Dans un précédent article, on vous a donné 16 bonnes raisons de partir en PVT (pour le cas où vous auriez besoin d’être convaincu ;)) mais toujours dans une démarche de vous aider dans votre projet, voici quinze conseils qui, nous l’espérons, vous seront utiles et vous rappelleront que si l’expérience PVT est, pour une très grande majorité, un voyage inoubliable, fait de moments magiques, il y a tout de même quelques écueils à éviter !
1. Partir avec de l’argent
Chaque pays du PVT vous recommande d’avoir un minimum d’économies sur votre compte (environ 2 500 €, mais parfois plus, comme en Australie (l’équivalent de 5 000 $AU) et au Japon (3 100 €), en plus de votre billet d’avion). Ces économies sont vraiment importantes. Les premières semaines, si on ne trouve pas d’emploi tout de suite, l’argent part vite, ayez-en bien conscience.
Essayez d’avoir des économies en adéquation avec votre projet :
- Vous prévoyez d’arriver en Australie, de rester 1 semaine en ville avant d’aller faire plusieurs semaines de volontariat (WWOOFing, Workaway ou HelpX, par exemple), le temps de vous améliorer en anglais : vos dépenses seront très limitées en début de séjour. Partir avec 5 000 $AU est cohérent.
- Vous pensez partir en Nouvelle-Zélande et acheter immédiatement un van pour voyager pendant 3 mois dès le début de votre PVT : partir avec l’équivalent de 4 200 $NZ (la somme exigée par le gouvernement néo-zélandais), ce n’est sans doute pas suffisant. Un van peut représenter une grosse dépense, surtout si vous partez seul et pour subvenir à vos besoins pendant 3 mois (en tenant en compte du coût de l’essence, de votre assurance auto et des éventuels soucis mécaniques), vous aurez facilement besoin du double de cette somme sur votre compte.
Pour retrouver le montant des économies demandées pays par pays, consultez la page Destination PVT de votre choix. Et pur préparer au mieux votre projet, aidez-vous de ce live que nous vous avons proposé :
2. Ne pas rêver d’un Eldorado
Entre les reportages télé, les amis qui ont eu des expériences très réussies et parfois tout simplement notre imagination qui idéalise une destination, il n’est pas rare que des pvtistes se prennent une claque après quelques semaines en PVT. Ne rêvez pas d’un pays sans chômage, d’un pays où on nous attend les bras ouverts : le chômage est partout, certains domaines recrutent, d’autres pas (cela dépend des pays) et d’autres facteurs peuvent vous amener à galérer un peu, voire beaucoup.
Si vous ne parlez pas bien la langue du pays, si vous n’avez pas d’expérience professionnelle dans votre domaine, si vous prévoyez de chercher des petits boulots mais que vous n’avez pas d’expérience dans les domaines concernés (vente, restauration, accueil…) ou encore, si vous n’êtes pas très débrouillard (pas de souci, votre PVT vous apprendra à l’être !), les choses peuvent être compliquées au début.
Ce qui compte, c’est d’en avoir conscience, sinon, c’est la déception assurée. Partez du principe que les économies demandées par les pays du PVT équivalent, grosso modo, à vos dépenses pendant environ 2 mois selon votre rythme de vie et selon l’endroit où vous vivez (une grande ville comme Tokyo, Sydney ou Toronto VS une petite ville reculée), le coût de la vie pouvant grandement varier au sein d’un même pays.
Ayez également à l’esprit que parfois, le choc culturel peut être plus difficile que ce qu’on avait imaginé et que la période d’adaptation peut prendre un peu plus de temps que prévu. Laissez-vous le temps nécessaire pour vous adapter et tenez bon 🙂
3. Consulter notre contenu sur pvtistes.net
Pour la majorité des destinations PVT, nous vous proposons des dossiers sur la préparation au départ en PVT et sur la vie sur place. Pourtant, il nous arrive souvent, lors de salons, de rencontres pvtistes, sur le forum ou encore sur les réseaux sociaux, de voir (par exemple) :
- Que vous vous demandez si vous avez le droit de partir en PVT uniquement avec un billet d’avion aller.
