Que vous souhaitiez partir au Canada pour y voyager, y faire un stage, des études, y travailler ou encore y immigrer de façon permanente, voici un dossier qui devrait vous intéresser puisque nous passons en revue beaucoup d’options qui vous permettront, on l’espère, de vous rendre au Canada de façon temporaire ou permanente.
Dans ce dossier, nous allons vous présenter :
- Chapitre 1 – Les notions à bien comprendre avant même de vous lancer dans vos démarches : a-t-on besoin d’un visa, d’un permis, d’une AVE pour se rendre au Canada ? Qu’est-ce qu’un permis de travail fermé ? Un permis de travail ouvert ? Est-ce qu’il n’existe qu’un seul permis de travail au Canada ? Qu’est-ce qu’une EIMT ? Que signifie emploi « qualifié » ?
- Chapitre 2 – Le statut de touriste : vos droits et devoirs en tant que visiteur.
- Chapitre 3 – Le permis d’études et le permis de travail postdiplôme, proposé à certains étudiants terminant leurs études au Canada.
- Chapitre 4 – Expérience Internationale Canada : le Permis Vacances-Travail (PVT), le permis Jeunes professionnels (JP), le permis Stage coop International et le Volontariat International en Entreprise (VIE).
- Chapitre 5 – Le travail en tant qu’au pair au Canada, qu’il n’est pas possible de faire avec un statut de touriste.
- Chapitre 6 – Le permis de travail fermé classique (PTET), qui nécessite une EIMT.
- Chapitre 7 – le permis Mobilité francophone (en dehors du Québec).
- Chapitre 8 – Le permis de travail ouvert, que vous pouvez obtenir, sous conditions, si votre conjoint travaille ou étudie au Canada.
- Chapitre 9 – Le statut implicite, qui peut, sous conditions, vous permettre de rester au Canada entre l’expiration de votre permis de travail et l’obtention du suivant.
- Chapitre 10 – La résidence permanente au Canada.
- Chapitre 11 – La citoyenneté canadienne.
Si vous vous demandez par où commencer vos réflexions sur votre projet de départ au Canada, le replay de ce live pourrait vous être utile. Et pour des informations plus détaillées, continuez la lecture de ce dossier 🙂
Avant de vous lancer dans la lecture des chapitres suivants, nous vous invitons vivement à bien lire ce premier chapitre, qui vous explique les notions de base qui vous seront utiles pour bien tout comprendre.
Pour partir au Canada, ai-je besoin d’un « visa » ?
Pour pouvoir aller temporairement au Canada, si vous n’êtes pas résident permanent ou citoyen du Canada, vous pouvez avoir besoin, selon votre nationalité, de l’un des éléments suivants :
- Une Autorisation de Voyage Électronique – AVE (si vous êtes ressortissant d’un pays exempté de visa – voir précisions ci-dessous).
OU - Un Visa de Visiteur, appelé un Visa de Résident Temporaire – VRT (si vous êtes ressortissant d’un pays pour lequel l’obtention d’un visa est obligatoire).
Les ressortissants français, belges et suisses (entre autres) n’ont pas besoin d’obtenir de visa pour se rendre au Canada.
Pour connaître la liste des pays bénéficiant d’une exemption de visa et ceux pour lesquels un visa est obligatoire, consultez le site des autorités canadiennes.
Les ressortissants exemptés de visa pour visiter le Canada doivent en revanche, pour y travailler, demander un « permis de travail » (et non d’un « visa de travail »). Et pour aller y étudier plus de 6 mois, ils ont besoin d’un « permis d’études » (et non d’un « visa d’études »).
Pour partir au Canada, ai-je besoin d’une AVE ?
Les citoyens des pays exemptés de visa qui ne seraient pas résidents permanents canadiens doivent obligatoirement détenir une Autorisation de Voyage Électronique (AVE) pour se rendre au Canada par avion (ce n’est pas nécessaire si vous arrivez en voiture, bus, train ou bateau).
Les ressortissants français, belges et suisses (entre autres) doivent obtenir une AVE pour se rendre au Canada.
L’AVE, faut-il la demander ou nous est-elle donnée automatiquement ?
