Que vous souhaitiez partir au Canada pour y voyager, y faire un stage, des études, y travailler ou encore y immigrer de façon permanente, voici un dossier qui devrait vous intéresser puisque nous passons en revue beaucoup d’options qui vous permettront, on l’espère, de vous rendre au Canada de façon temporaire ou permanente.
Dans ce dossier, nous allons vous présenter :
- Chapitre 1 – Les notions à bien comprendre avant même de vous lancer dans vos démarches : a-t-on besoin d’un visa, d’un permis, d’une AVE pour se rendre au Canada ? Qu’est-ce qu’un permis de travail fermé ? Un permis de travail ouvert ? Qu’est-ce qu’une EIMT ? Que signifie emploi « qualifié » ?
- Le statut de touriste et vos droits et devoirs en tant que visiteur.
- Expérience Internationale Canada : le Permis Vacances-Travail (PVT), le permis Jeunes professionnels (JP), le permis Stage coop International et le Volontariat International en Entreprise (VIE).
- Le permis d’études et le permis de travail postdiplôme, proposé à ceux qui ont étudié au Canada.
- Le travail en tant qu’au pair au Canada, qu’il n’est pas possible de faire avec un statut de touriste.
- Le permis de travail fermé classique (partout au Canada) et le permis Mobilité francophone (en dehors du Québec).
- Le permis de travail ouvert, que vous pouvez obtenir, sous conditions, si votre conjoint travaille ou étudie au Canada.
- Le statut implicite, qui peut, sous conditions, vous permettre de rester au Canada entre l’expiration de votre permis de travail et l’obtention du suivant.
- La résidence permanente canadienne.
- La citoyenneté canadienne.
Pour partir au Canada, ai-je besoin d’un « visa » ?
Pour pouvoir aller temporairement au Canada, si vous n’êtes pas résident permanent ou citoyen du Canada, vous pouvez avoir besoin, selon votre nationalité, de l’un des éléments suivants :
- Une Autorisation de Voyage Électronique – AVE (si vous êtes ressortissant d’un pays exempté de visa – voir précisions ci-dessous).
OU - Un Visa de Visiteur, appelé un Visa de Résident Temporaire – VRT (si vous êtes ressortissant d’un pays pour lequel l’obtention d’un visa est obligatoire).
Les ressortissants français, belges et suisses (entre autres) n’ont pas besoin d’obtenir de visa pour se rendre au Canada.
Pour connaître la liste des pays bénéficiant d’une exemption de visa et ceux pour lesquels un visa est obligatoire, consultez le site des autorités canadiennes.
Les ressortissants exemptés de visa pour visiter le Canada doivent en revanche, pour y travailler, demander un « permis de travail » (et non d’un « visa de travail »). Et pour aller y étudier plus de 6 mois, ils ont besoin d’un « permis d’études » (et non d’un « visa d’études »).
Pour partir au Canada, ai-je besoin d’une AVE ?
Les citoyens des pays exemptés de visa qui ne seraient pas résidents permanents canadiens doivent obligatoirement détenir une Autorisation de Voyage Électronique (AVE) pour se rendre au Canada par avion (ce n’est pas nécessaire si vous arrivez en voiture, bus, train ou bateau).
Les ressortissants français, belges et suisses (entre autres) doivent obtenir une AVE pour se rendre au Canada.
L’AVE, faut-il la demander ou nous est-elle donnée automatiquement ?
Si vous allez en vacances au Canada, vous allez devoir demander une AVE par vous-même (on vous explique comment dans notre dossier dédié à l’AVE).
L’AVE coûte 7 $, pas plus !
Si vous partez travailler ou étudier au Canada (et si vous demandez un permis de travail ou un permis d’études), une AVE vous est attribuée automatiquement (et son prix est intégré à votre demande, vous n’avez pas à payer 7 $ de plus). Vous pouvez voir le numéro de votre AVE et sa date d’expiration sur votre lettre d’introduction/de correspondance (la lettre qui atteste que votre demande de permis de travail ou d’études a été approuvée).
