1Introduction et nouveautés 2023

Qu’est-ce que Mobilité francophone ? Quand on souhaite partir travailler temporairement au Canada, il est presque toujours nécessaire d’obtenir un permis de travail. Dans la plupart des cas (il existe des exceptions comme les permis Expérience International Canada), l’obtention d’un permis de travail est conditionnée par l’obtention, au préalable, d’une Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) favorable.

Nous allons y revenir plus bas, mais l’EIMT n’est pas demandée dans le cadre du programme Mobilité francophone. C’est le gros atout de ce programme !

Qu’est-ce que l’EIMT ?

L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (ou Labour Market Impact Assessment – LMIA – en anglais) est un avis donné par le ministère Emploi et Développement Social Canada (EDSC), qui vise à vérifier que le travailleur étranger qui demande un permis de travail ne prend pas la place d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent au Canada en recherche d’emploi.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre article L’Etude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) au Canada.

Qu’est-ce que Mobilité francophone ?

Mobilité francophone programme permet aux francophones qui disposent d’une offre d’emploi en dehors du Québec dans une profession qualifiée, de bénéficier d’une exemption d’EIMT. Dans le cadre de Mobilité Francophone, les employeurs n’ont pas à prouver qu’aucun Canadien ou résident permanent ne peut occuper l’emploi qu’ils souhaitent proposer à un travailleur étranger francophone. En outre, l’employeur n’a pas à débourser 1 000 $, comme c’est le cas avec l’EIMT.

Des frais de 230 $CA (des frais de conformité de l’employeur) restent tout de même à sa charge.

Le permis de travail émis dans le cadre de Mobilité francophone coûte 240 $CA au demandeur du permis :

  • 155 $CA de frais de participation.
  • 85 $ de frais de collecte des données biométriques

Quels sont les critères pour demander un permis sous Mobilité francophone ?

  • Vous devez être francophone (on y revient plus bas).
  • Vous devez disposer d’une proposition d’emploi pour un poste en dehors du Québec. Les personnes qui souhaitent partir travailler au Québec ne peuvent pas bénéficier de ce programme. A priori, les emplois à temps partiel sont éligibles à Mobilité francophone, en revanche, comme le permis de travail que vous allez obtenir est un permis fermé, vous ne pourrez pas travailler pour un autre employeur le reste de la semaine.
  • L’emploi figurant sur votre offre d’emploi doit appartenir au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions au Canada. Les professions de niveau de compétences 4 et 5 ne sont pas admises dans le cadre de Mobilité francophone. Nous y reviendrons plus en détail plus bas sur cette page. Dès juin 2023 et pour 2 ans, toutes les catégories d’emploi sont éligibles à Mobilité francophone à l’exception des emplois en agriculture primaire.
  • Sur cette page du site des autorités canadiennes, il est indiqué que lorsque vous présentez une demande, vous devez fournir une lettre expliquant brièvement en quoi vous respectez ces exigences.

Que signifie être francophone ?

Les autorités canadiennes à Paris précisent ce qu’elles entendent par « francophone » :

Quels types d’emploi sont éligibles ?

Dès juin 2023 et pour une durée de 2 ans, vous pouvez demander un permis de travail sous Mobilité francophone, quelle que soit votre catégorie d’emploi (habituellement, il faut que l’emploi soit qualifié !), à l’exception des emplois en agriculture primaire.

Comment s’assurer que sa profession est bien une profession qualifiée ?

Pour que l’emploi qui vous est offert soit considéré comme qualifié, il doit appartenir au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions du Canada (CNP).

Le code CNP de votre emploi doit donc :

  • Soit commencer par le chiffre 0 (emploi de gestion).
  • Soit avoir comme deuxième chiffre l’un des chiffres suivants : 0, 1, 2 ou 3.

Pour bien comprendre comment fonctionne la CNP, nous vous invitons à consulter notre article Travail au Canada : comprendre les niveaux FEER 0, 1, 2, 3, 4 et 5 ?