Si vous allez en vacances au Canada, vous allez devoir demander une AVE par vous-même (on vous explique comment dans notre dossier dédié à l’AVE).
L’AVE coûte 7 $, pas plus !
Si vous partez travailler ou étudier au Canada (et si vous demandez un permis de travail ou un permis d’études), une AVE vous est attribuée automatiquement (et son prix est intégré à votre demande, vous n’avez pas à payer 7 $ de plus). Vous pouvez voir le numéro de votre AVE et sa date d’expiration sur votre lettre d’introduction/de correspondance (la lettre qui atteste que votre demande de permis de travail ou d’études a été approuvée).
L’AVE est directement liée à votre passeport et est valide 5 ans. Important : si votre passeport expire avant 5 ans ou si vous le perdez et en faites faire un nouveau, vous ne disposerez plus d’AVE, vous devrez impérativement en redemander une avant de partir au Canada. Dans le cas contraire, vous ne pourrez pas monter dans l’avion.
Permis de travail ouvert VS Permis de travail fermé
Le permis de travail ouvert
Un permis de travail dit « ouvert » signifie que vous n’êtes pas lié à un employeur bien précis. Vous pouvez changer d’employeur quand vous le souhaitez, sans avoir à effectuer de démarches supplémentaires. Un permis de travail ouvert vous permet de travailler dans tous les domaines (certaines professions sont cependant réglementées et nécessitent d’obtenir des autorisations de l’organisme régulateur) à l’exception des « activités de danse nue ou érotique, des services d’escorte ou des massages érotiques ».
Si vous souhaitez travailler en tant que freelance (travailleur autonome) pour plusieurs entreprises canadiennes, il vous faut un permis de travail ouvert.
Vous n’avez pas à trouver d’employeur au préalable pour obtenir un permis de travail ouvert.
Le permis de travail fermé
Un permis de travail dit « fermé », à l’inverse, signifie que vous êtes lié à un employeur spécifique. Détenir un permis de travail fermé vous autorise à travailler uniquement pour l’employeur qui figure sur votre permis de travail. Vous n’avez pas le droit de travailler pour un autre employeur ou d’avoir plusieurs clients (avec une activité de freelance, par exemple).
Vous devez trouver un employeur au préalable pour pouvoir demander un permis de travail fermé.
À LIRE pour en savoir plus : Permis de travail ouvert et fermé au Canada : quelles différences ? Exemples de permis ouverts et fermés.
Existe-t-il UN SEUL permis de travail fermé au Canada ?
Non et c’est là que vous pouvez vous sentir perdu : vous savez que vous voulez aller travailler au Canada mais vous ne savez pas forcément quel permis de travail demander ou lequel serait vraiment le plus adapté pour vous.
Dans ce dossier, nous présentons plus en détail certains permis (annoncés plus haut dans le sommaire), notamment le permis de travail « classique » (qui nécessite une EIMT) : c’est celui que demandent beaucoup de gens. Mais vous allez le voir juste en dessous, il existe un certain nombre de permis de travail dispensés d’EIMT. En d’autres termes, si aucun des permis de travail mis en lumière dans ce dossier n’est une option pour vous, vous allez devoir vérifier (notamment à l’aide du replay ci-dessous) quel autre permis est adapté à votre situation.
Pour être sûres d’avoir en tête toutes leurs options possibles et pour y voir plus clair, certaines personnes paient une consultation auprès d’un avocat ou consultant en immigration (on vous en parle ici).
L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) pour les permis de travail
L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (ou Labour Market Impact Assessment, en anglais) est une démarche que les employeurs canadiens doivent dans certains cas faire lorsqu’ils souhaitent embaucher un travailleur étranger, pour que celui-ci puisse venir travailler au Canada. Cette démarche, qui coûte 1 000 $CA à l’employeur (démarche non remboursée si elle n’aboutit pas), consiste pour l’employeur à démontrer qu’il ne parvient pas à trouver d’employé adéquat pour le poste qu’il cherche à pourvoir parmi les citoyens canadiens et les résidents permanents du Canada.