- Que vous croyez que tous les PVT sont soumis à des tirages au sort (alors que cela ne concerne que le PVT Canada).
- Que vous vous inquiétez beaucoup pour votre recherche de logement (pensant que cela nécessite systématiquement, comme en France, des garants, un salaire beaucoup plus élevé que le prix du loyer, etc.).
Nous vous invitons à prendre le temps de lire plusieurs ressources que nous mettons à votre disposition :
- Nos pages « Destinations« : cliquez sur la destination PVT de votre choix et retrouvez 1. les conditions de participation à ce PVT (âge, économies, localisation…), 2. les caractéristiques de ce PVT (processus de demande, quota annuel, délai de traitement, limitations professionnelles éventuelles…) et 3. des « boîtes thématiques » qui vous permettent d’être guidé vers le contenu pvtistes.net qui vous intéresse : demande de visa, premières démarches à l’arrivée dans le pays, logement, emploi, transports…
- Nos guides des pvtistes : si vous partez en PVT dans un pays anglophone, téléchargez nos guides Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée du Sud ou Canada, selon votre destination. Ils sont gratuits et très complets !
- Notre onglet « Infos pratiques« qui regroupe 1. nos dossiers thématiques, 2. nos articles les plus récents et 3. les récits de pvtistes (emploi, voyages…).
- Notre forum de discussions, composé d’une section « Avant le départ » (démarches administratives à régler avant de partir, questionnements personnels, matériel pour partir en voyage ou encore assurance voyage) et d’une section pays par pays. Des anciens et d’actuels pvtistes y parlent de leur expérience et répondent à vos questions. Quand vous serez en PVT, n’hésitez pas, vous aussi, à venir parler de votre expérience, c’est précieux pour les futurs pvtistes.
- Notre application mobile.
Sans oublier :
4. Prendre une assurance PVT pour tout son séjour et donner le nom de son assurance à ses proches
On ne le répétera jamais assez, il est primordial de partir avec une assurance qui vous couvre pendant toute la durée de votre PVT en cas de maladie (angine, grippe…), d’hospitalisation (accident, maladie grave…) et de rapatriement. Pour la majorité des destinations PVT, l’assurance est obligatoire (généralement demandée dans le dossier de demande de visa ou à l’arrivée dans le pays). Pour d’autres pays, elle n’est pas obligatoire (notamment au Japon) et les « oublis » peuvent être dramatiques : une hospitalisation ou un rapatriement peuvent coûter des dizaines de milliers d’euros, on n’en a pas toujours conscience…
« Avant son départ, on se demande le réel intérêt d’une assurance vu qu’on est jeune, en bonne santé et jamais malade. (…) Par précaution j’ai pris une assurance, et je ne suis pas déçu de l’avoir fait ! En neuf mois en Nouvelle-Zélande, je suis allé à l’hôpital pour une chute à vélo (170 €), voir un médecin (100 €). Je me suis fait hospitalisé une dizaine de jours pour maladie (15 000 €) et j’ai dû bénéficier du rapatriement médicalisé en France (XXXXX €). Je sais que mon cas est plutôt rare MAIS comme j’ai pu le constater, ça n’arrive pas qu’aux autres ! Et c’est là qu’une assurance est utile ! » – Témoignage de Clément, pvtiste en Nouvelle-Zélande.
Pour moins de 400 euros, vous pouvez être couvert pour une année pour tout ce qui pourrait vous arriver de grave. Ce n’est pas si cher que ça ! Renseignez-vous…
À noter que certaines assurances vous proposent de vous rembourser les mois de contrats restants si vous rentrez prématurément dans votre pays d’origine, de façon définitive. Dans ce cas, vous pouvez souscrire sans crainte à votre assurance pour la durée totale de votre PVT. Si vous deviez rentrer après 6 mois, par exemple, vous seriez remboursé des mois suivants. Par exemple avec Globe PVT, la seule condition, c’est qu’il reste au moins 2 mois complets de contrat et vous devrez payer des frais de dossier de 20 €. C’est l’assurance la plus souple dans le cas des retours prématurés.