L’AVE est directement liée à votre passeport et est valide 5 ans. Important : si votre passeport expire avant 5 ans ou si vous le perdez et en faites faire un nouveau, vous ne disposerez plus d’AVE, vous devrez impérativement en redemander une avant de partir au Canada. Dans le cas contraire, vous ne pourrez pas monter dans l’avion.
Permis de travail ouvert VS Permis de travail fermé
Le permis de travail ouvert
Un permis de travail dit « ouvert » signifie que vous n’êtes pas lié à un employeur bien précis. Vous pouvez changer d’employeur quand vous le souhaitez, sans avoir à effectuer de démarches supplémentaires. Un permis de travail ouvert vous permet de travailler dans tous les domaines (certaines professions sont cependant réglementées et nécessitent d’obtenir des autorisations de l’organisme régulateur) à l’exception des « activités de danse nue ou érotique, des services d’escorte ou des massages érotiques ».
Si vous souhaitez travailler en tant que freelance (travailleur autonome) pour plusieurs entreprises canadiennes, il vous faut un permis de travail ouvert.
Vous n’avez pas à trouver d’employeur au préalable pour obtenir un permis de travail ouvert.
Le permis de travail fermé
Un permis de travail dit « fermé », à l’inverse, signifie que vous êtes lié à un employeur spécifique. Détenir un permis de travail fermé vous autorise à travailler uniquement pour l’employeur qui figure sur votre permis de travail. Vous n’avez pas le droit de travailler pour un autre employeur ou d’avoir plusieurs clients (avec une activité de freelance, par exemple).
Vous devez trouver un employeur au préalable pour pouvoir demander un permis de travail fermé.
À LIRE pour en savoir plus : Permis de travail ouvert et fermé au Canada : quelles différences ? Exemples de permis ouverts et fermés.
L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) pour les permis de travail
L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (ou Labour Market Impact Assessment, en anglais) est une démarche que les employeurs canadiens doivent dans certains cas faire lorsqu’ils souhaitent embaucher un travailleur étranger, pour que celui-ci puisse venir travailler au Canada. Cette démarche, qui coûte 1 000 $CA à l’employeur (démarche non remboursée si elle n’aboutit pas), consiste pour l’employeur à démontrer qu’il ne parvient pas à trouver d’employé adéquat pour le poste qu’il cherche à pourvoir parmi les citoyens canadiens et les résidents permanents du Canada.
Si l’EIMT (LMIA, en anglais) est positive, l’employeur peut inviter le travailleur étranger à présenter une demande de permis de travail.
Pour en savoir plus : L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) au Canada.
Au Canada, il existe deux grands groupes de permis de travail :
- Les permis de travail nécessitant une EIMT : il s’agit du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).
- Les permis de travail ne nécessitant pas une EIMT : il s’agit du Programme de mobilité internationale (PMI).
Il existe plusieurs permis de travail qui ne nécessitent pas d’EIMT, c’est notamment le cas du Permis Vacances-Travail (PVT), du permis Jeunes Professionnels, du permis Stage, du VIE, ou encore de Mobilité francophone.
D’autres exemptions d’EIMT peuvent exister, nous vous invitons à consulter ce replay pour en savoir plus :
01:38 : Introduction
07:00 : Qu’est-ce qu’un permis de travail ?
