8 Retours d’expériences

Lise, Uruguay

L’Uruguay : un pays peu connu

Alors, pourquoi l’Uruguay ? En fait, après nos études, on voulait partir avec mon copain dans un pays hispanophone. On ne savait pas trop où encore et on a commencé à regarder la liste des PVT. Je savais qu’il y avait Argentine, Chili, Colombie*… et puis on a vu l’Uruguay. On a vu que ça venait d’ouvrir, donc on s’est dit qu’on allait tenter !

En fait, ça s’est fait un peu par hasard, on n’a pas vraiment planifié, ce n’était pas un rêve de jeunesse ou quoi que ce soit, c’était vraiment pour voir… On s’est renseignés, histoire de savoir quel était le nombre d’habitants, ce genre de trucs, mais on est partis sans savoir à quoi s’attendre ! Je savais que de toute façon on allait s’en sortir, donc je n’étais pas inquiète, on se laissait vraiment la surprise de la découverte. Et ça s’est bien passé au final ! On a eu des surprises, des bonnes et des mauvaises, mais comme partout !

C’est vrai que l’Uruguay, ça ne fait pas partie des pays qui font rêver, la plupart des gens ne connaissent pas ce pays ou me demandent où c’est, parce qu’ils n’en ont aucune idée, mais nous, on a été très agréablement surpris par beaucoup d’aspects et on a beaucoup aimé ce pays.

Aussi, on s’était dit que si ça ne le faisait pas, si on ne trouvait pas de travail ou autre, on avait toujours la possibilité d’aller en Argentine ou au Chili, d’aller se poser ailleurs, on n’était pas coincés. On était libres. Si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis !

L’accueil des Uruguayens

Ce qui était amusant, c’était les gens sur place. Quand on leur disait qu’on était de France et qu’on habitait en Uruguay, ils nous disaient « Ah bon ? Mais pourquoi ? Pourquoi vous êtes venus ici ? Vous êtes fous ! ». Ils étaient vraiment surpris qu’on vienne chez eux, ils n’arrêtaient pas de nous demander si on aimait, nous on leur disait « Oui, on adore ! » et eux répondaient « Ah c’est super alors ! ». Mais vraiment, ils étaient étonnés que ça nous plaise ! Un truc qui nous a agréablement surpris, c’est l’amabilité des gens ! C’est incroyable !

Quand tu rentres dans un magasin, les gens sourient, les gens posent des questions, « Ça va ? » « Quoi de neuf ? », même si on ne les connaît pas. Ce n’est pas un cliché, les gens sont aimables ! Le retour en France a été d’autant plus difficile, à cause de ça. (rires)

Travailler à Montevideo

On ne savait pas s’il y avait d’autres grandes villes que Montevideo, s’il y avait du travail en dehors de cette ville, donc on s’est dit qu’on irait à Montevideo et qu’on verrait comment ça se passe ! En arrivant, on a vu qu’il n’y avait pratiquement que Montevideo comme grande ville donc on s’est dit qu’on allait rester là, voilà ! J’ai commencé à chercher en tant que prof de cours particuliers (d’anglais et de français), j’avais déjà fait ça en Australie. Tout le monde m’avait dit qu’en Uruguay, il y avait beaucoup de gens qui voulaient apprendre le français ou l’anglais ! J’ai quand même cherché pendant pas mal de temps parce qu’il n’y avait pas beaucoup de postes qui se libéraient. J’ai finalement trouvé une boîte qui donnait des cours de « business English » (des cours d’anglais des affaires) et c’est donc à partir de mars / avril que j’ai commencé à travailler là-bas.

Ça a marqué un changement dans mon PVT, parce qu’avant, on connaissait du monde, on avait nos colocs, mais là, j’étais vraiment dans le monde du travail uruguayen, c’était complètement différent, ce n’était pas les mêmes personnes, c’était des gens plus âgés, qui travaillaient dans des bureaux… J’ai vu un autre aspect de l’Uruguay. Ça a été une expérience passionnante, j’ai appris plein de trucs, sur les aspects politiques, sociaux, comment les gens voyaient le monde du travail en Uruguay, donc c’était très chouette !

J’avais plusieurs cours de groupe (cinq ou six personnes) mais j’avais aussi un cours particulier avec le sous-directeur de la direction des impôts. J’étais un peu intimidée mais c’était quelqu’un de très gentil et de très ouvert. Comme c’était des cours individuels, j’étais seulement avec lui pendant une heure et demi, c’était de la discussion, on parlait de tout et de rien : de la politique en Uruguay, des infos, de voyage, de la dictature… Lui, il l’a vécue, donc il m’a parlé de la vie sous la dictature, c’était vraiment passionnant de l’écouter ; ce qui était très agréable, c’est qu’il ne me considérait pas inférieure du fait de mon âge, non, c’était vraiment d’égal à égal. C’était vraiment sympa !

Un coût de la vie déroutant

Il y a un truc qui nous a un peu surpris en arrivant, c’est que la vie est très très chère en Uruguay ! On le savait mais on ne savait pas que c’était à ce point-là… Les prix sont très élevés, autant, voire plus qu’en France, alors que les salaires sont très bas. Je ne sais toujours pas comment les gens font pour survivre. Par exemple, un resto classique, ça tourne autour de 15 / 20 €, c’est un prix parisien quoi, mais les serveurs sont payés 3 € de l’heure. Je ne comprends pas… Le salaire minimum est de 350 €/mois ! Donc il y a beaucoup de gens qui doivent cumuler deux boulots ou faire très très attention. C’est vraiment surprenant ! Je ne sais pas comment ils arrivent à payer les loyers, les impôts, la bouffe…

« Tranquilo », le rythme de vie uruguayen

Avec mon copain, c’était la première fois qu’on partait aussi longtemps ensemble, c’était un peu un test pour savoir comment ça allait se passer. Au final, ça s’est très bien déroulé, donc c’est positif ! Forcément, on a gagné en maturité, parce qu’on a dû faire toutes les démarches, ce n’était pas toujours évident. Une culture à laquelle on doit s’adapter, ce n’est pas tous les jours facile, non plus…

Je dirais aussi qu’on s’est un peu imprégnés de la culture relax de l’Uruguay, en tout cas moi j’ai cette impression de prendre les choses avec plus de recul. Le côté relax, je l’avais plus ou moins avant, mais là je l’ai encore plus et j’essaye de le garder ! (rires) Tous les gens qui partent en Uruguay et tous les Uruguayens vont te le dire, le mot qui revient tout le temps c’est « tranquilo » ! Vraiment, on l’a encore plus remarqué en rentrant et même en voyageant en Amérique du Sud, ils ont un mode de vie très très très relax en Uruguay, ils ne se prennent pas la tête !

Alors pour le moment, c’est un peu tendu avec la crise en Argentine et la crise au Brésil, parce que les Uruguayens sont très affectés par ce qui se passe dans les pays voisins, mais la mentalité c’est « Bon ben voilà, c’est difficile, il y a pas mal de chômage, mais ça va aller, quoi », ils voient le bon côté des choses, ils se disent que si ça ne va pas maintenant, ça ira mieux plus tard. C’est hyper agréable, parce qu’en France on n’est pas comme ça, on est un peu des râleurs, moi aussi je le suis hein, c’est vraiment quelque chose de très différent.

* En 2019, 6 pays d’Amérique latine sont accessibles en PVT : l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Mexique et l’Uruguay.

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