Important : avant de partir, pensez à donner le nom de votre assurance (voire, votre numéro d’adhérent) à vos proches. S’il vous arrivait quelque chose de grave à l’étranger, ils sauraient immédiatement qui contacter pour être aidés (financièrement et administrativement).
5. Prendre conscience du handicap de ne pas parler la langue du pays…
… surtout dans les pays où le nombre de pvtistes est très élevé ! Partir en Corée du Sud, à Taïwan ou au Japon, par exemple, sans parler la langue du pays, c’est un défi, mais un défi à portée de main car la concurrence est moins rude ! Chaque année, on comptabilise environ 450 pvtistes français en Corée, 1 500 au Japon et 200 à Taiwan et tous ne parlent pas la langue de leur pays d’accueil.
Plus au sud, les pvtistes sont beaucoup plus nombreux. La Nouvelle-Zélande accueille chaque année environ 10 000 Français et l’Australie, plus de 25 000 Français en Visa Vacances-Travail.
L’Australie accueillait, avant la pandémie, plus de 300 000 pvtistes venus de 39 pays. Parmi eux, des Irlandais, des Anglais, des Suédois… qui parlent probablement anglais mieux que la majorité des pvtistes français ou belges.
Partir en PVT dans un pays dont on ne parle pas la langue, c’est possible, c’est même l’une des meilleures façons d’apprendre une langue, mais il faut se préparer à :
- Être en concurrence avec d’autres jeunes quand on cherchera un emploi.
- Avoir du mal à se lier d’amitié avec des non-francophones. Difficile d’avoir des conversations poussées ou de plaisanter dans une langue qu’on ne comprend pas et qu’on ne parle pas bien.
Pour faire face à ces difficultés, envisagez de prendre des cours de langue à votre arrivée dans le pays ou de faire du volontariat (WWOOFing, Workaway ou HelpX) – chose très courante notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Amérique du Sud. Enfin, certains optent pour une expérience en tant qu’au pair, un excellent moyen de s’améliorer dans la langue du pays, de réduire au maximum ses dépenses, tout en touchant de l’argent de poche.
Multipliez les rencontres, en pratiquant un sport, une activité quelle qu’elle soit ou en faisant du bénévolat. Faites des échanges linguistiques (il est souvent possible de proposer à un local de se retrouver et de parler chaque semaine 30 minutes en français et 30 minutes dans sa langue, avec pour objectif que vous vous amélioriez tous les deux) ou encore des rencontres avec des inconnus, notamment via le réseau Meet up. Ne vous isolez pas et ne vous focalisez pas sur votre accent ou sur vos fautes de grammaire, c’est souvent vous que ça dérange le plus !
6. Faire une étude du marché du travail local
Ce sixième conseil concerne tout particulièrement ceux qui souhaitent impérativement travailler dans un domaine précis. Si vous êtes prêt à occuper toutes sortes de postes, tout ne sera pas forcément facile (il y a de la concurrence même pour les petits boulots) mais les opportunités seront plus nombreuses.
Si en revanche, vous voulez travailler dans votre domaine, il est important d’étudier le marché du travail local pour éviter les déceptions.
Y a-t-il des offres dans votre domaine ? Sont-elles nombreuses ? Restent-elles disponibles longtemps ? Quelles compétences sont demandées ? Ces compétences correspondent-elles aux vôtres ? Votre diplôme est-il reconnu dans votre pays de PVT ? (autrement dit : avez-vous l’obligation de passer une formation ou d’obtenir une équivalence pour pouvoir exercer votre métier ? Votre profession est-elle réglementée ?) Avez-vous suffisamment d’années d’expérience ? Votre niveau de langue est-il suffisant pour exercer votre métier ? (Un cuisinier et un tailleur de pierre auront sans doute moins de mal à exercer leur métier avec un niveau de langue intermédiaire, qu’un chargé de communication, un réceptionniste dans l’hôtellerie ou un juriste, par exemple).
