Déçus du PVT Canada : les plans B pour partir (au Canada ou ailleurs)

Voici un article à destination des « déçus » du PVT Canada, qui chercheraient des solutions pour tout de même partir.

Les alternatives au PVT Canada pour partir au Canada

Vous souhaitez absolument partir au Canada en PVT

Chaque année, vous pouvez espérer obtenir une place tant que la dernière ronde de la saison n’a pas eu lieu ! En revanche, à mesure que les mois avancent, de plus en plus de candidats s’inscrivent dans le bassin, alors que le nombre de places disponibles diminue, réduisant peu à peu vos chances d’obtenir une place.

À noter que les candidats non tirés au sort lors d’une saison :

• pourront se réinscrire lors de la saison suivante ;
• ne seront pas prioritaires à la saison suivante.

Pour plus d’informations sur la saison EIC 2024 : EIC & PVT Canada 2024.

Pour les couples (lorsqu’un des deux seulement est tiré au sort pour le PVT)

Il existe plusieurs solutions.

Refuser votre invitation

Si l’un de vous est invité lors des rondes d’invitations mais que l’autre ne l’est pas, sachez que vous avez la possibilité de refuser votre invitation. Vous resterez alors dans le bassin de candidats et pourrez espérer obtenir tous les deux une place ultérieurement (c’est risqué, on vous l’accorde !).

Accepter votre invitation et espérer que votre conjoint aura une place

Si l’un des deux seulement a obtenu une lettre de correspondance (= sa demande de PVT a été approuvée), il n’est pas possible de reculer son départ au-delà de la date limite indiquée sur la lettre de correspondance ou de faire annuler son PVT. Vous devez donc partir dans l’année qui suit l’obtention de votre PVT. Si vous ne partez pas, votre PVT sera perdu, vous ne serez pas remboursé et vous ne pourrez à l’avenir plus demander de PVT Canada (ni de permis Jeunes Professionnels, puisque les deux ne sont pas cumulables).

Dans ce cas de figure, trois solutions :

• Votre conjoint peut venir avec vous au Canada, en tant que touriste. Il devra démontrer qu’il a les moyens financiers (en principe pour une durée maximale de 6 mois) de vivre au Canada sans avoir besoin de travailler. Certains conjoints obtiennent des autorisations de séjour en tant que visiteurs (d’un ou deux ans), mais c’est vraiment au cas par cas et cela dépend essentiellement de l’agent d’immigration que vous verrez à votre arrivée au Canada.

• Vous pouvez reporter au maximum votre départ en PVT en espérant que votre conjoint obtiendra un PVT Canada sur le quota de l’année suivante. Si ce n’est finalement pas le cas, vous devrez choisir entre valider votre PVT (en vous rendant au Canada) ou y renoncer définitivement (puisque le PVT ne peut s’obtenir qu’une seule fois).

• Enfin, si pendant votre PVT, vous parvenez à décrocher un emploi au Canada, dans une profession appartenant aux niveaux FEER 0, 1, 2 ou 3 (à quoi cela correspond ?) de la classification des professions du Canada, votre conjoint (époux ou conjoint de fait) pourra envisager de faire une demande de permis de travail ouvert en tant que conjoint de travailleur qualifié. Pour en savoir plus : Le permis de travail ouvert pour conjoint d’un titulaire de permis EIC (Canada).

Votre conjoint(e) étudie ou travaille au Canada avec un permis d’études/de travail

Si vous êtes mariés ou êtes conjoints de fait (résidence sous le même toit depuis au moins 12 mois) avec une personne qui détient un permis d’études au Canada, vous pourriez bénéficier d’un permis de travail ouvert, sous conditions. Note : à partir du 30 avril 2024, le permis de travail pour les conjoints d’étudiants au Canada est limité à certains établissements, informez-vous ! En savoir plus…

Les autres permis de travail au Canada

Le PVT n’est pas le seul permis de travail qui existe pour partir au Canada ! Toutefois, les autres permis nécessitent la plupart du temps de trouver un employeur au préalable. Parmi les permis disponibles, on peut par exemple citer :