Si l’EIMT (LMIA, en anglais) est positive, l’employeur peut inviter le travailleur étranger à présenter une demande de permis de travail.
Pour en savoir plus : L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) au Canada.
Au Canada, il existe deux grands groupes de permis de travail :
- Les permis de travail nécessitant une EIMT : il s’agit du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).
- Les permis de travail ne nécessitant pas une EIMT : il s’agit du Programme de mobilité internationale (PMI).
Il existe plusieurs permis de travail qui ne nécessitent pas d’EIMT, c’est notamment le cas du Permis Vacances-Travail (PVT), du permis Jeunes Professionnels, du permis Stage, du VIE, ou encore de Mobilité francophone.
D’autres exemptions d’EIMT peuvent exister, nous vous invitons à consulter ce replay pour en savoir plus :
01:38 : Introduction
07:00 : Qu’est-ce qu’un permis de travail ?
09:56 : 2 types de permis de travail au Canada : le programme de la Mobilité internationale (PMI) avec dispense d’EIMT
13:12 : 2 types de permis de travail au Canada : le programme des Travailleurs étrangers temporaires (PTET) avec EIMT
15:12 : Expérience Internationale Canada (EIC) – Dispense d’EIMT C21 : PVT, Stage coop, Jeunes professionnels et VIE
17:55 : Les emplois réciproques – Dispense d’EIMT C20
21:05 : Les professionnels – ACEUM (anciennement ALENA) – 723
22:39 : L’AECG (T47 et T43)
26:10 : Le permis pour les détenteurs d’un CSQ – Dispense d’EIMT A75 (qui a été remplacée par la dispense d’EIMT A73)
29:16 : Le permis pour les détenteurs d’un CSQ – Dispense d’EIMT A76 (PMI+)
31:13 : Le permis pour travailleurs dans des organismes de bienfaisance – Dispense d’EIMT C50
34:38 : L’avantage important pour le Canada – Dispense d’EIMT C10
39:10 : Le permis pour entrepreneurs ou travailleurs autonomes – Dispense d’EIMT C11
43:30 : Le permis sous Mobilité francophone – Dispense d’EIMT C16
45:30 : Demande auprès de l’UMIT (quand on n’est pas sûr que notre dispense d’EIMT sera acceptée)
49:47 : Intervention de l’employeur (que doit faire l’employeur pour vous embaucher ?)
56:32 : Le permis de travail ouvert pour les anciens détenteurs d’un permis postdiplôme au Canada
01:01:03 : Les obligations des employeurs qui recrutent des travailleurs avec un permis temporaire
01:06:28 : Questions/Réponses
Le terme « offre d’emploi qualifiée »
Pour être éligible à certains permis de travail, il peut être demandé aux candidats d’avoir une « offre d’emploi qualifiée ». Le terme « offre d’emploi » signifie au Canada « promesse d’embauche », et non simplement une offre d’emploi que vous auriez trouvée sur Internet, par exemple.
Le plus souvent, une offre d’emploi « qualifiée » est une offre pour un emploi de niveau FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions du Canada (CNP). La CNP est divisée en 5 niveaux :
- FEER 0 : emplois de gestion.
- FEER 1 : emplois qui nécessitent généralement un diplôme universitaire.
- FEER 2 : emplois qui nécessitent un diplôme d’études collégiales, un apprentissage (2 ans ou plus) ou des tâches de supervision.
- FEER 3 : emplois qui nécessitent un diplôme d’études collégiales, un apprentissage (moins de 2 ans) ou une formation en cours d’emploi de plus de 6 mois.
- FEER 4 : emplois qui nécessitent un diplôme d’études secondaires ou une formation en cours d’emploi de quelques semaines.
- FEER 5 : emplois qui nécessitent une démonstration de travail à court termine. Aucun niveau d’études minimal n’est requis.
Pour plus de précisions, consultez notre article Travail au Canada : à quoi correspondent les niveaux FEER 0, 1, 2, 3, 4 et 5 ?
Il est important d’identifier votre profession et votre niveau de profession au Canada dans la mesure où certains permis de travail (ou certaines démarches de résidence permanente) exigent que vous ayez un emploi dit « qualifié ».