Dernière chose concernant l’emploi. Si certaines destinations PVT n’imposent aucune restriction en termes d’emploi, d’autres sont plus contraignantes :
- Canada, Mexique, Chili, Argentine, Uruguay, Colombie, Taïwan et Russie : pas de restriction.
- Australie et Hong Kong : vous ne pouvez travailler que 6 mois maximum pour un même employeur (exceptions en Australie).
- Nouvelle-Zélande : vous ne devez pas accepter de poste « permanent », mais un employeur peut tout à fait vous proposer un emploi d’une durée de 12 mois.
- Japon : vous ne devez pas travailler dans les filières où la « Law on Control and Improvement of Amusement and Entertainment Business » s’applique (boîtes de nuit, bars, salles de jeux…).
- Corée du Sud : vous n’êtes autorisé à travailler que 25 h/semaine au maximum. De plus, vous ne pouvez pas travailler dans les filières du divertissement, du droit (avocat), de la médecine, de l’aviation, du journalisme ou encore de l’ingénierie. Vous ne pouvez pas non plus enseigner ou être réceptionniste. Les Belges ne peuvent travailler que 6 mois maximum pendant la durée de leur PVT Corée du Sud.
7. Partir dans le délai imparti !
On se rend régulièrement compte qu’il vous arrive de vous mélanger les pinceaux entre les différentes destinations PVT et on le comprend tout à fait. Pour certaines informations, ce n’est pas très grave, mais pour d’autres, si !
Partez toujours du principe que le PVT est un programme unique mais que chaque accord prévoit des choses différentes (âge limite (de 29 à 35 ans selon les pays et votre nationalité), quota, demande de permis/visa sur Internet ou en personne, documents à joindre, etc.).
Pour ce 7e point, nous souhaitons attirer votre attention sur deux choses :
- Le délai que vous avez pour vous rendre dans votre pays de PVT pour valider votre permis ou visa vacances-travail. À titre d’exemple, le Canada, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande vous accordent 12 mois, à partir de l’obtention de votre visa, pour aller le valider. Vous pouvez donc partir 6, 8 ou 11 mois après l’obtention de votre visa si vous le souhaitez, votre visa durera tout de même un an. En arrivant, celui-ci sera validé et vous aurez 12 mois pour en profiter. Si par contre, vous partez en PVT à Hong Kong ou en Argentine, par exemple, vous ne disposez que de 3 mois pour valider votre visa. Pour la Colombie, votre visa commence dès qu’il est émis.
- Si vous ne validez pas votre PVT dans le temps imparti (variable selon les destinations, vous l’avez compris), notez que pour toutes les destinations PVT (sauf l’Australie et – depuis 2023 – le Canada), votre visa est définitivement perdu. Il sera considéré comme utilisé, et vous ne pourrez plus jamais le demander pour CE pays, vous pourrez toujours demander un PVT pour une autre destination. Si vous prévenez les autorités du pays concerné que vous ne pourrez finalement pas partir (même en cas de situation personnelle très compliquée), cela ne changera rien malheureusement. Pour l’Australie, vous pouvez demander un Visa Vacances-Travail plusieurs fois mais vous devrez repayer les frais de participation à chaque fois. L’Australie n’imposant pas de quota, rien ne sert de demander votre visa trop tôt. Attendez d’être certain(e) de partir avant d’en faire la demande.
8. Partir avec les documents nécessaires
Pour certains pays (notamment certaines destinations asiatiques et sud-américaines), des documents sont exigés au moment de la demande de visa, notamment une preuve d’économies et une assurance PVT. Nous vous proposons un tutoriel pour chaque destination PVT, pour que vous ayez la liste complète des documents demandés.