• Le permis Jeunes Professionnels : pour ceux qui détiennent une offre d’emploi au Canada dans leur domaine et classée dans les catégories FEER 0, 1, 2 ou 3 de la classification des professions (il est aussi possible d’être éligible avec une offre de catégorie FEER 4, sous conditions). Notez que si vous obtenez un permis Jeunes Professionnels, vous ne serez plus éligible au PVT Canada. En savoir plus…
• Le permis de Stage coop International : pour les étudiants qui souhaitent faire un stage dans le cadre de leurs études, au Canada. En savoir plus…
• Le VIE : si vous avez entre 18 et 28 ans et si vous êtes français, vous pourriez également partir dans le cadre d’un Volontariat International en Entreprise si vous trouvez une entreprise française au Canada prête à vous embaucher sous ce statut. En savoir plus…
• Le programme Mobilité francophone : pour les francophones qui détiennent une offre d’emploi au Canada dans leur domaine et classée dans les catégories FEER 0, 1, 2 ou 3 de la classification des professions, EN DEHORS DU QUÉBEC. Ce programme vise à favoriser l’arrivée de francophones en dehors du Québec. Ce permis n’est pas soumis à des quotas et ne vous empêchera pas à l’avenir de demander un PVT Canada ou un permis Jeunes Professionnels. C’est donc une alternative idéale au permis Jeunes Professionnels si vous ne souhaitez pas partir au Québec. En savoir plus… Ce programme est une excellente option pour ceux qui souhaitent aller travailler quelques mois au Canada, par exemple l’été, sans « gâcher » un PVT. Il faut cependant réussir à trouver un emploi à distance, pour pouvoir demander un permis de travail sous Mobilité francophone.

D’autres permis de travail sont disponibles. Retrouvez-les dans notre dossier consacré aux permis et visas pour partir au Canada.

Et pourquoi pas des études ou une formation professionnelle ?

Selon l’établissement dans lequel vous allez étudier, vous pourriez avoir le droit de travailler (jusqu’à 20 h par semaine, et à temps plein pendant les vacances scolaires) en parallèle de vos études.

Les formations professionnelles (gratuites pour les Français au Québec)

Vous avez la possibilité de suivre des formations professionnelles au Canada. Voici deux organismes qui vous proposent des formations :

• Au Québec : dans cette province, vous pouvez suivre des formations professionnelles dans des domaines en demande au Québec. Les Français (ce sont les seuls au monde) peuvent bénéficier de ces formations gratuitement. Pour plus d’informations, consultez notre page dédiée à Québec métiers d’avenir (les frais de dossier de cet organisme de 100 $ vous sont offerts avec notre coupon de réduction).
• À Toronto, Vancouver et Whistler : vous pouvez suivre des programmes « formation + travail » allant de 26 semaines à 2 ans. Vous êtes formé pendant plusieurs mois, puis vous travaillez pendant plusieurs mois. Ces formations ont un coût (à partir de 6 580 $, soit environ 4 470 euros) mais vous pouvez, pendant votre temps de formation, occuper un emploi en parallèle de vos cours. En savoir plus…

Les études à l’université

Si vous souhaitez vous rendre au Québec, vous trouverez des informations sur l’inscription en université dans les articles :

• Reprendre ses études au Québec : comment se lancer ?
• Reprendre ses études au Québec : 3 questions récurrentes

Il est également possible d’envisager des études dans une université ailleurs au Canada et ce, même si vous souhaitez suivre une formation dans une université francophone.

Vous pouvez bien sûr envisager de suivre des cours dans une université anglophone si votre niveau d’anglais est bon.

Bon plan : bénéficiez de 50 euros de réduction sur l’accompagnement de Study Experience pour vos études à l’université au Canada (ou encore aux Etats-Unis, en Angleterre, en Écosse, en Irlande, au Pays-Bas et en Espagne).

Faire du tourisme au Canada

Vous pouvez tout à fait partir au Canada en tant que touriste. Vous n’aurez pas la possibilité de travailler mais vous pourrez visiter le pays pendant quelques semaines ou quelques mois (6 mois maximum). Vous n’avez pas besoin d’un « visa » pour partir en touriste au Canada si vous êtes français ou belge, mais il vous faudra une Autorisation de Voyage Électronique (AVE), l’équivalent de l’ESTA pour les États-Unis. L’AVE coûte 7 $CA et se demande directement sur le site officiel des autorités canadiennes.

Notez qu’il n’est pas légal de travailler au Canada tant que vous ne disposez pas des autorisations pour pouvoir le faire. Afin d’éviter tout risque de travail illégal, les agents d’immigration peuvent prendre un certain nombre de précautions au moment de votre passage à l’immigration : s’ils trouvent des CV dans votre bagage, par exemple, ou s’ils ont un doute sur vos intentions, vous pourriez vous voir refuser l’entrée sur le territoire canadien. Chaque année, des touristes expérimentent un passage à l’immigration difficile. Sachez que tout peut être fouillé : votre bagage, votre ordinateur, votre navigateur internet, vos e-mails, vos SMS et vos réseaux sociaux. Si quelque chose laisse penser à l’agent d’immigration que vous êtes venu travailler au Canada sans en avoir le droit, vous pourriez reprendre directement l’avion dans l’autre sens, voire obtenir une interdiction de territoire canadien.

Notez enfin qu’en tant que touriste, le volontariat (WWOOFing, Workaway, HelpX) au Canada n’est autorisé que dans des cas extrêmement spécifiques et qu’il est, la plupart du temps, nécessaire d’obtenir un permis de travail pour faire du bénévolat.