(378)Commentaires
Alors même si tu travailles actuellement « bénévolement », tu es dans l’illégalité. Ca n’est pas parce que tu n’es plus rémunéré que tu as pour autant le droit de travailler. Tu dois, si tu souhaites rester dans la légalité, arrêter immédiatement de travailler alors que tu n’en as plus le droit.
Pour les autres solutions possibles, tu pourrais envisager le permis JEunes Professionnels d’EIC. Tu as obtenu ton stage avec les quotas 2015 ? Si c’est le cas, il n’est pas sûr qu’il acceptent de te donner un JP, mais ça pourrait se tenter.
Si tu as effectuer ton stage dans le cadre des quotas 2014 d’EIC, alors tu peux faire une demande de JP
Attention, tant que ta situation ne sera pas régularisée, tu ne pourras pas continuer à travailler avec eux (rémunéré ou non rémunéré). Comme ton statut est désormais terminé, et même si tu demandais un permis de travail avec EIMT, tu ne pourrais pas bénéficier d’un quelconque statut implicite.
Perso, je te recommande d’arrêter de travailler sans permis de travail, surtout si tu envisages à l’avenir de de rester au Canada encore quelques années et/ou que tu envisages d’immigrer au Canada.
Je suis actuellement en stage à Montréal. En fait il s’est fini vendredi dernier mais je travaille bénévolement depuis hier dans l’entreprise, en gros je continue à bosser jusqu’à ce que je prenne mon avion le 21 octobre! Le truc c’est que mon entreprise me propose de m’embaucher, ils veulent que je reste travailler avec eux « pour toujours ».
Sachant qu’on ne peut pas prolonger son permis de stage coop, pour pouvoir continuer à bosser dans mon entreprise en toute légalité tout en étant rémunéré, il faudrait que je fasse une demande de permis de travail fermé avec EIMT, c’est bien cela ?
De ce fait j’obtiendrai donc le statut implicite en attendant la réponse de ce permis de travail fermé. Ai-je bien compris le truc ?
Merci d’avoir lu ce roman
J'ai déjà eu un PVT et un PJ et je recherche une solution pour retourné au canada sans forcement avoir de patron, mais en cherchant sur place.
Merci.
Je ne parviens pas à trouver la profession de mon conjoint dans le tableau de classification des métiers. Il est opérateur CTP, en gros infographiste mais très technique, dans les imprimeries. Il vérifie, imbrique, corrige, sépare les couleurs, vérifie plein de points spécifiques sur les fichiers des clients avant les fichiers soient lancés en impression numérique ou offset.
Dans le tableau il y a la catégorie 738 qui concerne les employés d’imprimerie mais je ne suis pas sûre que son poste soit inclus dans les employés de cette catégorie.
Comment faire pour s’en assurer ?
Le critère de résidence n’existe plus depuis cette année pour les Français, et en plus, c’était une question de résidence « permanente » (genre ça fait plusieurs années que tu vis dans le pays…)
Apparemment (puisqu’il faut prouver une residence en France), donc je pense rentrer en France entre temps afin de faire les démarches… Penses-tu que cela pourra réellement faire pencher la balance ou le fait d’être français avec une adresse de correspondance chez nos parents suffit ?
Merci encore et bonne journée !
Apparemment (puisqu’il faut prouver une residence en France), donc je pense rentrer en France entre temps afin de faire les démarches… Penses-tu que cela pourra réellement faire pencher la balance ou le fait d’être français avec une adresse de correspondance chez nos parents suffit ?
Merci encore et bonne journée!
Alors non, tu dois effectivement retirer ta demande pour le PVT pour pouvoir faire une demande de VIE.
Si tu es très loin dans la liste d’attente, clairement, rester sur la liste ne sera pas utile.
J’espere etre dans le bon fil de discussion…
Peut-on concretement etre a la fois dans la liste d’attente pour un PVT et demander un visa VIE??
Ou etant donne qu’ils font tous deux partie du meme programme (EIC), dois-je me retirer de la liste d’attente des PVT a votre avis?
Mille mercis pour votre aide!
Bonne journee
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