Notez que vous pouvez bénéficier d’un traitement accéléré de votre demande : les autorités pourraient vous délivrer un permis de travail en seulement 2 semaines, si vous disposez :

  • d’une offre d’emploi pour occuper un poste de gestion (genre de compétence 0) OU
  • d’une offre d’emploi pour occuper un poste de niveau de compétence 1.

Toutefois, ce traitement accéléré n’est possible que si vous présentez une demande à l’extérieur du Canada (cela ne fonctionne pas pour les demandes faites à l’intérieur du Canada). Pour en savoir plus.

Attention ! Ce sont les agents d’immigration qui évalueront si oui ou non votre profession appartient bien au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions. Ils vont notamment s’appuyer sur la description des tâches et des compétences nécessaires établies par l’employeur. S’ils jugent que votre profession n’en fait pas partie, votre permis Mobilité Francophone pourrait vous être refusé.

Avant de passer à la suite, nous vous recommandons de consulter les pages consacrées à Mobilité francophone sur le site officiel de l’immigration canadienne :

En complément de ce dossier thématique, vous pouvez consulter le replay de notre webinaire sur Mobilité francophone où les conditions d’accès à ce programme en 2023-2024 sont expliquées :

Dossier publié initialement en juin 2016, mis à jour pour la dernière fois en septembre 2023.

Chapitre suivant
Pvtistes.net

L'équipe de pvtistes.net vous informe depuis 2005 sur tous les aspects d'un PVT et vous accompagne dans vos projets de mobilité à l'international !

The pvtistes.net team has been around since 2005, guiding thousands of young adults through all aspects of their working holiday!

Ajouter à mes favoris
4.9
16 avis

Connectez-vous pour pouvoir voter.

(1336)Commentaires

Tiiiidou I |
Message de Marie
À ma connaissance (j'en suis pas sûre à 100% non plus), je pense qu'il n'y a pas de souci pour mettre tes adresses et coordonnées actuelles au Canada...
Salut @Marie!
Je fais mon dossier avec 100% de mes adresses et coordonnées françaises. Mais je suis toujours sur le territoire canadien... As-tu eu des retours d'expériences sur ce point-ci? Notamment à la question 8 du formulaire IMM 1295 'Pays de résidence antérieurs'' que mettre en date de fin pour le Canada...?
Je bloque sur ce point un peu délicat.
Gros merci
Jérôme I |
Merci Marie!
Marie I |
Message de jeronimo
Bonjour !

Je suis marié et nous avons une petite fille d'un 1an. Je pense avoir trouvé un emploi au Canada depuis la Belgique. Je n'ai pas encore commencé mes démarches avec Mobilité Francophone et je me pose cette question cruciale... Après avoir obtenu le permis de travail temporaire (via M.F), est-ce que ma petite fille d'un an peut m'accompagner ? et ma femme ?

Si oui, quel statut auront-elles ?
Si non, que faire, j'aimerais que ma petite fille me suive.

PS : ce point n'est pas clair... on en parle presque jamais.

Merci !
Bonjour Jérôme,

Elle peuvent venir avec toi si elles ont chacune leur propre statut. Pour ta petite fille, ça sera soit en tant que visiteur, soit en tant qu'étudiante en fonction de son âge. Si elle a 6 ans ou plus, je te conseille de contacter l'ambassade du Canada en France pour demander des précisions sur l'obtention d'un permis d'études pour ta fille.

Pour ta femme, elle aura le choix de venir en tant que visiteur (elle n'aura alors aucune autorisation de travailler) ou de faire une demande de permis de travail ouvert en tant que conjointe de travailleur qualifié (puisque le permis Mobilité francophone s'adresse aux travailleurs qualifiés). C'est l'exemption C41 dont ils parlent ici : Programme de mobilité internationale : Politique générale, concurrence et économie (là, il s'agit de détails administratifs).

Attention, ça n'est pas automatique : elle n'aura pas automatiquement le droit de travailler parce qu'elle est ta conjointe. Elle devra faire une demande de permis de travail ouvert.

Voici ce que disent les autorités canadiennes dans leur foire aux questions :
Mon époux ou conjoint de fait peut-il travailler au Canada?