Pour les trois pays anglophones du PVT – ceux que vous demandez le plus, ils représentent au moins 90 % des demandes de PVT en France et en Belgique – des documents peuvent vous être demandés, surtout au moment de passer l’immigration, à votre arrivée dans le pays.
En Australie et en Nouvelle-Zélande, ces vérifications sont très rares mais elles peuvent tout de même avoir lieu, nous vous recommandons donc de partir avec un relevé de compte récent et votre attestation d’assurance PVT.
Pour le Canada, les vérifications sont très fréquentes (quoique non systématiques), pensez donc à avoir une preuve d’économies de moins d’une semaine (c’est ce qui est demandé par les autorités canadiennes) et une assurance PVT d’un an (pour les Belges) et de deux ans (pour les Français).
Si pendant votre PVT, vous pensez avoir besoin d’autres documents, pensez à les emporter avec vous ou à en faire la demande suffisamment tôt (notamment votre permis de conduire international) et à scanner les documents que vous ne souhaitez pas emporter avec vous (diplômes, lettres de recommandations, etc.).
9. Ne pas trop se baser sur l’expérience des autres pvtistes
« J’ai un ami qui a adoré son PVT, il a trouvé du boulot en claquant des doigts ».
« Mon pote revient de voyage, c’était horrible, il a rien trouvé comme boulot et du coup il a dû rentrer après 1 mois ».
Ça, ce sont les cas extrêmes du PVT. Il y en a certains pour qui tout est d’une simplicité enfantine. Et puis, il y en a certains pour qui, au contraire, rien ne va (à l’instar de Grégoire dont le PVT en Australie n’a pas été simple).
Il est vraiment préférable de ne pas trop se baser sur ce type d’expériences. Un PVT, la plupart du temps, c’est fait de moments magiques et de galères de temps à autre. Mais surtout, un PVT dépend de celui ou de celle qui le vit.
Celui pour qui tout a été simple, parlait-il bien la langue du pays ? Connaissait-il du monde sur place ? Est-il quelqu’un d’incroyablement débrouillard ? De très sociable ? De très bonne compagnie ? Est-ce quelqu’un qui sait parfaitement saisir les opportunités ? A-t-il besoin de beaucoup d’argent pour vivre au quotidien ? A-t-il tout simplement eu de la chance ? (vous entendrez souvent les gens dire que ça leur est tombé dessus !)
Celui pour qui rien n’a été, parlait-il bien la langue du pays ? A-t-il cherché du travail uniquement sur Internet ou est-il allé chercher le travail où il était ? A-t-il cherché à rencontrer du monde ? Avait-il déjà un peu d’expérience sur son CV ? Est-il sympa ? Est-il débrouillard ? A-t-il joué de malchance (ça arrive !) ?
Une pvtiste au Japon m’a dit un jour : « Quand je suis arrivée au Japon, j’ai rencontré une fille en auberge de jeunesse. Elle parlait 4 langues dont le japonais et elle m’a dit qu’en 2 mois, elle n’avait rien trouvé comme boulot. Je me suis dit que mon PVT Japon n’allait pas durer bien longtemps. Si elle, avec son profil, n’avait rien trouvé, qu’est-ce que je pouvais espérer, moi ? Au final, en cherchant activement du travail notamment dans les journaux, j’ai trouvé 2 boulots en 10 jours, un comme prof d’anglais et un comme serveuse. J’ai même dû refuser un emploi de prof de français ».
Chacun vit son expérience, selon sa personnalité, ses actions et les rencontres qu’il fait. Il ne faut jamais prendre les expériences des autres comme une vérité absolue. Ceci étant dit, vous pouvez consulter des interviews d’anciens pvtistes, nous leur demandons toujours de parler de ce qu’ils ont vécu de génial et de ce qui a été difficile !
Pensez également à télécharger nos deux recueils de témoignages : Paroles de pvtistes et Paroles de pvtistes Canada, vous verrez que les parcours des pvtistes varient beaucoup !
