Nous constatons que de fausses informations circulent régulièrement sur le Programme Vacances-Travail / Working Holiday Visa. Ces erreurs sont parfois dues à une mauvaise compréhension des principes du PVT ou à de fausses informations relayées dans les médias. Dans cet article, nous vous proposons de démystifier certains apriori que vous pourriez avoir sur le PVT mais qui sont pourtant totalement faux.

Le PVT, ce n’est possible que dans 2-3 pays comme le Canada ou l’Australie

Même si l’Australie et le Canada sont les destinations que l’on cite le plus souvent dans les médias, les accords de Programme Vacances-Travail ne se limitent pas à ces deux pays.

La France a déjà signé 15 accords de PVT avec la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du SudHong KongTaïwan, l’Argentine, le Chili, la Colombie, l’Uruguay, le Brésil et le Mexique, le Pérou et l’Équateur.

Du côté des Belges, le nombre de destinations PVT est plus restreint, mais ne se limite pas non plus au Canada et à l’Australie. La Belgique dispose également d’accords avec la Nouvelle-ZélandeTaïwan et la Corée du Sud.

Une soixantaine de pays ont signé des accords de PVT, nous consacrons des articles aux PVT disponibles pour les Canadiens, les Luxembourgeois et depuis peu, les Suisses !

On ne peut faire qu’un seul PVT

Beaucoup de gens confondent « un seul PVT par pays » et « un seul PVT dans sa vie ». Il n’est pas possible de prolonger son PVT ou de faire plusieurs PVT dans un même pays, à quelques exceptions près (voir ci-dessous), mais il est tout à fait possible de réaliser des PVT dans différents pays. Et il n’y a pas de limite de ce côté-là tant que vous répondez aux critères de participation (notamment en termes d’âge). C’est ainsi que Julien a réalisé 5 PVT entre l’Asie, l’Amérique et l’Océanie et que Marie en a réalisé 4.

La plupart des pays n’autorisent qu’une seule participation au PVT dans leur pays. Il existe tout de même quelques exceptions (extension ou nouvelle demande possible) :

  • L’Australie peut vous attribuer sous conditions un deuxième Visa Vacances-Travail, voire, depuis juillet 2019, un 3e Visa Vacances-Travail, si vous avez travaillé au cours de votre premier (voire de votre deuxième) PVT pendant suffisamment de temps, dans des secteurs (horticulture, mines, pêche…) et des régions spécifiques.
  • La Nouvelle-Zélande permet une extension de 3 mois (immédiatement à la suite de votre PVT) à toute personne qui aurait travaillé trois mois ou plus dans l’horticulture ou la viticulture. Pour en savoir plus, consultez ce retour d’expérience de Juliette et Abi.
  • Certains candidats peuvent faire 2 PVT Canada, sous conditions (nationalité et date du premier PVT). En savoir plus…
  • Le PVT Russie a une durée initiale de 4 mois et peut être prolongé de 8 mois si vous trouvez un emploi sur place. En pratique, rares sont les pvtistes qui parviennent à être embauchés pendant leur PVT Russie et donc, à rester plus longtemps que 4 mois.

Le PVT est réservé aux étudiants

Quand on parle des jeunes, on fait vite la confusion avec les étudiants. Non, les PVT ne sont pas réservés aux étudiants et ne sont pas non plus réservés aux diplômés. Vous pouvez faire une demande de PVT si vous avez entre 18 ans et 30 ans (35 ans pour le Canada, l’Argentine et l’Australie si vous êtes français), quel que soit votre niveau d’études, votre situation actuelle (en emploi, au chômage…) et votre niveau de langue.

Ainsi, un PVT peut être réalisé par des jeunes âgés de 18 ans qui viennent tout juste de finir leurs études au lycée (en ayant obtenu ou non le bac), par des étudiants qui souhaitent faire une pause pendant leurs études, par des jeunes diplômés qui ont envie de voyager avant de commencer leur carrière (ou pour la débuter à l’étranger), par des actifs qui ont un emploi depuis plusieurs années ou qui sont au chômage et qui ont envie de voyager ou d’acquérir une expérience professionnelle à l’étranger.

En PVT, on ne peut travailler que quelques mois et faire que des petits boulots

Là aussi, cette affirmation consiste à faire une généralité de quelques destinations PVT. Le PVT vous permet de travailler (de manière rémunérée ou en tant que bénévole) pour autant d’employeurs que vous le souhaitez pendant votre séjour. Certains pays posent cependant quelques limites en matière d’emploi.