Oui, dans la plupart des cas, les époux ou conjoints de fait peuvent travailler au Canada. Par contre, ils ont habituellement besoin d'un permis de travail pour travailler au Canada. Ils doivent présenter une demande pour obtenir leur propre permis de travail.
Dans certains cas, il est possible que votre époux ou conjoint de fait puisse présenter une demande de permis de travail ouvert, ce qui lui permet d'accepter n'importe quel emploi auprès de n'importe quel employeur. Pour obtenir plus de renseignements, consultez la section Qui peut faire une demande de permis de travail ouvert? => C'est ton cas
Dans d'autres cas, votre époux ou conjoint de fait doit présenter une demande de permis de travail lié à un employeur donné. Il est possible que l'employeur doive obtenir une étude d'impact sur le marché du travail (EIMT). Une EIMT permet à un employeur d'embaucher une personne pour un emploi donné. Renseignez-vous pour savoir si l'employeur de votre époux ou conjoint de fait doit obtenir une EIMT pour l'embaucher.
Et donc le lien vers Qui peut faire une demande de permis de travail ouvert ?

Qui peut faire une demande de permis de travail ouvert?Vous pourriez être admissible à un permis de travail ouvert dans les cas suivants :


- demandeurs de la résidence permanente qui ont présenté leur demande à un bureau au Canada;
- membres de la famille à charge de certains demandeurs de la résidence permanente;
- époux et conjoints de fait de certains travailleurs et étudiants étrangers; => C'est ton cas
- réfugiés, demandeur d’asile, personnes protégées et membres de leurs familles;
- certains titulaires de permis de séjour temporaires;
- certains jeunes travailleurs participant à des programmes spéciaux.
Dans chacune de ces situations, vous devez respecter des critères supplémentaires pour être admissible.


Répondez à quelques questions pour savoir si vous êtes admissible à un permis de travail ouvert.
{{likesData.comment_1109881.likesCount}}
Cecilien I |
Bonjour à tous,
Pour info j'ai reçu un mail plutôt surprenant de l'Ambassade ce matin me disant que le relevé d'emploi peut être remplacé par le CV uniquement...
{{likesData.comment_1109872.likesCount}}
Jérôme I |
Bonjour !

Je suis marié et nous avons une petite fille d'un 1an. Je pense avoir trouvé un emploi au Canada depuis la Belgique. Je n'ai pas encore commencé mes démarches avec Mobilité Francophone et je me pose cette question cruciale... Après avoir obtenu le permis de travail temporaire (via M.F), est-ce que ma petite fille d'un an peut m'accompagner ? et ma femme ?

Si oui, quel statut auront-elles ?
Si non, que faire, j'aimerais que ma petite fille me suive.

PS : ce point n'est pas clair... on en parle presque jamais.

Merci !
Cecilien I |
Message de Tiiiidou
Pour l'intérim j'avais eu le même pb de mon côté mais finalement c'est ce qui a été le plus simple à résoudre! Demande à ton agence de te fournir une attestation d'emploi (ou relevé d'emploi...à mon sens: même chose) de toutes tes missions, ils devraient te le faire sans pb.
Dans un sens plus général, je pense que même si les autorités n'iront pas creuser chacun des postes que tu as occupé ces 10 dernières années surtout si tu as fait bcp d'emplois brefs/missions journalières etc, en avoir le plus possible avec une lettre explicative (au choix) ne devrait pas poser de souci.
Un grand merci pour ton retour Tiiiidou Je retourne à ma paperasse.
{{likesData.comment_1109263.likesCount}}
Tiiiidou I |
Message de Cecilien
Bonjour,

L'un d'entre vous a-t-il plus de détails sur la question du relevé d'emploi ?

Il est demandé de justifier les 10 dernières années. Dans mon cas, je dois frôler la centaine de CDD (weekend et saisonnier) et contrats interim... Dois-je pour autant fournir TOUS ces documents ou puis-je seulement justifier les "grosses" expériences ? Je reste un peu perdu sur cette question.