Demander la résidence permanente au Canada

La résidence permanente est également une voie que nombre d’entre vous choisissent d’emprunter. Les démarches de résidence permanente diffèrent non seulement en fonction des provinces, mais aussi en fonction des différents programmes que proposent le gouvernement canadien.

La décision d’entamer une demande résidence permanente doit être une démarche mûrement réfléchie. Cette procédure sert à immigrer de façon permanente au Canada : les démarches pour l’obtenir sont assez sélectives, mais surtout, elles peuvent être très longues et assez coûteuses.

Nous avons rédigé un Guide des programmes de résidence permanente au Canada, que nous vous invitons à lire pour trouver le programme qui vous correspond le mieux.

Et pourquoi ne pas partir ailleurs avec un autre PVT ?

Les autres destinations disponibles

Pour les Belges

Les Belges disposent de 5 accords de PVT, avec le Canada bien sûr, mais aussi l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Taiwan et la Corée du Sud. Ces 5 accords sont proposés aux 18-30 ans.

Pour les Français

Les PVT Canada, Australie et Argentine sont les seuls PVT à être disponibles jusqu’à 35 ans (pour les autres, c’est 30 ans l’âge maximal), alors pourquoi ne pas envisager de partir ailleurs ?

Chaque année, des « déçus du PVT » décident de partir vers une autre destination et ils ne le regrettent pas !

Certains pays n’imposent pas de quota, ni aux Français ni aux Belges (Australie et Nouvelle-Zélande), quand d’autres imposent des quotas qui ne sont jamais atteints (Japon, Corée du Sud, Hong Kong, Taiwan, Argentine, Chili, Colombie, Mexique, Brésil, Uruguay, Équateur et Pérou). Ce qu’il faut retenir, c’est que les demandes de PVT (hors Canada) sont beaucoup plus simples : ce n’est pas un système de tirage au sort qui détermine qui peut partir ou non.

Pour toutes les destinations du PVT, retrouvez les pages de présentation de ces destinations. Vous pourrez y retrouver les critères de participation, les réponses aux principales questions que vous vous posez et des liens pour vous informer sur les différents aspects de votre séjour (préparation au départ, obtention du PVT, logement, transport, emploi, vie pratique…).

• PVT en Argentine
• PVT en Australie
• PVT au Brésil
• PVT au Chili
• PVT en Colombie
• PVT en Corée du Sud
• PVT en Équateur
• PVT à Hong Kong
• PVT au Japon
• PVT au Mexique 
• PVT en Nouvelle-Zélande
• PVT à Taiwan 
• PVT en Uruguay 
• PVT au Pérou

Pour chacune de ces destinations, nous disposons de dossiers pour vous aider à obtenir votre PVT :

• Les démarches pour obtenir son PVT Argentine
• Tutoriel : demande PVT / WHV Australie
• Tutoriel : comment obtenir son PVT Chili ?
• Les démarches pour obtenir son PVT Colombie
• Les démarches pour obtenir son PVT Corée du Sud
• Les démarches pour obtenir son PVT Hong Kong
• Les démarches pour obtenir son PVT Japon
• Tutoriel : faire sa demande de PVT Nouvelle-Zélande en ligne
• Les démarches pour obtenir son PVT Uruguay
• Tutoriel : comment obtenir son PVT Mexique
• Obtenir son PVT Taïwan
• Tutoriel PVT Brésil : les démarches pour obtenir son visa
• Les démarches pour obtenir son PVT Pérou
• Tutoriel PVT Équateur

Les autres moyens de partir

Le volontariat : WWOOFing, HelpX et Workaway

Ce sont des réseaux qui mettent en relation des hôtes (dont un grand nombre de fermes) chez lesquels vous pouvez travailler quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert. En résumé, vous ne touchez pas d’argent, mais vous avez très peu d’occasions d’en dépenser.

Ces trois réseaux vous permettent de faire de nouvelles expériences, notamment professionnelles et vous permettent de vous immerger pendant plusieurs semaines dans un environnement linguistique différent. Intéressant pour ceux qui ont des lacunes en langue !

Important : dans certains pays (au Canada ou en Nouvelle-Zélande, par exemple), il n’est pas possible de faire du volontariat sans permis de travail. Renseignez-vous bien !

Pour plus d’informations : Faire du volontariat à l’étranger.

Partir en Europe

Beaucoup ne le savent pas, mais les Français comme les Belges n’ont pas besoin de permis de travail pour aller travailler dans un pays de l’Espace Economique Européen. Ils peuvent directement se rendre dans le pays de leur choix et postuler !

Même en partant en Europe, vous pouvez vivre un vrai dépaysement et acquérir des connaissances linguistiques et des expériences professionnelles.

Pour en savoir plus, consultez le site d’EURES et/ou tournez-vous vers le centre d’information jeunesse de votre ville (CRIJ, BIJ, PIJ, CIJ).