et, parfois, choisir sa ville d’installation en fonction des perspectives d’emploi et de rémunération.
Vivre au Canada : bien plus qu’une question de budget
Vivre au Canada ne se résume pas à une simple question de budget. Le cadre de vie, l’accès à la nature, les opportunités professionnelles et le rythme du quotidien jouent un rôle tout aussi important. Surtout, le coût de la vie dépend toujours du projet personnel et du lieu choisi.
Selon la région, les arbitrages ne sont pas les mêmes. S’installer dans une petite ville peut permettre de réduire certaines dépenses, comme le logement, mais nécessite souvent un budget de départ plus élevé, notamment pour acheter une voiture. À l’inverse, une grande ville implique des loyers plus élevés, mais peut aussi permettre de se passer de voiture et de mieux maîtriser certains coûts du quotidien.
Même des destinations qui paraissent très chères sur le papier, comme certaines régions reculées du nord du pays, peuvent devenir intéressantes grâce à des salaires plus élevés et des opportunités spécifiques. Pour évaluer le coût de la vie au Canada, il faut donc adopter une vision globale, en tenant compte à la fois des dépenses, des revenus et du mode de vie souhaité.
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(50)Commentaires
Logement: 1 bedroom downtown souvent dans un condo (1800 à 2000$), 1 bedroom en sortant de la ligne jaune (little italy, portugal, the annex, compter 1500$, 1 bedroom en s'éloignant encore un peu (high park, Yorkville, comptez 1300$), on est bien dans les prix parisiens, voire plus ^^.
Transports (uniquement Toronto+ Etobicoke): 146$ le pass mensuel. Si vous allez travailler sur Mississauga par ex, compter 6$ en plus par jour donc 250$.
Téléphonie et internet: comptez 45$+ tax avec Chatr pour 3gb en 3G, bien plus pour de l'illimité et on monte très haut avec les Gros fournisseurs. 50$+ tax d'internet adsl avec Virgin ou Fido (illimité, 25Gb de débit descendant) C'est ce que j'ai trouvé de moins cher.
Nous souhaiterions changer de province et le NB nous intéresse y aurait il quelqu'un pour nous conseiller et nous expliquer comment est la vie la bas , on doit prévoir une nounou, on travaille dans la restauration , comment sont les loyers et quelle ville conseilleriez vous pour une petite famille sachant que je compte beaucoup améliorer mon anglais mais je préférai une ville plutôt francophone ca me rassurai pour commencer me ci a vous a bientôt
Les pourboires sont habituellement donnés aux serveurs qui font le service aux tables, aux barmans et aux guides touristiques. Entre 12 et 15% sur le montant de la facture AVANT les taxes (et non après). Tu peux monter jusqu'à 20% pour un service extraordinaire (celui qui te fait dire ''wow''). Les groupes qui vont au resto, le service sera inclus dans l'addition, c'est la norme (le service n'est pas le pourboire).
À savoir que le pourboire n'est jamais obligatoire, mais il est coutume au Canada d'en laisser aux personnes ci-haut mentionnées.
Un chauffeur de taxi s'attendra à recevoir un pourboire s'il t'a rendu un service supplémentaire: s'occuper de tes valises, tenir la porte, etc.
Verser un pourboire, oui mais si la personne le mérite, qu'elle vous a bien servi. Autrement, on diminue le pourboire (et on explique pourquoi). Pour un service exécrable, on ne donne aucun pourboire!
• Serveur de restaurant: 15 % avant taxes, incluant le prix de l’alcool (montant calculé sur la valeur réelle de la facture si le service est payé avec un coupon, de Groupon ou Tuango par exemple)
• Serveur d’un buffet: 10 %
• Préposé d’un comptoir «pour emporter» dans un restaurant: aucun pourboire
• Préposé d’un comptoir où on commande debout avec un cabaret: à votre discrétion
• Serveur dans un bar: de 1 à 2 $ par consommation
• Préposé au vestiaire: environ 2 $ (aucun pourboire si le vestiaire est gratuit)
• Vendeur de bière dans les estrades: de 1 à 2 $ par consommation
Hôtel, loisirs et transport
• Femme de chambre: au moins 2 $ par chambre par jour (à laisser quotidiennement)
• Chasseur-bagagiste: de 1 à 2 $ par valise
• Serveur qui apporte le repas à la chambre: aucun pourboire, car les frais de service sont généralement ajoutés à la note
• En croisière: en fonction des normes du croisiériste (inclus dans le prix de la croisière, ajouté sur le compte, payé dans une enveloppe ou non attendu)
• Location de maison sur un site comme Airbnb: aucun pourboire (ou un cadeau d’hôte à votre discrétion)
• Un traiteur qui prépare le repas à domicile: aucun pourboire, car les frais de service sont généralement ajoutés à l’addition
• Chauffeur de taxi: 10 %, s’il offre de petites attentions
• Toiletteur canin: 10 %, ou plus si l’animal était très sale
• Guide dans une activité de plein air, par exemple un guide d'équitation: 5 $, mais cela peut dépendre, par exemple, de la qualité du service rendu. Aucun pourboire si le guide est un travailleur autonome.
• Pompiste: pas d’obligation, car les clients payent un surplus pour recevoir le service (1 ou 2 $ s’il fait très froid ou qu’il y a des attentions additionnelles)
Soins corporels
• Coiffeur: 10 %
• Coloriste: 10 %
• La personne qui fait le shampoing: 2 $ (ou davantage si vous avez droit à un massage de la tête)
• Esthéticienne: 10 % (montant calculé sur la valeur réelle de la facture si le service est payé avec un coupon, de Groupon ou Tuango par exemple)
• Massothérapeute: 10 % (aucun pourboire si c’est un traitement médical)
• Service payé avec une carte-cadeau: 10 % de la valeur réelle
Livreurs
• Livreur d’épicerie: de 1 à 2 $ (5 $ s’il doit monter plusieurs étages)
• Livreur de restaurant: 10 % (même s’il y a des frais de livraison)
• Livreur de meubles: aucun pourboire (sauf s’il offre un service supplémentaire, comme reprendre votre ancien canapé alors qu’il n’y est pas obligé)
• Emballeur à l’épicerie: aucun pourboire (même s’il porte vos sacs jusqu’à la voiture)
• Déménageur: montant très variable selon la taille de la résidence, le nombre d’escaliers, etc.
• Camelot: cadeau annuel
• Livreur de pharmacie: de 1 à 2 $ (5 $ s’il doit monter plusieurs étages)
Pour les pourboires si jai bien compris une fois la somme totale regler comprenant les taxes provincale et federale on aditionne ces deux taxes et on le donne en pourboire?
Cela dit, une moyenne reste...une moyenne. Il y aura toujours des salaires au-dessus, et d'autres en deçà.
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