29 Robin, Nouvelle-Zélande, Chili et Australie

Le van en Nouvelle-Zélande : la liberté !

C’était génial, dès qu’on a eu le van et qu’on a pu rouler, c’était un sentiment de liberté. Tu t’arrêtes quand tu veux, où tu veux. Ça faisait un an qu’on avait décidé de partir en Nouvelle-Zélande et dès qu’on a eu le van, ça a été la concrétisation de tout ce qu’on avait préparé : c’était trop bien !

Une petite reprise d’études et c’est reparti !

Le fait d’avoir bossé en plonge en Nouvelle-Zélande m’a donné envie de faire de la cuisine. Je me suis dit qu’en cuisine, il y avait toujours du boulot, que ce soit en France ou à l’étranger et qu’être français dans ce métier, c’était peut-être un plus. Après notre PVT en Nouvelle-Zélande, j’ai repris mes études, un CAP pour adultes en neuf mois. C’était un peu dur de retourner en cours seulement quelques mois après avoir voyagé pendant un an, mais c’était bien, je ne regrette absolument rien car je m’épanouis dans mon nouveau métier !

On est restés en France quasiment deux ans avant de repartir, ça nous trottait déjà dans la tête. Je pensais déjà au PVT Australie à cette période mais ça me faisait peur de partir tout seul en sachant que ma copine, Flo, avait des impératifs l’empêchant de venir avec moi, donc je ne l’ai pas fait. Puis, plus tard, on a réfléchi à un autre PVT et ça a été le Chili !

Pourquoi le Chili ?

On avait envie de découvrir un nouveau continent et une culture différente, et puis il y a un truc assez drôle aussi : un jour, on a trouvé un globe terrestre et on s’est dit : « On le fait tourner, on pose le doigt et ce sera notre prochaine destination ! ». Flo a mis le doigt sur l’Île de Pâques ! Quand on a su qu’il y avait un PVT Chili et que l’Île de Pâques était chilienne, on s’est dit « Pourquoi pas ? ». En plus, la Patagonie, ça fait énormément penser à la Nouvelle-Zélande et comme on a surkiffé notre premier PVT, on s’est dit que ça allait nous plaire ! Après avoir vécu en van sur les routes néo-zélandaises, on voulait tester le voyage en sac à dos et à pied, donc c’est pour ça qu’on a choisi le Chili.

Un mois à l’Île de Pâques

L’Île de Pâques, c’était une expérience assez dingue, déjà parce qu’on a pu y rester un mois. On avait décidé de passer Noël et le jour de l’An là-bas donc on avait prévu de faire du bénévolat sur place. On a trouvé quelqu’un avant de partir qui nous prenait pour un mois en maraîchage. Si on n’avait rien trouvé, ça aurait été compliqué de rester un mois sur l’île car c’est extrêmement cher. Généralement, les séjours durent trois ou quatre jours maximum. On a fait quatre semaines de maraîchage, perdus dans la pampa : on dormait dans une cabane de tôle avec vue sur les champs, le Pacifique et les volcans.

L’hôtesse pour qui on bossait était très sympa mais on l’a très peu vue parce qu’on n’habitait pas au même endroit. Nous, on bossait le matin et elle, elle passait juste récupérer ce qu’on empaquetait pour le vendre sur les marchés. On allait de temps en temps au village, la seule ville de l’île, mais c’est pareil, les contacts avec les habitants étaient compliqués parce qu’on était des touristes. C’était drôle, quand ils nous ont vus une première fois en ville, pour eux, on était des touristes lambdas, mais comme on revenait souvent, ils se sont demandés ce qu’on foutait là. On leur a expliqué qu’on faisait du WWOOFing, donc ça engageait un peu la conversation. Ils étaient assez étonnés de nous voir là, mais ça n’a pas permis plus de rencontres.

Vivre l’insularité et l’isolement

Cette impression, c’est un peu surréaliste. Tu peux quand même bouger, il y a pas mal de trucs à voir. Par exemple, on a fait une balade sur le sommet de l’île (le Mont Terevaka culmine seulement à 507 mètres d’altitude…) et c’est impressionnant parce que quand tu regardes à 360°, il n’y a pas un seul endroit où on voit que la terre dépasse de l’horizon. Il n’y a rien. C’est loin, c’est l’île la plus éloignée de tout continent. Pour Flo, c’était vraiment un rêve !

Traverser la Patagonie en bateau, bus et stop

De Chiloé*, tu peux prendre un bateau pour aller en Patagonie. Ça a été l’aventure : on devait prendre un bateau à une heure du matin, mais à minuit et demi, la compagnie nous a annoncé que le bateau ne pouvait pas partir à cause de la houle, c’était trop dangereux. On a fini par traverser le lendemain, et heureusement qu’on n’est pas partis plus tôt car, à des moments, on voyait le niveau de l’eau qui était au-dessus des hublots ! Une fois dans les fjords, c’était magnifique et beaucoup plus tranquille.

On est arrivés au nord de la Patagonie, à Puerto Chacabuco, puis on a continué en stop et « micro » (petit bus chilien) jusqu’au village de Caleta Tortel, où tu es obligé de prendre le bateau si tu veux continuer vers le sud de la Patagonie (sinon il faut passer par l’Argentine car il n’y a plus de routes au Chili). Sur le bateau, t’es au milieu des fjords, il n’y a rien. Là, tu as vraiment l’impression d’être perdu. Plus qu’à l’Île de Pâques encore, parce que là-bas, il y a quand même une ville et de la vie.

Tu passes à des endroits où tu sais que tu es à plusieurs heures de bateau du premier bled et pourtant des gens habitent là. À un moment, on est passés près d’une maison sur une île et le gars est venu avec sa femme en petite barque pour laisser ses poubelles et récupérer de la bouffe sur notre bateau, puis ils sont repartis. Là, oui, tu sens l’isolement.

C’est une sensation unique !

* Chiloé est la plus grande île du Chili. Située au sud de Puerto-Montt et ouverte sur le Pacifique, elle est souvent un point de départ pour la découverte de la Patagonie.

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