10. N’écouter que ceux qui vous encouragent
Quand vous avez dit à votre famille ou à vos amis que vous vouliez partir en PVT, comment ont-ils réagi ?
Si vos proches n’ont pas très bien réagi à votre annonce de départ en PVT, nous vous recommandons de lire dans un premier temps notre article L’annonce d’un départ en PVT : les (possibles) réactions négatives des proches.
Certains sont heureux pour vous, trouvent que votre projet est super et que vous avez raison de profiter de cette opportunité. Pour d’autres, c’est plus compliqué. « Qu’est-ce que tu penses trouver là-bas ? », « Tu crois que tu vas arriver comme ça et que tu vas trouver du boulot ? », « Mais tu ne parles même pas la langue du pays ! », « Mais comment tu vas valoriser cette année en rentrant ? »…
Notre conseil sur ce point, c’est de laisser parler ceux qui vous rappellent ce que vous quittez et d’écouter plutôt ceux qui vous encouragent et qui se focalisent sur ce que vous allez vivre, là-bas. Voyages, rencontres, expériences professionnelles… un PVT, c’est un mélange de quantité de découvertes. De galères aussi parfois, c’est pour ça qu’on insiste sur le fait de bien préparer votre projet. Mais une fois que vous êtes rodé (voir conseils ci-dessus), vous pouvez monter dans l’avion !
Pour les plus jeunes, difficile parfois de convaincre les parents et c’est tout à fait compréhensible. Certains d’entre vous partent dès la majorité atteinte et on ne peut qu’imaginer le sentiment d’un parent qui laisse son enfant partir un an au Japon, en Australie ou en Argentine.
Essayez de montrer à vos proches que votre projet est réfléchi et que vous avez commencé à préparer votre voyage : vous avez établi un budget et vous commencez à mettre de l’argent de côté, vous savez que vous devez prendre une assurance pour le cas où il vous arrive quelque chose sur place et enfin, vous avez lu des témoignages, vous savez que peut-être, pendant un ou deux mois, vous ne trouverez pas d’emploi – comme vous pourriez ne pas en trouver en France ou en Belgique – et que vous êtes prêt à persévérer et à aller de l’avant pour vous créer des opportunités.
Ah, et proposez-leur de venir vous voir en vacances, par exemple 2 ou 3 mois après votre arrivée. Ça pourrait les rassurer de se dire qu’ils viendront découvrir votre nouvelle vi(ll)e dans peu de temps ! 🙂
11. Vous lancer une fois sur place !
Vous êtes timide ? Vous n’osez généralement pas parler aux gens que vous ne connaissez pas ? Pour vous, partir en road trip avec 3 inconnus, ce n’est pas du tout envisageable ? Vous ne parlez pas bien la langue du pays ? Un conseil : lancez-vous ! 🙂
J’avais un crédo quand j’étais en Australie, c’était « au pire ? ». L’idée était de m’imaginer le pire scénario. Je me rendais souvent compte qu’au pire, on me disait non, au pire, le mec serait pas sympa ou au pire, j’aurais perdu un billet de bus. Ça aide à se lancer et à ne pas avoir peur des conséquences de nos décisions.
Oui un employeur pourrait vous dire « non », mais il pourrait aussi vous dire « oui », tout comme ce beau Néo-Zélandais à qui vous n’osez pas parler 😉
Tentez des choses, si ça ne marche pas, ce n’est pas grave !
12. Ne pas laisser tomber trop vite
Il arrive, de temps en temps, qu’on lise les témoignages de pvtistes rentrés après 2 semaines ou 2 mois, alors qu’ils prévoyaient de partir pour une année entière.
Les retours prématurés peuvent être dus à plusieurs facteurs :
- Un manque d’argent. La vérification des économies au passage à l’immigration n’étant pas systématique, certains d’entre vous partent avec peu d’argent (par exemple, 1 000 euros). Pour les plus débrouillards, ceux qui quittent rapidement les villes ou ceux qui ont des contacts, le défi peut parfois être relevé. Pour les autres, cette somme fond comme neige au soleil et c’est le retour prématuré assuré !
