23 Précillia, Nouvelle-Zélande et Corée du Sud

Pourquoi la Corée ?

Lors de mes études, j’ai découvert l’ébénisterie coréenne, je l’ai étudiée et je me suis dit que c’était peut-être le moment d’y aller !

En Corée, il y a beaucoup de principes qui me parlent, des valeurs dans l’ébénisterie qui se retrouvent dans la façon de vivre. À travers l’ébénisterie, il y a beaucoup de symbolisme, notamment dans la façon dont ils construisent les maisons traditionnelles. Dans le temps, pour choisir où construire la maison, une personne dont c’est le métier était embauchée pour que l’emplacement porte bonheur à ceux qui allaient y habiter. Même la situation de Séoul a été choisie pour apporter la prospérité à la dynastie des Joseon.

Ça a été le coup de foudre, je suis tombée amoureuse directement de la Corée, il y a tout qui me plaît ! Avant, j’étais vraiment intéressée par la culture et maintenant tout me fascine !

Un apprentissage du coréen financé par le gouvernement

Dès qu’on a un visa de résident, même s’il est temporaire, le gouvernement coréen offre des cours de coréen à tous ceux qui veulent en profiter. C’est vraiment super, mais le problème c’est que tout le monde ne peut pas le faire parce que ça demande du temps et beaucoup d’investissement car les démarches sont compliquées. Par contre, une fois que tu es dedans, c’est vraiment super intéressant ! C’est gratuit, c’est cent heures de cours par semestre, et c’est en coréen du début à la fin, il n’y a pas d’anglais. J’ai énormément progressé grâce à ça !

Les manuels sont élaborés par le gouvernement. Ils sont vraiment basés sur l’intégration en Corée car il y a des codes et des étiquettes pour tout. Si on rencontre des gens, la façon de s’adresser à eux dépend de leur âge, de leur profession… Le livre explique tout, même les traditions : si quelqu’un emménage dans une nouvelle maison, qu’est-ce qu’on doit apporter comme cadeau ? C’est vraiment super pratique.

Un projet tourné vers l’avenir

Mon objectif principal, c’était d’apprendre le coréen pour pouvoir étudier l’ébénisterie ici. C’est encore trop tôt pour moi, en terme de budget parce que l’école est très chère. En attendant d’avoir la somme nécessaire, je continue d’apprendre le coréen à fond et j’essaye en même temps de faire du réseautage, mon blog m’aide pour ça !

Avant, quand je revenais après mes voyages, on me demandait « C’est où, ton endroit préféré ? », je répondais que je n’avais pas d’endroit préféré ! Tous les endroits où je suis allée sont assez merveilleux et on ne peut pas les comparer. Mais maintenant, je dis tout de suite la Corée ! Je ne me pose même pas de question, parce que pour moi c’est vraiment différent.

Se faire des amis en Corée

J’essaye surtout de rencontrer des filles, c’est plus sympa parce que c’est des copines que je peux garder pour longtemps, enfin c’est ma philosophie de vie ! Grâce aux applications d’échanges de langue (comme HelloTalk), avant de venir, j’avais déjà commencé à parler à plein de filles pour faire connaissance, poser des questions pratiques.

Maintenant, j’ai un bon petit cercle d’amies, vraiment des copines en qui je peux avoir confiance et que je peux aider. Je suis super bien entourée avec mes collègues, mon patron, mes amies, j’ai vraiment de la chance. Pour moi, c’est facile parce que ça fait presque dix ans que je suis à l’étranger donc l’éloignement, ce n’est pas non plus un gros problème.

Une Corée méconnue : changer les préjugés en créant un blog

Quand je lui ai annoncé mon départ en Corée, mon papa m’a dit que j’étais maboule ! (rires) Il était tellement en colère, je ne l’avais jamais vu comme ça ! Pour lui, la Corée du Sud, c’était la Corée du Nord ! J’étais choquée parce que je ne m’y attendais pas ! Sa colère était due à l’appréhension de la différence culturelle et à l’ignorance, au fait qu’il ne savait rien de la Corée. Alors que la Corée, c’est super safe, je sors le soir, même si je bois un petit verre, je peux très bien rentrer toute seule chez moi la nuit.

