25 Fabien, Nouvelle-Zélande, Australie et Argentine

L’Argentine : un choix sentimental

En Nouvelle-Zélande, lors de mon premier PVT, j’ai rencontré ma chérie, qui est argentine. On est restés ensemble tout ce temps, même entre mes PVT. Comme elle est rentrée en Argentine entre-temps, j’ai eu l’idée de la rejoindre là-bas. Le PVT, c’était le visa parfait parce que je pouvais découvrir la culture et le pays, savoir s’il allait me plaire et en plus, ça me donnait le droit, si je le souhaitais, de travailler. Et puis, c’était surtout le seul moyen de rester douze mois dans le pays !

Des expériences professionnelles variées durant les PVT

J’ai fait tout et n’importe quoi en PVT, du moment que c’était dans des zones un peu reculées, pour être en même temps en immersion avec des locaux. En Australie, j’ai été agent de nettoyage, gérant d’une station-service la nuit et serveur.

En Argentine, ce n’était pas vraiment du travail rémunéré mais plutôt du bénévolat. Ma copine habite à Rafaela, dans la région de Santa Fe, où il y a une Alliance Française. Quand je suis arrivé, j’ai été présenté à la directrice qui a trouvé ça génial que je sois français et que je vive ici. Elle a sauté sur l’occasion et m’a proposé d’être ambassadeur pour l’Alliance Française en Argentine. C’était un poste symbolique, j’assistais les professeurs pendant les cours. C’était enrichissant pour moi et pour eux aussi d’avoir quelqu’un qui maîtrisait le français pour faire travailler les élèves à l’oral.

Ces échanges, que ce soit avec les profs ou avec les élèves, m’ont permis d’apprendre énormément de vocabulaire en espagnol, alors que je ne parlais pas un mot en arrivant. Ça m’a aussi donné l’idée de devenir professeur dans une Alliance Française à l’étranger, à l’avenir. Ça m’a ouvert une nouvelle porte professionnelle.

Une immersion totale en Argentine

Rejoindre ma copine et être en immersion dans sa famille, c’était faire le choix de m’installer dans une routine et de ne pas vraiment vivre en mode backpacker comme j’avais pu le faire avant. C’était une expérience super positive, parce que maintenant, je parle espagnol couramment. Au-delà de ça, je fais un bilan extrêmement positif de l’Argentine : je ne m’attendais pas du tout à ce que les gens soient aussi chaleureux, aussi accueillants, partout où je suis allé. Les Argentins ont une certaine joie de vivre qui donne toujours le sourire, qui motive pour faire plein de choses. Faire l’expérience de la vie avec ma copine, dans son pays, dans ses traditions, dans sa culture (même si c’est quand même de « l’immigration italienne » donc ce n’est pas trop dépaysant) m’a appris beaucoup de choses sur le peuple argentin. Au-delà de la magie des paysages, c’est vraiment les gens qui m’ont marqué. Malgré la crise économique, ils ont toujours le sourire.

Retrouver des souvenirs d’enfance et se trouver une famille d’adoption Étant originaire du Sud de la France, je n’ai pas été très dépaysé car en Argentine, on sent bien l’influence italienne. Quand on allait dans la maison de campagne le week-end, j’ai retrouvé des choses que je faisais avec ma famille quand j’étais jeune, ça m’a ramené à des souvenirs lointains, quand j’avais dix ou onze ans, ça fait toujours un petit truc au coeur d’en parler parce qu’on est presque à l’autre bout du monde et pourtant on arrive quand même à retrouver certaines similitudes.

Les Argentins sont très attachés à leur famille, comme chez moi, à Beausoleil (vers Nice). Je me suis retrouvé dans beaucoup d’aspects de la vie quotidienne.
Ma belle-famille, ça a été comme ma famille d’adoption. On passait tous nos week-ends ensemble, ça m’a permis d’avoir une famille de substitution et de faire la balance parce que ma famille me manquait.

Difficulté au retour : accepter le décalage avec son entourage

Forcément, en France, quand on retrouve notre entourage qui est resté ancré dans une espèce de bulle, dans sa routine, on se sent vraiment décalé et parfois même plus du tout à sa place là où on a vécu toute sa vie.

Je m’habitue à ma nouvelle personnalité, mais le problème c’est que quand je rentre, les gens ne comprennent pas forcément ce changement intérieur ni mes choix de vie.

Je peux en parler avec certains de mes amis qui me comprennent parce qu’ils sont dans le même état d’esprit, ils voyagent beaucoup, ils ont aussi fait des PVT.

Il faut prendre ça comme une opportunité, quelque chose de très positif et le retranscrire ainsi aux gens, pas en leur reprochant « Toi tu restes là, tu ne fais rien de ta vie ».

Je dois aussi faire des efforts de mon côté pour accepter que les gens ne sont pas tous prêts à changer. J’ai fait un gros travail sur moi-même et maintenant j’accepte que les gens ne partent pas (c’est fou de dire ça, mais avant, je ne comprenais pas forcément qu’ils restent en France, j’essayais de les bouger). J’ai fait mon expérience, ils ont fait la leur, je n’ai pas le droit de les juger. Ça se passe mieux quand je reviens dans cet état d’esprit-là. J’essaye vraiment maintenant de prendre le positif de chaque chose qui me vient.

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