- Âge : 25 ans
- 4 PVT en solo; Australie (2015); Canada(2016-2017); Nouvelle-Zélande (2017); Brésil (2018)
- Domaine professionnel Coiffeur-barbier
- Activités pendant le PVT Barbier et du volontariat occasionnel
- Économies à l’arrivée 5 000 € pour chaque PVT
Le métier de barbier comme fil conducteur des PVT
La première année, en Nouvelle-Zélande, c’était plus une remise en question parce que je ne savais pas si je voulais continuer la coiffure. J’étais coiffeur mixte et je ne savais pas trop si ça me plaisait. Je voulais voyager et faire d’autres boulots. J’ai commencé par du bénévolat chez l’habitant et après, j’ai travaillé dans les champs de kiwis, j’ai trait les vaches, j’ai fait un peu de tout.
Mais après trois ou quatre mois de voyage, il fallait vraiment que je travaille. Il se trouve qu’il y avait un poste disponible dans un barber shop* à Wanaka. L’endroit me plaisait vraiment, c’était à côté des stations de ski. L’univers barber shop me plaisait plus et le fait de travailler à l’étranger et d’être bien payé, ça m’a redonné goût à mon métier et c’est devenu un objectif de travailler en tant que barbier. Dans tous les pays, mon métier est identique, mais d’avoir souvent changé de shop, ça m’aidera si un jour je veux ouvrir mon propre business.
En Nouvelle-Zélande et en Australie, les coiffeurs français ont bonne réputation donc les employeurs étaient contents d’avoir un Français.
Pendant mon PVT au Canada (à Montréal et à Banff), quand les employeurs voyaient que je changeais beaucoup de pays et que j’accumulais les expériences, c’était plus ça qui les surprenait, plutôt que le fait que je sois français.
Au Brésil, dans le shop où je travaille, ça n’a pas gêné non plus, mais dans un autre, ça a été négatif parce qu’il ne voulait pas d’une personne qui parte rapidement. Pour le patron, c’était synonyme de « prise à la légère », il voulait quelqu’un de fidèle. Il pensait que je prenais ça comme un petit boulot, alors qu’au contraire, j’essaye de me donner à fond et de travailler le plus possible comme je suis au Brésil pour six mois.
Pourquoi le Brésil justement ?
Ça faisait pas mal d’années que j’entendais qu’il y avait un PVT Brésil en cours de négociation. Il a ouvert juste après mon PVT Canada, je me suis dit que c’était un signe. Je voulais changer de culture, parce que j’avais toujours connu un peu cette même culture du Commonwealth. Je voulais essayer un pays d’Amérique du Sud.
Avant de partir, tout le monde me mettait la pression (peur d’aller là-bas, élections…). Je ne savais pas si j’allais pouvoir trouver du travail, ce n’était pas comme en Nouvelle-Zélande, en Australie ou au Canada, où c’est très facile de trouver un job pour un étranger.
Au Brésil, je n’avais encore aucun retour d’expérience. Finalement, je suis très surpris, les gens sont supers. Là où je suis, ce n’est pas le Brésil comme on l’imagine avec Rio et São Paulo. Je suis à Florianopolis, c’est une ville populaire du fait de son université, qui est l’une des plus connues du pays. Il y a beaucoup de touristes (des gens de São Paulo qui viennent en vacances et beaucoup d’Argentins). C’est réputé pour le surf et la pêche, je m’y sens limite plus tranquille qu’en France pour le moment.
Grâce à mon métier, je sais désormais que je peux travailler pendant les périodes de fête, que c’est facile de savoir quand j’ai besoin de travailler et quand je peux voyager (généralement dans les périodes creuses).
Parler portugais
J’avais pris des cours de portugais à Montréal, avec une Brésilienne. Sans les cours, c’est compliqué. Il faut prendre un minimum de cours ou avoir au moins des bases avant de partir en PVT Brésil.
Le bénéfice de quatre PVT
Professionnellement, j’ai beaucoup évolué et appris. J’ai eu l’opportunité de revenir trilingue. Je n’aurais jamais pu faire ça en France. Mes PVT m’ont permis de retrouver une motivation dans le travail car j’ai vécu pas mal d’expériences, et aussi de m’ouvrir sur le monde. Je me suis rendu compte que je pouvais faire des choses tout seul, que chaque problème a sa solution et j’ai repris confiance en moi.
On se rend compte de ce qui est important, on reste plus simple après toutes ces expériences. J’ai besoin du strict minimum en PVT : par exemple, je n’ai pas de forfait de téléphone au Brésil alors qu’en France ce serait différent. En fait, on apprend à moins gaspiller.
âgée a fait tomber une carte par terre. Je l’ai ramassée et elle était heureuse ! Je l’ai recroisée, elle a alors découvert que j’étais français, elle m’a fait la bise et m’a pris dans ses bras, j’étais surpris ! Ça faisait deux jours que j’étais au Brésil et je me suis dit « C’est bon, ça va bien se passer ». »
*Barbier, qui peut aussi faire coiffeur.
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