Le guide des pvtistes en Nouvelle-Zélande

Que l’on parte seul, en couple ou entre amis, que l’on ait rencontré des gens sur place ou pas, certains moments sont parfois difficiles, à plusieurs milliers de kilomètres de notre Mère Patrie, de nos petits plats du terroir et de nos proches !

Le choc culturel

S’il ne concerne pas tous les pvtistes, le choc culturel est pourtant une réalité. Certains ne s’en rendent pas compte, d’autres parviennent à le surmonter, mais il n’est pas rare que des pvtistes soient franchement déroutés, surtout les premières semaines.
Même si l’on sait que l’expérience PVT ne dure que quelques mois, il est parfois difficile de relativiser et d’aller de l’avant. Le choc culturel peut arriver dans les premiers jours, les premières semaines, ou même par hasard en plein milieu du séjour. Pour certains, il n’arrive même jamais !
Comment se manifeste ce choc culturel ? On peut ressentir un décalage désagréable avec notre vie quotidienne en Nouvelle-Zélande, la sensation de ne pas être à sa place… Les pvtistes disent souvent que les deux premières semaines sont difficiles et qu’ils se demandent « Mais qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je fais ça ? » et puis finalement, ils prennent de nouvelles habitudes et une nouvelle vie en Nouvelle-Zélande se dessine, avec un quotidien (eh oui, même sur la route, en plein road trip, on a finalement un quotidien, même si l’on ne sait pas toujours où on va passer la nuit !).
La sensation de découverte et de liberté est grisante dans un premier temps. C’est normal si au bout de quelques mois, elle retombe un peu. Une période particulièrement sensible pour certains pvtistes ? Noël ! Lorsqu’on oublie le bonnet et les gants pour laisser place au maillot de bain et à la serviette de plage, certains apprécient de faire l’expérience d’un Noël original, au soleil, quand d’autres souffrent de l’absence de leurs proches et de l’ambiance de Noël à laquelle ils sont habitués.

Il arrive également qu’il y ait une petite (ou grosse) crise après 3 ou 6 mois de séjour : on fait le point sur son expérience, on réalise que notre situation professionnelle ne correspond pas forcément à nos attentes ou encore que les plans faits avant le départ ne peuvent pas immédiatement se réaliser pour une raison ou une autre. En bref, on déprime, notre famille et nos proches nous manquent et on peut être tenté de remettre en cause notre présence en Nouvelle-Zélande. Sachez que c’est tout à fait normal de déprimer par moments pendant votre PVT et que ça a généralement tendance à passer.

Vous vous sentez seul(e) ? Rencontrez du monde !

Si vous êtes parti seul(e) et si vous ne parvenez pas à trouver de compagnon de voyage (ou d’infortune !), tentez une autre approche. Est-ce que c’est parce que vous êtes timide, que vous n’allez pas à l’avant des rencontres ? Est-ce que c’est parce que vous n’êtes tout simplement pas au bon endroit pour vous faire des amis ?

Les auberges de jeunesse sont propices pour rencontrer des voyageurs comme vous. La plupart des pvtistes qui débarquent en Nouvelle-Zélande commencent en effet leur année en hostel ou backpackers (auberge de jeunesse). Si vous êtes installé dans une ville, vous pouvez également vous inscrire dans un club de sport ou dans une association, par exemple. En Nouvelle-Zélande, c’est comme partout ailleurs, pour rencontrer des gens, il faut parfois prendre des initiatives ! Si rien ne vous retient à l’endroit où vous êtes actuellement : bougez. Joignez-vous à un road trip avec des inconnus. Quel meilleur moyen de briser la solitude que de covoiturer pendant des heures !

Autre facteur de mal-être : l’anglais. Il n’est pas toujours facile de communiquer dans une langue étrangère, surtout quand on ne la maîtrise pas bien. Les discussions peuvent paraître superficielles et peu enrichissantes… Si c’est votre cas, que ce soit pour votre vie sociale ou votre vie professionnelle, vous n’avez pas le choix : vous devez améliorer votre niveau d’anglais. Cours d’anglais à votre arrivée, bénévolat (en ville ou via le volontariat, entre autres) pour être en immersion totale et immédiate, ou clubs de sport ou de danse (par exemple) vous seront vraiment indispensables pour aller de l’avant et pour avoir une vie sociale plus satisfaisante.

Si les rencontres que vous ferez dans les bars seront vraisemblablement éphémères, elles vous permettront tout au moins de pratiquer un petit peu l’anglais et de reprendre confiance ! Dans tous les cas, on vous recommande de vous mettre rapidement dans le bain : en Nouvelle- Zélande, les pvtistes de 45 nationalités sont présents par milliers et beaucoup voyagent en solo. La majorité est venue pour vivre la même chose que vous : une année hors du commun, faite de voyages, de découvertes et de belles rencontres. Lâchez-vous et immergez-vous rapidement dans cette ambiance qui facilite grandement les rencontres.

Restez ouvert d’esprit !

Si malgré tout cela, l’expérience reste difficile, essayez de voir si ce n’est pas votre comportement qui vous nuit. Les employeurs comme les personnes que vous rencontrez auront tendance à préférer quelqu’un de souriant et de positif. Le choc culturel pourrait vous faire réagir négativement à certains comportements ou à certaines attentes des Néo-Zélandais, surtout si vous les comparez avec ceux de vos concitoyens.
Essayez de mettre ces ressentis de côté pour dégager une attitude ouverte et curieuse. Vous êtes sans doute venu en Nouvelle-Zélande pour découvrir sa culture, sa population, ses paysages et parce que ce pays est différent du vôtre, ne l’oubliez pas ! Ne soyez pas non plus trop exigeant.