  • En Australie et à Hong Kong, vous ne pouvez pas travailler plus de 6 mois pour un même employeur. Mais une fois ces 6 mois passés, cela ne vous empêche pas de trouver d’autres emplois, avec d’autres employeurs. En Australie toutefois, de plus en plus d’exceptions existent et vous permettent de travailler pendant une année entière dans la même entreprise.
  • En Nouvelle-Zélande, vous n’avez pas le droit d’accepter un emploi « permanent », mais rien ne vous empêche de signer un contrat de travail pour 8, 10 ou 12 mois, par exemple.
  • En Corée du Sud, les pvtistes français n’ont pas le droit de travailler plus de 25 heures par semaine et certains domaines professionnels sont interdits (ceux qui appartiennent à un ordre, par exemple l’enseignement, le droit et l’architecture.). En savoir plus… Les mêmes domaines professionnels sont exclus pour les Belges, mais eux n’ont pas le droit de travailler plus de 6 mois en Corée du Sud.
  • Au Japon, les autorités exigent que vous trouviez un équilibre dans votre projet de séjour au Japon entre le tourisme, la découverte culturelle et le travail. Mais une fois sur place, rien ne vous empêche de travailler toute l’année. Notez simplement que certains domaines professionnels sont interdits aux pvtistes (ceux où la Law on Control and Improvement of Amusement and Entertainment Business s’applique, c’est-à-dire le monde du jeu et de la nuit).
  • À Taiwan, les pvtistes belges ne peuvent travailler que pendant 6 mois maximum et les pvtistes français ne doivent pas faire de stage pendant leur PVT.

Pour tous les autres pays, il n’y aucune restriction, ni en termes de durée d’emploi, ni en termes de type d’emplois.

Une autre fausse information largement répandue chez les pvtistes : ils n’auraient le droit d’occuper que des petits boulots de type fruit picking ou encore des emplois dans la restauration.

Pourtant, vous pouvez occuper à peu près tous les emplois que vous souhaitez. Si vous voulez travailler dans votre domaine, c’est tout à fait envisageable. Certaines professions sont régies par un ordre dans les différents pays, renseignez-vous bien en amont.

Même si cela reste envisageable, travailler dans son domaine n’est pas simple dans tous les pays. Tout dépend de votre expérience, de votre niveau de langue, si vos compétences sont recherchées ou si votre secteur est complètement bouché, ou encore de votre capacité à vous créer un réseau sur place.

Tous les accords de PVT sont identiques (critères, démarches, quotas)

Le PVT est le résultat d’accord bilatéraux passés entre deux pays. Le prix du visa (certains PVT sont gratuits, d’autres sont payants), les démarches, les quotas (certains n’en imposent pas) et les conditions de participation dépendent donc de l’accord passé entre les deux pays signataires.

  • Ainsi, le critère de l’âge peut différer d’une destination à une autre, et d’un pays signataire à un autre : pour les Français, le PVT au Canada et en Australie, c’est de 18 à 35 ans alors que pour les Belges, c’est de 18 à 30 ans.
  • Les documents demandés varient aussi d’une destination à une autre : quand certains pays ne demandent le plus souvent aucun document (Nouvelle-Zélande), d’autres en demandent beaucoup, notamment des analyses médicales ou un extrait de casier judiciaire (la Corée et la Russie, par exemple).
  • Enfin, vous devez vous renseigner sur les délais impartis pour vous rendre dans votre destination PVT une fois votre demande de permis ou visa acceptée. Pour l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, vous avez un an pour entrer sur le territoire. Mais pour d’autres pays, vous ne disposez que de 3 mois, par exemple.

En résumé, il est important de bien vous renseigner sur les procédures à suivre pour la destination qui vous intéresse. Ça n’est pas parce que la demande de PVT d’un de vos amis pour l »Australie, par exemple, a été très rapide et s’est faite en ligne, que votre demande pour un PVT en Amérique du Sud (par exemple) se fera exactement de la même façon. Pour chaque destination, nous vous proposons un dossier/tutoriel pour vous aider à faire au mieux votre demande de PVT.

