- Âge : 34 ans
- PVT Australie avec une amie (2006); PVT Japon en solo (2010)
- Domaine professionnel Agente de voyage spécialisée Australie et Japon
- Économies à l’arrivée 2 000 € (Australie); 3 000 € (Japon)
Quand le PVT transforme un parcours professionnel
Mon PVT au Japon, c’était une réussite, c’était même une belle surprise en arrivant sur place. Il était très orienté boulot, j’étais installée là-bas, j’avais un appartement, je n’ai pas du tout voyagé comme j’ai pu le faire en Australie. Je n’y allais pas dans la même optique. En Australie, j’avais envie de découvrir, de me dépasser un peu, de me lancer des challenges, de m’amuser, en fait. Le Japon, j’y allais plutôt dans une optique de découverte, de travail, d’apprentissage du japonais et dans l’objectif d’avoir une expérience différente sur mon CV.
J’ai profité de mon retour en France en 2011 pour me présenter dans cette entreprise spécialisée dans les voyages sur-mesure au Japon, ça m’allait plutôt parfaitement. Plus tard, je me suis diversifiée en organisant des voyages en Australie, et du coup, mes PVT, ça a été la base de mes compétences en arrivant dans ce travail. Je n’avais jamais fait ça avant mais je connaissais bien ces deux pays-là, pour y avoir vécu.
Le pré-requis pour entrer dans cette boîte, c’était d’avoir des connaissances sur certaines destinations pour pouvoir ensuite les vendre à des voyageurs.
Faire valoir son expérience au retour
Être prof, par exemple, je n’avais jamais fait ça avant le Japon, je ne savais pas que j’en étais capable, ça m’a donné confiance. Les compétences professionnelles s’apprennent avec le boulot, mais le fait d’avoir voyagé, ça montre un esprit d’ouverture, de communication, d’adaptabilité et ce sont des compétences qui sont nécessaires, notamment quand tu es commerciale (savoir aller vers les autres, ne pas avoir peur de parler aux gens, etc.).
C’est l’expérience globale qu’il faut mettre en avant au retour du PVT. Le goût de la découverte, l’audace, je pense que c’est l’essentiel de ce qui ressort après un PVT.
On m’a souvent dit que j’étais instable et que ça pouvait faire peur, et je suis totalement d’accord avec cette analyse. Quand je suis rentrée du Japon, j’avais vraiment la perspective de rester en France et de m’installer. Je ne pouvais pas le prouver bien évidemment, mais j’arrivais à l’expliquer : après avoir vécu mes expériences à l’étranger, j’avais la volonté de prendre en main ma carrière. Ça s’est ressenti, je pense.
Et si c’était à refaire ?
J’ai toujours dit que ça m’avait énormément servi et je conseillerais à tout le monde de le faire. Je dis souvent que l’Australie, c’est la meilleure année de ma vie. Déjà, j’ai passé une super année et en plus de ça, je sais ce que ça m’a apporté à la fois personnellement (dans mon caractère, dans ma façon de voir les choses, dans l’assurance que je peux avoir), et à la fois du point de vue des compétences, ne serait-ce que pour ma carrière professionnelle après.
J’étais hyper réservée avant, mais ces expériences m’ont beaucoup libérée. C’était le cas pour les deux PVT, mais là, je parle surtout de l’Australie parce que j’étais plus jeune. Ça m’a vraiment forgée, ça m’a endurcie, là où avant, je n’étais pas très sûre de moi, un peu en retrait, très réservée. Je suis toujours un peu comme ça mais je me sens vachement moins fragile.
Tous les jours, il fallait faire quelque chose, il fallait découvrir un endroit, tenter des trucs. L’état d’esprit pvtistes, je pense que c’est un peu ça ! Je suis rentrée avec plein de nouvelles choses en moi qui m’ont permis de faire des choix et de me prendre en main de façon plus individuelle. Ce que je dis souvent, c’est que si c’était à refaire, je referais tout pareil. Je suis consciente de ce que j’ai aujourd’hui, je suis heureuse dans mon boulot, j’ai la chance d’avoir pu monter en compétences, en missions et en grade dans ma boîte grâce à ce bagage de deux PVT. Ça fait partie de moi, j’y repense souvent encore aujourd’hui. Ça n’a pas toujours été hyper facile mais j’ai du mal aujourd’hui à me souvenir des moments difficiles, je ne retiens que le positif de ces deux années.
De toute façon, une année comme ça, à l’étranger, toute seule au bout du monde, quoi qu’on fasse, ça reste toujours. Tu en reviens forcément différente. C’est une partie de mon parcours, de qui je suis aujourd’hui. Tous les gens que j’ai rencontrés là-bas, je pense encore souvent à eux, ils m’ont tous apporté quelque chose, qu’ils soient français, australiens, japonais ou même allemands, peu importe. Ce sont des gens qui ont marqué ma vie. J’ai aussi rencontré ma meilleure amie Julie. Ça, c’est aussi très important pour moi quand je pense au PVT. Elle est complètement liée à tous mes souvenirs là-bas et elle est très présente dans ma vie aujourd’hui, treize ans après.
Après un appel à témoin sur le site pvtistes.net, nous avons réalisé les entretiens de visu ou par téléphone, avant de les retranscrire et de les adapter pour publication.
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