09:56 : 2 types de permis de travail au Canada : le programme de la Mobilité internationale (PMI) avec dispense d’EIMT
13:12 : 2 types de permis de travail au Canada : le programme des Travailleurs étrangers temporaires (PTET) avec EIMT
15:12 : Expérience Internationale Canada (EIC) – Dispense d’EIMT C21 : PVT, Stage coop, Jeunes professionnels et VIE
17:55 : Les emplois réciproques – Dispense d’EIMT C20
21:05 : Les professionnels – ACEUM (anciennement ALENA) – 723
22:39 : L’AECG (T47 et T43)
26:10 : Le permis pour les détenteurs d’un CSQ – Dispense d’EIMT A75 (qui a été remplacée par la dispense d’EIMT A73)
29:16 : Le permis pour les détenteurs d’un CSQ – Dispense d’EIMT A76 (PMI+)
31:13 : Le permis pour travailleurs dans des organismes de bienfaisance – Dispense d’EIMT C50
34:38 : L’avantage important pour le Canada – Dispense d’EIMT C10
39:10 : Le permis pour entrepreneurs ou travailleurs autonomes – Dispense d’EIMT C11
43:30 : Le permis sous Mobilité francophone – Dispense d’EIMT C16
45:30 : Demande auprès de l’UMIT (quand on n’est pas sûr que notre dispense d’EIMT sera acceptée)
49:47 : Intervention de l’employeur (que doit faire l’employeur pour vous embaucher ?)
56:32 : Le permis de travail ouvert pour les anciens détenteurs d’un permis post-diplôme au Canada
01:01:03 : Les obligations des employeurs qui recrutent des travailleurs avec un permis temporaire
01:06:28 : Questions/Réponses
Le terme « offre d’emploi qualifiée »
Pour être éligible à certains permis de travail, il peut être demandé aux candidats d’avoir une « offre d’emploi qualifiée ». Le terme « offre d’emploi » signifie au Canada « promesse d’embauche », et non simplement une offre d’emploi que vous auriez trouvée sur Internet, par exemple.
Le plus souvent, une offre d’emploi « qualifiée » est une offre pour un emploi de niveau FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions du Canada (CNP). La CNP est divisée en 5 niveaux :
- FEER 0 : emplois de gestion.
- FEER 1 : emplois qui nécessitent généralement un diplôme universitaire.
- FEER 2 : emplois qui nécessitent un diplôme d’études collégiales, un apprentissage (2 ans ou plus) ou des tâches de supervision.
- FEER 3 : emplois qui nécessitent un diplôme d’études collégiales, un apprentissage (moins de 2 ans) ou une formation en cours d’emploi de plus de 6 mois.
- FEER 4 : emplois qui nécessitent un diplôme d’études secondaires ou une formation en cours d’emploi de quelques semaines.
- FEER 5 : emplois qui nécessitent une démonstration de travail à court termine. Aucun niveau d’études minimal n’est requis.
Pour plus de précisions, consultez notre article Travail au Canada : à quoi correspondent les niveaux FEER 0, 1, 2, 3, 4 et 5 ?
Il est important d’identifier votre profession et votre niveau de profession au Canada dans la mesure où certains permis de travail (ou certaines démarches de résidence permanente) exigent que vous ayez un emploi dit « qualifié ».
(378)Commentaires
Je retourne au Québec travaillé de mi Octobre jusqu’à environ fin Mars-début Avril. ma question porte sur les permis de travail. J’ai un employeur qui est intéressé pour me prendre et je voulais savoir quels sont les démarches, et les délais, si c’est compliqués ou non a faire et à avoir pour avoir un permis de travail (type permis de travail temporaire) ?
A savoir que j’ai déjà vécu un an et demi au québec et que j’ai déjà profité du PVT et du Programme jeunesse, je ne suis donc plus éligible aux trois permis de travail du programme EIC (Expérience International Canada).
Merci beaucoup pour vos réponses
jimmy.
Je souhaite savoir à quel diplôme canadien correspond une Licence en Logistique ( BAC+3) obtenue en Côte d’Ivoire.
Voila ce qui a été dit à la dernière eb conférence de février :
« Il est recommandé d’attendre sa lettre d’introduction avant de se rendre au Canada. Si vous arrivez au Canada alors que votre demande de permis de travail est en cours de traitement, les agents de services frontaliers pourraient craindre que commenciez à travailler sans avoir les autorisations requises et pourraient vous remettre dans le premier avion retour. Selon Rénald Gilbert, il s’agit d’une situation « très désagréable si j’en crois les quelques personnes qui ont vécu l’expérience ».