Merci par avance pour votre aide.
Pour l'intérim j'avais eu le même pb de mon côté mais finalement c'est ce qui a été le plus simple à résoudre! Demande à ton agence de te fournir une attestation d'emploi (ou relevé d'emploi...à mon sens: même chose) de toutes tes missions, ils devraient te le faire sans pb.
Dans un sens plus général, je pense que même si les autorités n'iront pas creuser chacun des postes que tu as occupé ces 10 dernières années surtout si tu as fait bcp d'emplois brefs/missions journalières etc, en avoir le plus possible avec une lettre explicative (au choix) ne devrait pas poser de souci.
{{likesData.comment_1109259.likesCount}}
Cecilien I |
Bonjour,

L'un d'entre vous a-t-il plus de détails sur la question du relevé d'emploi ?

Il est demandé de justifier les 10 dernières années. Dans mon cas, je dois frôler la centaine de CDD (weekend et saisonnier) et contrats interim... Dois-je pour autant fournir TOUS ces documents ou puis-je seulement justifier les "grosses" expériences ? Je reste un peu perdu sur cette question.

Merci par avance pour votre aide.
Marie I |
Message de Tiiiidou
Super merci pour ta rapidité de réponse! (Wow fou...)
Oui j'ai cessé de travailler dès l'annonce du refus de la prolongation.
J'ai contacté l'ambassade du Canada à Paris qui m'a renvoyé à cette adresse email pour valider l'offre d'emploi et son CNP: [email protected]
J'attends leur réponse mais selon moi, je retrouve le titre du poste dans la CNP en catégorie A... À confirmer avec leur réponse.
Si tout est correct et que je peux avancer dans ces démarches, étant donné que la demande doit être présentée à l'extèrieur du Canada, penses-tu qu'il vaut mieux ne faire figurer que des adresses postales et numéros de téléphone français sur le CV (ou tout autre document demandé justifiant de sa localisation)? Pour ne pas se porter préjudice et "rester cohérent"? Merci encore! Vraiment
À ma connaissance (j'en suis pas sûre à 100% non plus), je pense qu'il n'y a pas de souci pour mettre tes adresses et coordonnées actuelles au Canada...
Tiiiidou I |
Message de Marie
Salut,

Comme on l'explique dans le dossier, il est important de commencer par contacter l'ambassade du Canada à Paris avec ton offre d'emploi pour savoir s'il est envisageable de participer à Mobilité francophone.
Faire ta demande depuis le Canada ne devrait normalement pas poser de problème, mais tu devras sûrement sortir pour valider ton permis de travail à la fin de la procédure car "administrativement parlant", la demande doit être réalisée à l'extérieur du Canada (ou du moins, pour valider ta demande, tu devras sortir puis entrer au Canada en faisant le tour du poteau). J'espère que c'est clair... En gros, c'est un peu comme pour un PVT ou un JP : même si on peut le faire du Canada, il faut quitter le Canada puis y rerentrer pour le valider.
La démarche ne pourra pas se faire comme une prolongation auprès de Vegreville.

Attention par rapport à ton statut actuel de Visiteur : tu n'as en aucun cas le droit de travailler pour ton employeur actuellement tant que tu n'auras pas validé ton nouveau permis de travail. Un visiteur n'a pas le droit de travailler.
Super merci pour ta rapidité de réponse! (Wow fou...)
Oui j'ai cessé de travailler dès l'annonce du refus de la prolongation.
J'ai contacté l'ambassade du Canada à Paris qui m'a renvoyé à cette adresse email pour valider l'offre d'emploi et son CNP: [email protected]
J'attends leur réponse mais selon moi, je retrouve le titre du poste dans la CNP en catégorie A... À confirmer avec leur réponse.
Si tout est correct et que je peux avancer dans ces démarches, étant donné que la demande doit être présentée à l'extèrieur du Canada, penses-tu qu'il vaut mieux ne faire figurer que des adresses postales et numéros de téléphone français sur le CV (ou tout autre document demandé justifiant de sa localisation)? Pour ne pas se porter préjudice et "rester cohérent"? Merci encore! Vraiment