À travers mon blog, je voulais montrer cette image, que ce n’est pas du tout comme ce que mes parents croyaient. Ça me permet aussi de traiter de plusieurs sujets, que ce soit la nourriture, les arts traditionnels, l’histoire et tout ce qui me fascine. C’est tellement intéressant, tout ici a une raison d’être et puis l’art traditionnel d’il y a mille ans a encore des influences ! Par exemple, il y a des motifs dans les arts traditionnels qu’on retrouve encore sur les fenêtres ou les portes construites dans les années 2000, j’aime bien écrire là-dessus et en parler à ma maman.

Être en couple avec un Coréen

Pour moi, ça se passe super bien mais c’est vrai que la différence de culture, ça se sent ! Parfois, avec mon copain, on ne se comprend pas forcément et il faut vraiment beaucoup parler pour essayer de comprendre la façon dont on pense !

Parfois, il y a des questions que mon copain me pose et, en tant que française, je trouve que c’est vraiment trop mignon parce que c’est naïf (dans le bon sens). Par exemple, mon oncle et ma tante sont ensemble depuis très longtemps et ne sont pas mariés. Mon copain était un peu songeur avant de me demander « Ils ont des bébés ? ». Avoir un bébé sans être marié, c’est vraiment un truc que lui ne comprend pas, il accepte mais ça le fait réfléchir. C’est vraiment intéressant.

Sa famille est au courant de notre relation mais je ne l’ai pas rencontrée. En général, dans les couples, même coréens, les gens ne disent pas à leurs parents qu’ils sont dans une relation à moins que ce soit hyper sérieux.

Ce n’est pas un sujet qu’on aborde. En France, on dit « Ah, il faut qu’on le rencontre », il y a une certaine curiosité, mais ici, ce n’est pas comme ça ! On se rencontre uniquement quand on veut se marier. C’est le genre de trucs qui me laisse perplexe.

Et la place de la Corée du Nord ?

La tension ne se ressent pas du tout dans la vie de tous les jours, c’est comme ça depuis soixante-dix ans ! Il y a quand même des choses qu’on remarque, par exemple en croisant des jeunes militaires en permission dans la rue (le service militaire est encore obligatoire, de 18 à 24 mois). Mon copain a déjà fait son service militaire mais il doit y retourner deux ou trois jours tous les ans pour réviser un peu. Il y a beaucoup d’opinions différentes par rapport à la réunification parce que beaucoup de Coréens la souhaitent… Mais globalement, les jeunes ne pensent pas tous les jours à la Corée du Nord. Je ne sens pas de climat de peur, jamais.

Saisir les opportunités

Je ne sais pas comment l’expliquer mais j’ai acquis la certitude que je suis
aujourd’hui dans la bonne direction.

Ma relation avec mes parents a évolué parce que j’ai vraiment essayé de partager la culture coréenne avec eux, notamment grâce mon blog. Par ce biais, d’autres portes m’ont été ouvertes car des Coréens se sont rendu compte que j’aimais bien leur pays ! J’ai eu des opportunités que je n’aurais pas eues si j’étais restée en France ou même en Angleterre. Il faut saisir ces opportunités. Ici, parce que l’on est étranger, les gens nous en offrent plus (ce qui peut aussi paraître injuste). Par exemple, j’ai rencontré la première dame de Corée car grâce à mon blog encore, je suis devenue journaliste honoraire pour le site du gouvernement coréen ! En effet, pour promouvoir la Corée et attirer les étrangers, le gouvernement de Moon Jae-In essaye de surfer sur la vague K-pop et K-drama*. Je pense que si quelqu’un veut bien s’intégrer, il y a beaucoup de possibilités.

* La K-pop, abréviation de Korean pop, est une musique coréenne très populaire. Les K-drama, ou drama coréens, sont des séries télévisées.

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