Vous n’arrivez pas à rencontrer des Néo-Zélandais ? Vous ne rencontrez que des backpackers étrangers ?

Cela peut être un peu frustrant puisque après tout, vous êtes venu en Nouvelle-Zélande pour découvrir tous les aspects de la culture néo-zélandaise, y compris les Néo-Zélandais eux-mêmes ! En Nouvelle-Zélande, vous allez rencontrer des centaines de Français, d’Allemands, de Britanniques et d’Irlandais notamment. Ces premières connaissances qui deviendront peut-être des amis, ont sans doute des collègues, des colocataires ou des amis néo-zélandais qu’ils vous présenteront peut-être. Soyez ouvert dans vos relations, oubliez la pression que vous vous êtes peut-être mise en arrivant.

Rejeter vos compatriotes ne vous aidera pas forcément à rencontrer plus de Néo-Zélandais et vous risquez de passer à côté d’excellents moments. La nationalité des personnes importe peu, on ne peut pas penser qu’une nationalité aura une façon de penser et d’agir complètement homogène.

N’allez donc pas rechercher ou fuir telle ou telle nationalité, mais essayez simplement de voir si le feeling passe bien avec les gens que vous rencontrez. À vous de vous créer un réseau composé de personnes venues d’horizons différents, votre PVT n’en sera que plus riche ! Les Alliances françaises sont de bonnes ressources, car contrairement à ce que leur nom peut laisser penser, vous y côtoierez surtout des Néo- Zélandais amoureux de la culture française au cours des événements organisés. Le Canada et la Belgique ne semblent pas avoir ce type de structures à l’étranger mais tous les francophones et francophiles sont les bienvenus dans les Alliances Françaises.

Changer de ville et / ou de projet

Il arrive parfois que l’on ne se sente pas bien là où on se trouve. Cela ne vient pas forcément de nous, c’est juste qu’on ne le « sent pas ». Dans ce cas, ne vous acharnez pas, changez de ville, changez de quartier ou encore changez de colocation si ça se passe mal. Vous êtes en Nouvelle- Zélande pour découvrir, alors lancez-vous !

Vous pouvez également vous poser des questions simples : est-ce que vous n’aimez pas cet endroit parce qu’il vous rappelle trop d’où vous venez ? Est-ce que vous ne l’aimez pas parce que vous n’aimez tout simplement pas vivre en ville/dans un endroit isolé ? Ou est-ce que c’est tout bêtement parce que vous avez besoin de changement ? Si vous êtes installé dans une ville, vous pouvez également changer du tout au tout votre projet initial et partir faire du volontariat (WWOOFing, HelpX) ou partir dans une autre région très « nature ». Il vaut mieux tout tenter avant de prendre la décision de quitter la Nouvelle-Zélande !

En définissant ce dont vous avez besoin, vous avez peut-être plus de chances de trouver un lieu qui vous convienne. Discutez avec les autres voyageurs que vous rencontrez, étudiez les bons plans qu’ils vous donnent et les lieux qu’ils ont adorés. Si vous êtes dans un état d’esprit similaire, ces lieux vous plairont peut-être à vous aussi.

Les soucis d’argent

Lorsque ce sont vos économies qui sont en berne, trouver un travail doit être votre priorité, même si ce n’est pas dans votre domaine, même si ce n’est pas très bien rémunéré et même si le travail ne vous intéresse pas beaucoup.
L’important c’est de débloquer la situation (et de vous faire vos premières expériences professionnelles néo-zélandaises, si vous venez d’arriver) : travaillez et gardez l’oeil ouvert sur les autres opportunités qui pourraient se présenter à vous. Vous n’aurez plus de souci d’ordre financier, vous serez plus serein et confiant et vous réussirez sans doute votre prochain entretien d’embauche, pourquoi pas dans votre domaine !

Si vous travaillez et que vous ne parvenez toujours pas à maintenir votre compte à flots, essayez de réduire votre rythme de vie : moins de sorties payantes, plus de sorties gratuites ou à petit prix ! Votre loyer est peut-être trop cher par rapport à vos revenus, n’hésitez pas à opter pour une colocation plus grande ou moins chère, ou encore à changer de quartier, de ville… Ce n’est jamais agréable de tout chambouler pour cette raison, mais c’est toujours mieux que de devoir rentrer avant la fin de votre visa alors que vous n’en avez pas envie, non ?

Repartir n’est pas un échec

Si vraiment au bout de quelques semaines, vous vous sentez toujours aussi mal, vous pouvez décider de rentrer ou de continuer à voyager ailleurs qu’en Nouvelle-Zélande. L’échec c’est surtout de ne pas oser partir. Partir et revenir plus tôt que prévu, c’est certes une déception mais ce n’est clairement pas un échec. Vous aurez vécu des choses, découvert la Nouvelle-Zélande, ses points positifs et ses difficultés, et vous rentrerez chez vous riche de cette expérience.

L’important c’est d’avoir tenté des choses et d’avoir découvert vos limites. Vous ne reviendrez pas « indemne » de votre PVT dans le sens où tout comme un pvtiste qui sera resté en Nouvelle-Zélande pendant un an, vous aurez appris de cette expérience !

Il n’y a pas « un » conseil qui vaut pour tous les pvtistes et il n’y a pas qu’une seule façon d’envisager et de vivre son PVT, c’est à vous de vous poser les bonnes questions, celles qui vous correspondent, afin de trouver la solution à ce mal-être !

À ce sujet, n’hésitez pas à lire les témoignages de cette discussion de notre forum : Pourquoi être rentré plus tôt que prévu ?