11 Isabelle, Nouvelle-Zélande et Taïwan

La facilité des rencontres en PVT

Je voulais voyager seule car je ne suis pas quelqu’un qui engage facilement la conversation. Au niveau social, je ne suis pas nulle, mais on va dire « Peut mieux faire ». C’était un moyen de me mettre des coups de pied aux fesses, de ne pas attendre que les gens viennent vers moi, mais d’aller vers eux. Au début, ça a été dur et au final, il y a des gens avec qui j’étais partie pour discuter cinq minutes et avec qui ça a duré trois heures ou trois semaines.

Quand je suis rentrée en France, ça n’a pas été forcément évident. On est plus libéré à l’étranger parce qu’on sait qu’on ne va pas forcément revoir les personnes. On peut beaucoup plus se lâcher, on se confie plus à des inconnus alors qu’en France, quand j’ai retrouvé un travail, j’étais plus prudente, ce sont des gens qu’on va côtoyer pendant un moment, on n’a pas envie de leur confier notre vie d’un coup, on ne sait jamais ce qui peut nous revenir dans la tête après.

Une anecdote inoubliable : un tour d’hélico offert par un Néo-zélandais

On se baladait avec quatre filles de l’auberge de jeunesse au nord de Westport dans l’Île du Sud. Je voulais absolument aller là-bas, j’avais entendu dire que c’était très joli. Une des filles a trouvé un téléphone par terre, avec plein de numéros dedans, dont des numéros professionnels. Elle a appelé et son propriétaire était ravi de récupérer son téléphone. Il nous a donné vingt dollars pour aller au bar.

Il se trouve aussi qu’il était pilote d’hélicoptère. Il nous a proposé d’aller faire un petit tour. On a pu marcher une heure sur un sentier de randonnées réservé aux VTTistes, que je n’aurais jamais pu faire parce qu’à pied ça aurait été très, très long. Il nous a fait faire un tour au-dessus de la mer et au-dessus de la forêt !

Un PVT en Nouvelle-Zélande sans voiture, c’est possible !

Je ne voulais absolument pas conduire, je ne me fais pas du tout confiance au volant. En France, je conduis mais je n’aime pas ça. En plus, conduire à gauche, c’était hors de question. J’ai choisi de voyager en bus, pas avec des tours organisés de jeunes pvtistes qui débarquent pour un mois, à picoler. Non, moi j’ai pris les bus Intercity pour me déplacer uniquement de ville en ville, il y a pas mal d’arrêts, quand même. C’est une compagnie qui est super bien faite, c’était facile de recharger son pass et de réserver les trajets, j’étais ravie. Après, il y a des endroits en Nouvelle-Zélande qui sont difficilement accessibles sans voiture.

J’ai quand même fait une croix sur pas mal de choses. Mais j’ai eu la chance de bien accrocher avec une Autrichienne, on a voyagé ensemble pendant trois semaines. Je payais l’essence et c’était elle la conductrice.

L’anglais, pas si facile !

Je partais avec des notions, mais je ne suis pas vraiment d’accord quand j’entends les gens dire « On apprend sur place, on n’a pas besoin de cours ». Je trouve qu’on a besoin d’une base de grammaire pour apprendre certaines langues. Il y en a peut-être qui s’en passent, mais alors là, ils sont doués !

Je m’étais préparée, je regardais des films en anglais, sous-titrés en anglais. Mais pratiquer, ça n’a rien à voir. D’ailleurs, pour la petite blague, j’ai mis une éternité à comprendre la subtilité entre « boring » et « annoying »*. Longtemps, j’ai dit « boring » alors que je voulais dire « Ça me casse les pieds » ! Globalement, j’ai bien progressé au niveau du vocabulaire, de la fluidité et de la compréhension.

Pression sociale post-premier PVT

De façon très stupide, six ou sept mois après être rentrée de Nouvelle-Zélande, je me suis rendu compte que j’avais fait une erreur : je n’aurais jamais dû me réinstaller.

Sauf qu’en fait non ! Même si j’ai beaucoup aimé mon travail et que je suis super contente d’avoir eu cette expérience, je me suis bloquée pendant deux ans à cause de ça. Je ne me suis pas investie, dans ma vie sociale comme sentimentale.

L’aventure Taïwan

Au début, je voulais repartir en volontariat avec une organisation sérieuse, en Asie. Ça limitait les choix. Je n’ai finalement pas été prise, ça arrive. Comme je suis assez fataliste, je me suis dit :

Hong Kong, je trouvais ça trop petit, c’est une grande ville mais ça reste une ville et moi, je voulais explorer ! Le Japon et la Corée sont des pays que j’ai vraiment envie de découvrir, j’ai découvert l’Asie grâce à ces pays-là, j’ai beaucoup lu à leur sujet mais plus j’en apprends et moins j’ai envie d’y vivre. Quand j’ai vu Taïwan, je me suis dit « C’est un mélange Japon / Chine, c’est une île, c’est facile de se déplacer, je vais pouvoir prendre mon temps, ça a l’air assez ouvert ».

À Taïwan, on parle le mandarin. Le taïwanais est une langue officielle, mais ça reste un dialecte. Il faut savoir aussi que bon nombre de Taïwanais sont chinois, donc ils ne parlent pas le taïwanais… C’est assez compliqué ! La culture est très différente, et parfois ce n’est pas facile de s’adapter à certains comportements, il faut faire preuve de patience (plus facile à dire qu’à faire !). Mais ça vaut le coup. J’ai rencontré des personnes géniales, qui sont devenues des amies et avec qui j’espère réussir à maintenir le contact.

Je suis ravie d’être ici, j’en apprends beaucoup sur l’histoire de Taïwan mais aussi de la Chine et du Japon parce que c’est très lié. C’est absolument passionnant.

Il faut sortir, notamment avec des tours organisés par des associations (Like it formosa ou Tour me away). Ça fait hyper touriste, mais ce n’est pas grave !

J’ai pu discuter avec des gens super sympas. Les guides ne nous baladent pas seulement dans Taipei, ils nous font aussi découvrir l’histoire de leur pays, ce qui est très intéressant. La situation actuelle est compliquée. Côté taïwanais, ils sont plus ou moins indépendants mais côté chinois, Taïwan reste une province chinoise. Il faut vraiment se renseigner là-dessus pour ne pas dire n’importe quoi et pour mieux comprendre ce qui se passe dans le pays au niveau économique, politique et social !

* « Boring » veut littéralement dire « ennuyeux » alors qu’« annoying » signifie plutôt « embêtant ».

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