- Une déception, qu’elle soit due au pays lui-même (il ne vous plait finalement pas tant que ça, comme c’est arrivé à ces pvtistes) ou à ce que vous y vivez (une recherche d’emploi pénible, la solitude ou des galères).
Si vous manquez d’argent, tâchez de réagir avant que votre compte soit vide. Partez faire du volontariat, vous ne dépenserez plus rien et vous pourriez trouver un emploi via un contact de vos hôtes, par exemple.
Si vous êtes déçu, ne laissez pas tomber ! Nous ne réagissons pas tous de la même façon face à la nouveauté, à l’absence de repères et il faut parfois un temps d’adaptation pour se sentir à l’aise (vous ne le savez peut-être pas encore, et c’est exactement le genre de choses que votre PVT vous apprendra sur vous).
Les villes n’ont pas toutes la même ambiance, une autre ville vous plaira peut-être plus que celle dans laquelle vous êtes arrivé et qui ne vous plaît pas !
Vous n’avez peut-être pas rencontré les bonnes personnes. Essayez de faire du sport, de la danse, de la musique, du bénévolat ou toute autre activité qui vous fera rencontrer du monde. Il suffit souvent de rencontrer deux ou trois personnes avec qui le courant passe hyper bien pour que tout aille mieux 🙂
Si vous avez des difficultés à trouver du travail, là aussi soyez patient. En début de PVT, certains ont beaucoup de mal mais en persévérant, ils sont amenés à vivre de superbes expériences (lors de mon PVT Canada, lorsque j’avais 20 ans, j’ai connu 2 mois et demi difficiles mais une fois que la machine (professionnelle) a été lancée, je n’ai plus eu de mal à trouver du travail, les choses se sont faites d’elles-mêmes !).
Ce projet vous tient très probablement à cœur, donnez-lui une chance et gardez à l’esprit que la roue tourne, surtout lorsqu’on est pro-actif et peu exigeant (en début de PVT, acceptez tous les boulots qui vous sont proposés, ne soyez pas trop regardant !).
Tout ceci étant dit, si vous ne vous sentez pas bien, si votre destination ne vous plait pas du tout, soyez fier de l’expérience que vous venez de vivre et partez. Vers votre pays d’origine ou vers un autre pays, peu importe, mais ne subissez pas, vous n’êtes pas venu ici pour ça. C’est un grand classique sur pvtistes.net cette phrase : l’échec, ce n’est pas de rentrer plus tôt que prévu mais de ne pas avoir osé partir alors qu’on en rêvait.
13. Envisager le volontariat si on ne trouve pas d’emploi
Pour certains, faire du volontariat en début de PVT, c’est un incontournable :
- pour une immersion immédiate, avec des locaux ;
- pour s’améliorer dans la langue du pays ;
- pour ne pas dépenser d’argent ;
- pour vivre de nouvelles expériences professionnelles.
Le volontariat, c’est donner de son temps (environ 4 à 6 h par jour) en échange des repas et du logement. Plusieurs réseaux existent, les trois plus connus étant WWOOFing, HelpX et Workaway.
Si vous n’avez pas le projet de faire de volontariat mais que votre PVT est décevant ou difficile (vous manquez d’argent et/ou vous ne trouvez pas de travail, ou encore, vous regrettez de ne pas rencontrer plus de locaux), envisagez sérieusement de faire du volontariat. C’est une bonne façon de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot, de ne pas avoir à penser à ses finances et de vivre des expériences différentes. Laetitia, pvtiste au Canada, a testé 8 types de volontariat, Marie et Edouard ont multiplié les expériences en WWOOFing en Australie pendant leur PVT, consultez leur récit et leurs conseils !
14. Ne pas côtoyer que des francophones
Sur le site, on a déjà abordé le sujet (Rencontrer des Français pendant un voyage à l’étranger) et on insistait sur le fait de ne pas rejeter vos concitoyens car ils peuvent aussi représenter des rencontres magiques, peuvent peut-être vous refiler un boulot, une coloc ou vous faire rencontrer du monde.
