7 Camille, Nouvelle-Zélande

Une découverte du PVT surprenante

C’est assez drôle comme histoire, j’étais sur un site du genre site de rencontres mais pour les professionnels, ça s’appelle Shapr. En gros, mon profil disait que je ne savais pas quoi faire de ma vie et que j’avais juste envie de voyager. Il y a un mec avec qui on a matché qui m’a juste dit « Fais un PVT ». J’ai commencé à faire des recherches et j’ai trouvé ça intéressant. Mais vu que j’étais en couple et que je voulais m’installer avec mon copain, j’ai mis ça de côté. C’était l’année dernière… Depuis, je me suis séparée de mon copain alors que j’étais vraiment dans l’objectif de m’installer avec lui, d’avoir un CDI et de fonder une famille. L’histoire basique, quoi ! Et puis, je me suis dit « Maintenant que je n’ai plus d’attaches ici, autant faire ce que je veux, partir voyager, me retrouver toute seule pendant un an et voir ce que ça vaut ».

J’avoue que je n’ai pas trop d’idée précise sur ce que je vais faire. Si ça se trouve, en arrivant à Auckland, je vais tellement kiffer que je vais vouloir y rester toute la vie et ne rien voir de la Nouvelle-Zélande. Ou alors, peut-être que je vais faire du WWOOFing… Je pense que ça va être au fil de mes envies et de mes rencontres.

Pourquoi partir seule ?

Partir seule est volontaire, je pense que j’ai besoin de ça, me retrouver toute seule et voir de quoi je suis capable, de me retrouver indépendante et de savoir si je suis bien, si je suis autonome ou si je suis dépendante des autres. Je veux vraiment découvrir cette facette de ma personnalité. Je suis assez autonome mais vu que je vis encore chez mes parents, je me dis qu’il serait peut-être temps que je me mette un coup de pied aux fesses et que je parte ! Dans ma tête, c’est un peu le bazar. Les questions que tout le monde me posent sont : « Est-ce que tu vas t’installer là-bas, est-ce que tu as déjà un boulot là-bas ? ».

Mes proches ont beaucoup de mal à concevoir que je parte pour un an, que j’aie un billet aller-retour et qu’entre les deux, je ne sache pas ce qu’il va se passer. Au début, ma mère a eu du mal avec ça, mais j’ai réussi à la convaincre, elle sait que je peux faire des petits boulots, elle a confiance en moi. Et comme maintenant je l’ai mise dans ma poche, chaque fois que quelqu’un me pose cette question je lui dis « Vas-y maman, parle ! », j’en ai marre quoi ! (rires)

L’appréhension du départ

Je ne réalise pas trop. Je pense que vingt-quatre heures d’avion ça va être l’horreur, les yeux grands ouverts, je vais me dire « Mais qu’est-ce que je fais là ? Vas-y, fais demi-tour ». Une fois arrivée, je penserai plutôt au fait de trouver une auberge de jeunesse. Je pense que les trois premiers jours, je vais me dire « Mais quelle conne j’ai été de partir comme ça » mais je n’ai actuellement pas d’appréhension. Ce qui va me faire bizarre en rentrant, c’est que la vie aura changé en un an. Moi aussi, mais ils n’auront pas vu mon évolution et j’aurai l’impression de revenir au point de départ, de ne pas reconnaître mes proches. Mais c’est un risque à prendre.

Participer aux soirées pvtistes

Cette soirée m’a fait un bien fou ! Pour moi, le PVT c’était encore un coup de tête vraiment pas réfléchi même si j’avais déjà mon visa… En fait, j’étais étonnée qu’il arrive aussi vite ! En même pas douze heures, je l’avais. Là, je me suis dit « D’accord, maintenant, plus de marche arrière ! ». Du coup, voilà, c’était encore abstrait dans ma tête et quand je suis venue à la rencontre pvtistes, j’ai adoré, j’ai eu le sourire toute la soirée. J’étais contente d’absorber les expériences de tout le monde, ceux qui ne sont pas encore partis, ceux qui partent dans un an, ceux qui partent tout de suite… J’ai rencontré une nana avec qui je me suis super bien entendue, qui est partie aujourd’hui ou hier. Elle va me faire un petit retour des vingt-quatre heures d’avion, de là où elle en est. Je me suis dit « Une fois que j’arrive, on va se faire un petit truc toutes les deux ». Je me sens rassurée, il y aura quelqu’un sur place.

Le PVT, « une petite vie qui s’ajoute à la vie »

Ce qui peut faire peur à certains, à ma famille, les points d’interrogation sur ce PVT, c’est précisément ce qui me plaît. Le fait de ne pas savoir ce que je vais faire de ma vie ou si je voudrais rester vivre en France… J’ai mis du temps à découvrir ça. J’ai toujours pensé que c’était une faiblesse, je me disais « Je ne suis pas normale, je ne suis pas comme tout le monde, il faudrait que je me stabilise un petit peu, un jour ». Je suis en train de découvrir que ça peut être une force. Ça veut dire que je vais avoir plusieurs vies ! Aujourd’hui, je suis libraire mais avant j’étais assistante sociale. J’ai aussi un diplôme pour être professeur de français langue étrangère et j’aimerais le mettre en pratique. J’ai fait plusieurs petits jobs et je me dis qu’une personne qui sait ce qu’elle veut faire dans la vie ne fait pas tout ça. Je me dis que c’est une petite vie qui s’ajoute à ma vie.

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