De même, si vous arrivez en touriste avec votre conjoint PVTiste et que vous êtes encore dans le bassin de candidats, vous devrez être en mesure de prouver que vous arrivez bien comme touriste et que vous respecterez les conditions de séjour d’un touriste. Il est possible de se rendre au Canada en touriste, mais vous devrez être convaincant auprès des agents des services frontaliers à votre arrivée au Canada. »
Il ne faut pas obligatoirement un billet retour, mais par contre il faut avoir de l’argent, et être convaincant auprès des agents d’immigration, car rien ne leur prouve que ton ami partira après la fin de son permis. Tu peux lire ceci : Billet retour obligatoire pour partir au Canada en touriste ?
Il est noté dans cet article qu’ « Il n’est pas recommandé de se rendre au Canada en tant que touriste entre la demande d’un permis de l’initiative EIC (PVT, JP, Stage ou Job d’été) et son acceptation (ou son refus). »
J’ai mon PVT et mon copain ne l’a pas (n’a pas été tiré au sort pour le moment), nous avons pris nos billet pour le mois de mai. Si jamais il ne l’a pas, il voudrait partir en tant que touriste, et moi en PVT. Cela posera-t-il problème à l’immigration ?
Si entre tant il est tiré au sort, qu’il envoie sa demande mais qu’il ne reçoit pas sa réponse avant notre départ, il risque de se faire refuser l’entrée sur le territoire canadien ?
Faut-il obligatoirement un billet retour pour partir en tant que touriste? (Certains se sont t-ils déjà fait refuser l’entrée à cause de ça ?)
Merci pour vos réponses.
Je voulais m’assurer que le simple passeport (+ AVE de précaution) suffisait dans mon cas.
Je suis partie un an en PVT en 2014-2015 ( permis du dernier cru de ceux de 1 an, donc terminé) et veux repartir un peu plus de 3 mois en touriste (revoir des amis, visiter, m’éclater, faire du woofing… et j’ai bien pris note des restrictions de durée sans permis de travail)
Le couplet sur le douanier qui peut raccourcir l’AVE à sa guise me fait peur : je veux repartir un peu plus de 3 mois dans la région (reculée : les TNO) où j’ai passé l’essentiel de mon pvt. Le risque qu’il « tique » sur un éventuel travail caché me semble élevé. Y a-t-il des trucs et astuces pour mettre la douane en confiance ? d’autres permis qui me mettraient plus à l’abri ?
Salut Justine,
Oui le permis fonctionne aussi pour les stagiaires, mais effectivement il faut prouver que vous êtes bien conjoint de fait, je te laisser lire ceci pour mieux comprendre: Le permis de travail ouvert pour conjoint d'un titulaire de permis EIC (Canada) - pvtistes.net
Je pars au Canada pendant 6 mois dans le cadre d’un stage. Mon conjoint à présenter une demande pour conjoint de fait qui a été refusée.
Que peut-on faire ? Est ce que le fait que je sois stagiaire fonctionne pour cette demande ?
La raison était : vous n’avez pas démontré que vous répondez aux exigences de la définition de conjoint de fait au sens du règlement. Or, les autorités ne nous ont jamais demandé ces preuves, nous n’avons donc pas pu le démontrer…
Est-il possible de représenter cette demande ?
Doit il présenter une demande de travail ouvert sans préciser qu’il est conjoint de fait étant donné que je suis stagiaire ?
Merci d’avance pour vos réponses.
Oui, c’est possible, mais pour ça, je te recommande de te mettre en contact avec des organisations qui mettent en contact des jeunes avec des familles d’accueil.
Une foi si j’ai un stage a toronto esque c’est possible de trouver une famille d’acceuille duron mon stage.
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