Sommaire
- Chapitre 1 : Mobilité francophone, exemption d'EIMT et conditions d'accès
- Chapitre 2 : Attention aux professions réglementées (soumises à des ordres professionnels)
- Chapitre 3 : Déposer une demande de permis de travail sous Mobilité francophone
- Chapitre 4 : L'outil Venir au Canada pour une demande de permis de travail sous Mobilité francophone
- Chapitre 5 : La cléGC et votre compte sur le site de l'immigration canadienne
- Chapitre 6 : Ouvrir et compléter le formulaire IMM1295
- Chapitre 7 : Ouvrir et compléter le formulaire IMM5710
- Chapitre 8 : Les documents nécessaires pour la demande de permis de travail Mobilité francophone
- Chapitre 9 : Trouver un travail depuis la France ou la Belgique, c'est possible !
NOTE AU 16 JUIN 2025 : le Canada n’a pour le moment donné aucune nouvelle sur l’avenir de cette mesure temporaire. On comprend donc que désormais, les conditions d’accès à Mobilité francophone sont redevenues ce qu’elles étaient il y a 2 ans : seules les personnes qui trouvent un emploi qualifié (voire plus bas) peuvent demander un permis de travail sous Mobilité francophone).
Pour rappel, le programme Mobilité francophone est ouvert à tous les francophones, quels que soient leur nationalité et leur âge !
Qu’est-ce que Mobilité francophone ? Quand on souhaite partir travailler temporairement au Canada, il est presque toujours nécessaire d’obtenir un permis de travail. Dans la plupart des cas (il existe des exceptions comme les permis Expérience International Canada), l’obtention d’un permis de travail est conditionnée par l’obtention, au préalable, d’une Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) favorable.
Nous allons y revenir plus bas, mais l’EIMT n’est pas demandée dans le cadre du programme Mobilité francophone. C’est le gros atout de ce programme !
Qu’est-ce que l’EIMT ?
L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (ou Labour Market Impact Assessment – LMIA – en anglais) est un avis donné par le ministère Emploi et Développement Social Canada (EDSC), qui vise à vérifier que le travailleur étranger qui demande un permis de travail ne prend pas la place d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent au Canada en recherche d’emploi.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre article L’Etude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) au Canada.
Qu’est-ce que Mobilité francophone ?
Mobilité francophone programme permet aux francophones qui disposent d’une offre d’emploi en dehors du Québec dans une profession qualifiée, de bénéficier d’une exemption d’EIMT. Dans le cadre de Mobilité Francophone, les employeurs n’ont pas à prouver qu’aucun Canadien ou résident permanent ne peut occuper l’emploi qu’ils souhaitent proposer à un travailleur étranger francophone. En outre, l’employeur n’a pas à débourser 1 000 $, comme c’est le cas avec l’EIMT.
Des frais de 230 $CA (des frais de conformité de l’employeur) restent tout de même à sa charge.
Le permis de travail émis dans le cadre de Mobilité francophone coûte 240 $CA au demandeur du permis :
- 155 $CA de frais de participation.
- 85 $ de frais de collecte des données biométriques
Quels sont les critères pour demander un permis sous Mobilité francophone ?
- Vous devez être francophone (on y revient plus bas).
- Vous devez disposer d’une proposition d’emploi pour un poste en dehors du Québec. Les personnes qui souhaitent partir travailler au Québec ne peuvent pas bénéficier de ce programme. A priori, les emplois à temps partiel sont éligibles à Mobilité francophone, en revanche, comme le permis de travail que vous allez obtenir est un permis fermé, vous ne pourrez pas travailler pour un autre employeur le reste de la semaine.
L’emploi figurant sur votre offre d’emploi doit appartenir au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions au Canada. Les professions de niveau de compétences 4 et 5 ne sont pas admises dans le cadre de Mobilité francophone. Nous y reviendrons plus en détail plus bas sur cette page.Dès juin 2023 et pour 2 ans, toutes les catégories d’emploi sont éligibles à Mobilité francophone à l’exception des emplois en agriculture primaire.- Sur cette page du site des autorités canadiennes, il est indiqué que lorsque vous présentez une demande, vous devez fournir une lettre expliquant brièvement en quoi vous respectez ces exigences.
Que signifie être francophone ?
Les autorités canadiennes à Paris précisent ce qu’elles entendent par « francophone » :
Dès juin 2023, le niveau de français requis dans le cadre de Mobilité francophone est revu à la baisse. Vous devez avoir au moins une « maîtrise modérée du français, pour la compréhension et l’expression orales » (= niveau 5 des exigences linguistiques). Pour prouver votre niveau de français, vous devez fournir :
- Les résultats d’un Test d’évaluation de français ou au Test de connaissance du français (on en parle plus bas dans ce dossier) OU
- Un diplôme ou grade d’un collège ou d’une université francophone OU
- Un document qui confirme des études dans un établissement francophone.
Notez qu’aux yeux de l’immigration canadienne, seuls deux tests d’évaluation du français sont acceptés :
- Le Test d’évaluation du français (TEF)
- Le Test de connaissance du français (TCF)
Quels types d’emploi sont éligibles ?
Comment s’assurer que sa profession est bien une profession qualifiée ?
Pour que l’emploi qui vous est offert soit considéré comme qualifié, il doit appartenir au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions du Canada (CNP).
