6 Mélanie, Canada

Partir seule quand on est en couple

C’est la première année que je tente ma chance pour le PVT Canada et j’ai été tirée au sort. C’était le moment de partir. Quand j’étais petite, je voyais Garou qui parlait à la télé, et j’ai buggé sur son accent, j’ai tout de suite accroché, je me suis demandé quel était ce pays et j’ai regardé : la neige… ça m’attirait, et voilà ! Un jour, je suis allée à Montréal et à Québec et ensuite j’ai roulé le long du fleuve jusqu’à Tadoussac et au Lac Saint-Jean. Ce voyage a confirmé que j’avais envie de partir. C’était aussi l’occasion pour moi de voir autre chose. Mon chéri n’a pas eu son PVT, il n’avait pas envie de partir, il vient de monter son entreprise, il est pas mal occupé.

Ça va être difficile, mais bon après… Il est cool, il est super compréhensif, il sait que c’est un projet que j’ai depuis très longtemps. Au début, il croyait que je voulais me séparer de lui, il m’a demandé « Pourquoi tu pars…? », je lui ai expliqué à quel point c’était quelque chose que j’avais envie de vivre. Je pense que je lui en aurais voulu toute ma vie s’il ne m’avait pas laissée partir. Là, ça fait cinq ans qu’on est ensemble, il y a une certaine confiance entre nous.

Il ne s’attendait pas à ce que je sois tirée au sort, il espérait secrètement que je ne parte pas ! (rires) Mais il est zen par rapport à ça.

Notre entourage stressait aussi que je l’abandonne. Je me suis dit « Mince, pourquoi je fais ça… ». On en a discuté tous les deux et on était d’accord : pourquoi les autres viennent mettre leur grain de sel, ça ne les concerne pas !

Quitter un CDI pour partir, c’est possible !

J’ai démissionné de mon poste, j’étais en CDI et j’ai dit à mon chef que je m’en allais. Il a été compréhensif, il a déjà travaillé à Montréal, il m’a même donné des petits plans, il m’a dit qu’il me donnerait des contacts… J’adore mon métier, mais je ne sais pas si je reviendrai après mon PVT. Je pense que mon PVT va me changer… En deux ans, on ne sait pas ce qu’il va se passer, peut-être que je vais vouloir changer complètement de métier, peut-être que je vais vouloir m’installer là-bas, je n’en sais rien ! Je me dis que je suis jeune, j’ai encore la vie devant moi, j’ai quelques économies, et puis au pire si je me plante, j’irai bosser à McDo !

Un projet plein d’enthousiasme

Je n’ai jamais voyagé toute seule ! Donc, je ne sais pas du tout comment ça va se passer. C’est plus ça qui me fait stresser. Je suis plutôt calme, d’habitude, mais là je suis surexcitée dans les deux sens : en appréhension positive et négative.
Mon projet, c’est de visiter tout ce que je peux visiter, jusqu’à ce que je n’aie plus d’argent, ou que je ne trouve plus de travail. Je veux essayer de faire tous les coins, toutes les villes, rencontrer des gens du monde entier, mais des Canadiens surtout !

Comme une envie d’aventure…

J’aimerais voyager plutôt en transports en commun. Là, je voudrais partir en Gaspésie mi-octobre, donc je pense que je vais louer une voiture parce qu’il y a plein de spots à voir, il faut s’arrêter dans plein d’endroits ! Et puis si j’ai envie de m’arrêter, j’ai la liberté de le faire. Mais après, pour faire des grandes villes, j’envisage plutôt de prendre le train, le bus, pour rencontrer du monde en fait, tout simplement. Je pense que c’est important, même si je sais que ce n’est pas forcément pour aller en profondeur, car les Canadiens ne sont pas très bavards et les amitiés ne se créent pas comme ça.

Ça fait une semaine que je me renseigne sur les trains et les bus, pour le reste, on verra sur place. J’ai regardé les traversées du Canada. Je voulais aller à Toronto pendant l’hiver, j’ai vu que les trains étaient moins chers que les bus. Je me suis renseignée, sans pour autant me fixer sur quelque chose. Je prévois vraiment de laisser une place à l’inattendu.

J’ai des points de chute, que j’aimerais vraiment aller voir, mais si je ne les vois pas, tant pis. Je voudrais aller au Yukon et à Vancouver, j’aimerais bien aller dans le nord, même si le budget n’est pas le même : il n’y a que l’avion pour y aller, et c’est plus de 1 000 $ l’aller-retour. Donc, si jamais je trouve un boulot là-bas, qui me rapporte bien, pourquoi pas, sinon, ça me paraît compliqué.

Je voulais aller à Churchill mais j’ai vu que le train était bloqué depuis trois ans, donc c’est mort. Il y a un truc qui me fait vraiment rêver, c’est les chiens de traineaux, j’ai envie de me fixer trois ou quatre mois l’hiver prochain. Apparemment, c’est très dur physiquement mais j’ai envie de vivre ça et de travailler avec les animaux. Je veux faire des trucs que je ne pensais jamais faire.

En tout cas, c’est l’aventure qui me motive à partir ! Vivre l’excitation de la découverte sur le long terme !

La question de l’âge

Je suis peut-être plus réfléchie qu’avant, j’ai plus d’argent, je ne vais pas me lancer dans un truc n’importe comment. 29 ans, c’est l’âge idéal ! Je ne suis pas trop vieille pour être trop fatiguée et je ne suis pas trop jeune pour être complètement folle !

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