Le PVT est difficile à obtenir car il faut être tiré au sort

C’est vrai mais uniquement pour le Canada. Dans le principe, un PVT est simple à obtenir. Les démarches sont plus ou moins faciles, selon les destinations, mais il n’y a pas de sélection faite en fonction de vos antécédents professionnels, de votre niveau de langue ou des diplômes que vous avez (ou non) obtenus, par exemple. Le plus difficile pour certains, c’est sûrement d’avoir les économies demandées par les différentes autorités et qui varient de 1 800 à 3 300 euros environ selon les destinations.

Certains pays disposent de quotas alloués par nationalité. En effet, quand l’Australie et la Nouvelle-Zélande n’imposent aucune limite de places (tous les Français, Canadiens et Belges peuvent faire une demande de visa et l’obtenir en quelques minutes, heures ou jours seulement), les autres destinations PVT sont toutes soumises à des quotas. Pour certains pays, ces quotas sont beaucoup plus élevés que le nombre de participants et il est donc très simple d’obtenir un PVT. C’est notamment le cas de la Corée, de l’Argentine et de la Russie.

Le seul pays véritablement problématique pour le moment, c’est le Canada. Les quotas, fixés habituellement à 7 100 places pour les Français et 750 places pour les Belges, ne sont pas suffisants pour satisfaire tous les candidats intéressés par cette destination. Pour remédier à ce problème, les autorités canadiennes ont décidé d’organiser des tirages au sort pour allouer les places disponibles. Cela ne signifie pas que les candidats n’ont aucune chance de l’obtenir. La concurrence est rude mais vous avez des chances d’obtenir une place, ce n’est pas mission impossible. Pour en savoir plus, consultez notre article PVT Canada 2022.

Si on obtient un PVT et qu’on ne part pas, on peut refaire une demande plus tard

L’Australie est le seul pays qui vous autorise à redemander un Visa Vacances-Travail si finalement vous n’êtes pas parti (on parle ici de la règle générale, pas des règles spécifiques en période de Covid-19). Toutes les autres destinations PVT ne vous permettent d’obtenir le PVT qu’une seule fois. Si vous ne partez pas dans le délai imparti (immédiatement, sous 1, 3, 6 ou 12 mois selon les pays), vous ne pourrez plus jamais demander de nouveau PVT pour ce pays.

En résumé, s’il y a 3 ans, vous avez obtenu un PVT pour la Nouvelle-Zélande ou l’Argentine par exemple et que vous n’êtes pas parti, vous ne pourrez plus faire de PVT dans le pays en question (mais dans un autre pays, oui).

Petite exception pour le Canada : pour les Français qui auraient obtenu un PVT avant 2015 et qui ne seraient finalement pas partis, ils peuvent présenter une nouvelle demande grâce à l’exception dont nous parlions un peu plus haut. Pour en savoir plus.

Il faut un employeur pour partir en PVT

C’est justement l’inverse du concept du PVT ! Le Programme Vacances-Travail vous permet de partir voyager et travailler à l’étranger sans avoir au préalable à trouver d’employeur. Bien sûr, vous pouvez toujours essayer d’en trouver un avant votre départ, mais ça n’est en aucun cas obligatoire et ce n’est pas forcément évident, les employeurs ont tendance à plus répondre aux candidats déjà présents sur leur territoire.

Vous pouvez arriver dans votre nouveau pays d’adoption et voyager ou commencer directement à chercher du travail. C’est vous qui choisissez !

Et puis au cas où certains auraient un doute : vous n’avez aucunement l’obligation de travailler pendant votre PVT si vos économies vous le permettent. Vous pouvez décider de voyager, faire du bénévolat ou du volontariat (WWOOFing, HelpX, Workaway) pendant toute la durée de votre séjour !

Il faut obligatoirement revenir en France / en Belgique entre deux PVT

Sur ce point, cela dépend de votre prochaine destination et des conditions d’obtention du PVT pour ce pays. Comme nous l’expliquions plus haut, certains pays imposent aux candidats d’être dans leur pays de citoyenneté pour présenter une demande de visa. Pour les Français, c’est le cas du Japon, de la Corée du Sud, de la Russie, de l’Argentine, de l’Uruguay, du Mexique, de Taiwan, du Brésil et du Chili. Pour les Belges, c’est le cas de Taiwan et de la Corée du Sud.

Pour les autres pays, il est possible de faire sa demande de PVT depuis n’importe où dans le monde (ou presque). Toutefois, les Belges souhaitant partir au Canada (ça n’est pas le cas pour les Français) doivent « résider habituellement » en Belgique au moment de leur demande de PVT Canada (ils peuvent être en train de faire un PVT ou des études à l’étranger mais ne doivent pas s’être installés dans un autre pays depuis plusieurs années).