Le code CNP de votre emploi doit donc :
- Soit commencer par le chiffre 0 (emploi de gestion).
- Soit avoir comme deuxième chiffre l’un des chiffres suivants : 0, 1, 2 ou 3.
Pour bien comprendre comment fonctionne la CNP, nous vous invitons à consulter notre article Travail au Canada : comprendre les niveaux FEER 0, 1, 2, 3, 4 et 5 ?
Notez que vous pouvez bénéficier d’un traitement accéléré de votre demande : les autorités pourraient vous délivrer un permis de travail en seulement 2 semaines, si vous disposez :
- d’une offre d’emploi pour occuper un poste de gestion (genre de compétence 0) OU
- d’une offre d’emploi pour occuper un poste de niveau de compétence 1.
Toutefois, ce traitement accéléré n’est possible que si vous présentez une demande à l’extérieur du Canada (cela ne fonctionne pas pour les demandes faites à l’intérieur du Canada). Pour en savoir plus.
Attention ! Ce sont les agents d’immigration qui évalueront si oui ou non votre profession appartient bien au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions. Ils vont notamment s’appuyer sur la description des tâches et des compétences nécessaires établies par l’employeur. S’ils jugent que votre profession n’en fait pas partie, votre permis Mobilité Francophone pourrait vous être refusé.
Avant de passer à la suite, nous vous recommandons de consulter les pages consacrées à Mobilité francophone sur le site officiel de l’immigration canadienne :
- Le site officiel Cic.gc.ca
- La page consacrée à l’Immigration francophone
- La page consacrée aux communautés francophones établies hors du Québec
- La fiche technique consacrée au programme sur le site officiel Canada.ca
Dossier publié initialement en juin 2016, mis à jour pour la dernière fois en 2025.
(1429)Commentaires
Je pense que l'horticulture rentre, en effet, dans le secteur de l'agriculture primaire. L'horticulture et/ou le travail en serre sont sités dans ces deux articles qui "définissent" l'agriculture primaire.
- Apercu du secteur agricole et agroalimentaire canadien - agriculture.canada.ca
- Embaucher un travailleur etranger temporaire pour un poste agricole - Canada.ca
Étant dans ce secteur, tu pourrais prétendre au programme des travailleurs agricoles saisonniers : Embaucher un travailleur temporaire dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers – Apercu - Canada.ca
J'ai une question par rapport aux métiers possibles en Mobilités Francophone. Il est dit :
"Dès juin 2023 et pour 2 ans, toutes les catégories d’emploi sont éligibles à Mobilité francophone à l’exception des emplois en agriculture primaire"
Je suis dans le secteur de l'agriculture et je n'arrive pas à comprendre, ni à trouver plus de renseignements sur ce que regroupe "Agriculture primaire". Y aurait-il plus d'infos à ce sujet ? Par exemple moi je suis dans l'horticulture, je travaille dans des serres. Est ce que ça compte ? Est ce que ça signifie qu'avec cette entreprise, ils ne peuvent pas me "sponsoriser" pour une Mobilité Francophone dans leur entreprise ?
Merci pour vos retours. Bonne journée !
Oui, tu peux faire obtenir plusieurs un permis de travail sous mobilité francophone. C'est une demande de prolongation ou de prolongation des conditions de séjour : Guide 5551 - Demande pour modifier les conditions de sejour ou proroger le sejour au Canada - demande en ligne - Canada.ca
Je viens de remonter loin pour trouver des réponses à mes questions !!!
Je fais les démarches pour une MF en casual mais comme toi je pense en mode occasionnel . Je vais avoir des semaines à 60h des semaines à 0h . Peux tu me dire comment tu avais fais et se sue ton employeur avait marqué sur l'offre d'emploi si tu t'en souviens ?
Merci !
En passant par ce questionnaire ici Voulez-vous venir au Canada ou prolonger votre sejour? - Canada.ca ça ne te pose pas la question ? Moi on me demande bien si j'ai une offre d'emploi. Tu indiques bien que tu viens travailler temporairement et que tu résides en France ?
Je dois mal faire quelque chose mais quand je réponds aux questions du portail Venir au Canada mais nulle part on ne me demande si j'ai une offre d'emploi (j'en ai une à Vancouver) et donc on ne me propose que de postuler pour un permis ouvert et je n'ai pas dans la liste des pièces demandées celles que vous indiquez par la suite notamment la fameuse offre d'emploi ... vous voyez où j'ai pu me tromper ?
J'ai une question, peut-être un peu bête, par rapport aux preuves linguistiques pour la Mobilité Francophone. Je suis Française (née, grandit en France,...) et je pensais utilisé relevé de notes et diplômes du BAC (il commence à dater ^^) et d'un CAP (beaucoup plus récent). Les 2 étant de l'éducation nationale. Le seul diplôme d'études supérieures/collégiales a été passé à Vancouver donc pas en Français.
J'ai eu un entretien avec un consultant en immigration, et il m'a dit qu'il fallait ABSOLUMENT ajouter une attestation de l'établissement qui dit que la formation a été dispensée en Français, parce que ils sont pas censé savoir que c'est en français sinon...
J'étais un peu confuse sur ce point vu que la France n'a qu'une seule langue nationale.
Du coup, est-ce que vous avez dû fournir une attestation prouvant la langue de dispensation de la formation, pour établissements publiques?
Merci de votre réponse.
Laurie
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