Mais il est vrai que de temps en temps, on voit revenir des pvtistes qui ne se sont pas du tout améliorés dans la langue de leur pays de PVT.
Voici quelques conseils pour vous améliorer en langue pendant votre PVT :
- Si vous côtoyez des francophones, faites en sorte que ce ne soit pas dans tous vos cercles. Au travail, parmi vos amis ou parmi vos colocataires, essayez de toujours avoir des non-francophones afin de vous assurer de parler la langue du pays tous les jours.
- Si vous vous sentez de le faire (ce n’est pas toujours simple), essayez de parler la langue du pays même entre francophones. Une bonne technique pour ça : avoir un ami non-francophone dans le groupe, comme ça, par respect pour lui, vous ne devez pas parler français !
- Sortez, rencontrez du monde et ne vous focalisez pas sur votre niveau de langue. On constate qu’après une ou deux bières, le niveau de langue s’améliore. Pourquoi ? Sans doute parce qu’en nous mettant la pression à vouloir parler parfaitement la langue de l’autre, on se créer des blocages. Détendez-vous sur ce point et lancez-vous ! Si votre interlocuteur vous comprend, c’est que le boulot est fait ! Vous aurez un an pour améliorer votre grammaire et votre accent, ne soyez pas trop exigeant avec vous-même dès le début.
15. Un PVT roots… mais dans la prudence !
Vivre une année entre parenthèse, loin de ce qu’on a vécu auparavant, c’est grisant, mais attention à rester prudent ! Respectez les autres et prenez soin de vous.
- Si vous faites du stop, fiez-vous à votre instinct. Si une personne ne vous parait pas fiable, ne montez pas avec elle. Cédric, pvtiste en Nouvelle-Zélande, a rédigé un très bon dossier sur le stop, n’hésitez pas à le lire !
- Si vous faites beaucoup de route, pensez à prévoir ce qu’il faut d’eau et d’essence (on pense notamment à l’Australie où il est indispensable de prendre de l’essence à chaque station lorsqu’on roule dans l’outback).
- De temps en temps, aux infos, on entend parler de ce jeune qui a voulu partir marcher seul dans le désert (notamment en Australie) et qui s’y est perdu. Suivez les recommandations qui sont généralement données : prévenez des proches que vous partez dans une zone reculée en leur indiquant quand vous en reviendrez, afin qu’ils sachent s’il faut alerter les autorités s’ils n’ont plus de nouvelles de vous.
- En Australie et en Nouvelle-Zélande, attention, on roule à gauche ! Pas bien réveillé un matin, épuisé après une journée de travail le soir… un accident est vite arrivé.
- Méfiez-vous des arnaques, notamment pour le logement, pour l’achat d’un véhicule et même pour l’emploi (on vous décrit les plus courantes dans notre dossier Éviter les arnaques en PVT).
- Enfin, comportez-vous bien, par respect pour les autres bien sûr et pour éviter de vous retrouver dans une situation très délicate à des milliers de kilomètres de chez vous. Des pvtistes qui passent devant le tribunal ou qui sont condamnés à une peine de prison, on en a vu plus d’un !
Bon PVT à tou(te)s !
(8)Commentaires
J aimerais avoir des information comment structurer une lettre explicative pour le PE
je ne trouver pas de bureau en France, que dois je mettre ?
Et si il y a des chances pour qu'on nous donne un rendez-vous dans agence coché?
merci d'avance pour vos réponse
Oui tu as raison, d'autant que, si je ne dis pas de bêtise, il n'est pas trop compliqué d'apprendre quelques phrases de la vie courante en japonais, pour les débuts
Pour la barrière de la langue, au Japon savoir baragouiner quelques mots (sans pour autant être bilingue) permet de faciliter les contacts avec les locaux ! A ne pas négliger donc!
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