Pour savoir si vous devez rentrer en France entre deux PVT, consultez notre article Enchaîner deux PVT : comment s’organiser ? 

Il est difficile de valoriser un PVT une fois rentré

Pas forcément ! Vous avez peut-être travaillé pendant votre PVT, peut-être même dans votre domaine professionnel. Que ce soit le cas ou non, vous avez sans doute pratiqué une autre langue et vous avez fait des expériences (en volontariat peut-être ?).

Vous avez dû recommencer à zéro à des milliers de kilomètres de chez vous, sans repère, sans proches. Vous avez rencontré des gens, vous vous êtes ouvert l’esprit, vous avez découvert d’autres cultures. Vous avez peut-être organisé un road trip de plusieurs mois et avez dû faire face à des aléas. Vous n’avez pas eu froid aux yeux, vous êtes parti à l’autre vous du monde avec quelques milliers d’euros en poche et vous avez trouvé les moyens de gagner de l’argent sur place.
Vous avez dû gérer un budget, peut-être résoudre des situations compliquées et faire preuve d’initiative. D’ailleurs, vous êtes peut-être parti en PVT car vous saviez que c’était l’une des meilleures façon d’apprendre une langue efficacement… Tout ceci est valorisable, si vous savez comment le mettre en valeur. Pour en savoir plus, consultez notre dossier De retour de l’étranger, comment valoriser votre PVT ? 

Pensez toujours à vous renseigner sur les critères et les procédures de participation au PVT du pays qui vous intéresse, des modifications peuvent être apportées à tout moment par les autorités des différents pays. Faites en sorte de toujours avoir accès aux informations les plus récentes possibles.

Lien officiel et page dédiée sur pvtistes.net (critères de participation, vos questions les plus fréquentes et accès à toutes nos informations sur l’emploi, le logement, la préparation au départ…) pour chaque destination :

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(12) Commentaires

Antonella I |

Bonjour, je possède un titre de séjour Français et ma demande de nationalité est en cours. J’aimerais savoir si mon titre de séjour suffit pour pouvoir faire une demande de PVT ?

Cordialement,
Mlle MISSAMOU Antonella

Annelise I |

Salut ! Non, c’est la nationalité sur ton passeport qui est prise en compte pour une demande de PVT. Tu peux trouver par ici tous les accords de PVT signés dans le monde : https://pvtistes.net/pvt-monde/#/

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salmaaa I |

Bonjour, suite a une mauvaise manipulation j’ai révoqué ma clégc pour pouvoir accéder à mon compte pour immigration canada entrée express . bref j’ai créé une nouvelle clégc mais je n arrive pas a la lier a mon ancien compte. le message est toujours le meme : il ya pas une demande avec ces infos pourtant j’ai mis toutes les infos que le systéme demande et qui sont évident pour moi comme nom prénom numéro de passeport IUC numéro de la demande, … SVP aidez moi ça fait une semaine que j’essaye une semaine que je panique une semaine que je suis dans la panique …. 🙁 @marie

Marie I |

Bonjour Salma,
As-tu bien essayé plusieurs fois ? Par ailleurs, as-tu bien indiqué tous tes prénoms par exemple ?

salmaaa I |

Oui j’Ai essayé à plusieurs reprises en fet cafait une semaine que j’essaye. J’a Essayé avec iuc et num de la demande aussi avec nom et prenom toute les probabilités possibles…

Marie I |

Dans ce cas, essaye de contacter les autorités canadiennes.

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Julia I |

Excellent article Marie, très clair !

Anissa I |

Merci pour cet article ! Je débarque dans « l’univers PVT » et j’avoue que j’avais du mal, notamment avec l’âge limite pour faire sa demande (pour le Japon, me concernant). Je pensais que passé 30 ans, cela n’était plus possible. Mais j’ai jusqu’au dernier jour avant mes 31 ans… Quoique, mieux s’y prendre à l’avance, tout de même.

Ronan I |

Article récapitulatif qui tombe à point et éclairci bien les choses.

tiphaine I |

Merci Marie pour ce récapitulatif 🙂

Mathieu I |

Article très intéressant 🙂

Julie I |

C’est bien de rappeler tout ça car il y a parfois confusion entre les différentes destinations 🙂