Impossible de résumer l’histoire si riche du Japon en quelques lignes, mais voici quelques dates à connaître pour mieux comprendre la culture nippone actuelle.
Aux origines
La légende raconte que le Japon serait né de la relation entre deux divinités : Izanagui et Izanami. Les empereurs japonais seraient les descendants directs de la fille de ces dieux, Amaterasu, la déesse du Soleil (vous comprenez le pourquoi du comment du drapeau japonais ?).
La création d’un État japonais
On retrouve une certaine influence chinoise aux sources de l’empire japonais puisque sa première capitale, Nara, est construite en 710 selon le modèle des villes de l’empire du Milieu.
Les premières années de la nation japonaise : luttes religieuses, idéologie militaire et effervescence culturelle
Les premières “ères” de l’empire japonais ne sont pas de tout repos : de nombreux conflits de toutes sortes opposent différents groupes (religieux, militaires ou politiques). La capitale passe de Nara à Heian (l’ancien nom de Kyoto) en 794, la caste des samouraïs apparaît et impose une domination sur le pays pendant l’ère Muromachi et plusieurs clans féodaux s’affrontent. Outre ces nombreux conflits, c’est une période de riche création culturelle où des traditions comme les jardins et la cérémonie du thé apparaissent et où de sublimes bâtiments sont édifiés, comme le pavillon d’or à l’actuelle Kyoto.
Une période-clé : Edo (1603-1868) et l’isolationnisme nippon
Improbable à l’époque, la petite ville d’Edo (l’actuelle Tokyo) devient capitale en 1603 afin que le shogun (le chef) du clan Tokugawa puisse endiguer les risques de rébellion. Désormais, il pourra garder un œil sur les différents vassaux qui ont l’obligation de vivre une année sur deux à Edo. La capitale devient prospère et apparaissent les edokko (“enfants d’Edo”), un peu notre équivalent des “bobos”.
L’ère Edo est essentielle pour comprendre la culture nippone contemporaine : c’est à ce moment-là que se construit une certaine mentalité insulaire, qui explique pourquoi aujourd’hui, beaucoup d’aspects sociétaux du Japon ne sont pas vraiment tournés vers l’étranger. Cet isolement fonde une grande part de l’identité nationale. Le clan Tokugawa au pouvoir mène une politique isolationniste pour protéger le pays des influences extérieures. Il est interdit de sortir du territoire et tout étranger entrant au Japon est exécuté.
C’est aussi le moment où naissent de nombreux arts et divertissements japonais dans les quartiers des plaisirs, où l’on peut voir des geishas faire de la musique et admirer un spectacle de kabuki (théâtre traditionnel japonais).
La restauration Meiji et l’ouverture sur le monde
Le début de l’ère Meiji (1868-1912) sonne la fin de l’isolement et l’ouverture sur l’extérieur. Alors que plusieurs pays ont déjà entamé leur révolution industrielle, le Japon est encore un pays féodal dirigé par un clan militaire.
Fraîchement débarqué sur l’archipel, les États-uniens contraignent le shogun Togukawa à signer un accord autorisant le commerce entre les deux pays, alors même que l’empereur avait montré son désaccord. Forcément, la popularité de Togukawa est bien inférieure à celle de l’empereur qui est considéré comme un dieu vivant (descendant de la déesse du Soleil quand même). Le shogun doit donc démissionner et le pouvoir impérial est restauré.
On comprend donc mieux la fameuse phrase de tous les documentaires sur le Japon “entre tradition et modernité” : paradoxalement, la plus vieille tradition japonaise (l’empereur) est aux origines de l’ouverture sur ce qu’on appelle la “modernité”.
De la hausse du nationalisme aux guerres mondiales
Au début du 20e siècle, le Japon débute une politique impérialiste, impulsée par une hausse du militarisme et du nationalisme. Toujours méfiant de l’influence extérieure, le pays cherche à étendre la sienne dans les pays voisins pour se protéger (Mandchourie, Taiwan) et annexe la Corée en 1910.
En 1940, le Japon signe un pacte avec l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis mettent alors le pays sous embargo sur le pétrole après qu’il a envahi l’Indochine. La riposte japonaise ? Pearl Harbor. La riposte états-unienne ? Des bombardements répétés sur les villes nippones (dont parle le film Le tombeau des lucioles), puis, les bombardements atomiques à Hiroshima et Nagasaki. Le Japon capitule en septembre 1945.
L’après Seconde Guerre mondiale : bulle économique et “Cool Japan”
Après 39-45, l’armée états-unienne occupe le pays et s’en sert comme base militaire stratégique (d’où l’influence des États-Unis que l’on ressent encore aujourd’hui à Okinawa). Le Japon entame sa reconstruction et le redressement de l’archipel est plutôt impressionnant puisqu’il devient l’un des pays les plus productifs d’Asie et la deuxième puissance économique mondiale dans les années 1980. Le pays est prospère et l’image du Japon est améliorée grâce à la politique du “Cool Japan”, où l’on exporte à gogo animés, mangas, arts et phénomènes de mode nippons. Le soft power du pays excelle.
Dans les années 1990, la bulle spéculative éclate. On parle alors de “décennie perdue” où le pays doit faire face à de nombreuses crises (économique, sociale et démographique).
(12) Commentaires
Bonjour !
J’ai une question au sujet des assurances qui va paraître un peu bête (moi et l’administratif ça fait 12…) mais je me lance. Je suis arrivé au Japon depuis 1 semaine et demi, demain je compte me rendre à la mairie pour enregistrer mon adresse. Avant de partir, j’ai souscrit à l’assurance Globe PVT. Je voulais donc savoir s’i fallait aussi obligatoirement souscrire à la sécurité sociale japonaise ou si l’assurance Globe PVT remplit toutes les fonctions ? En gros, en France, l’assurance maladie couvre tout le monde à un certain degré, et nous prenons ensuite individuellement des mutuelles pour couvrir les frais qui ne sont pas couvert par l’assurance maladie. Au Japon, en tant que pvtiste, le système est-il similaire ou l’assurance PVT suffit et donc n’occasionne pas de s’enregistrer à la sécurité sociale japonaise ? J’espère que mes pensées et mes questions sont claires… Merci d’avance à celles/ceux qui auront la gentillesse d’éclairer ma lanterne !
Bonne journée !
Bonjour Arnaud,
La souscription à la sécurité sociale japonaise est obligatoire pour les pvtistes. Globe PVT permet d’avoir le rapatriement en cas de divers problèmes, ce que la sécurité sociale japonaise ne permet pas. Après je ne connais pas le reste du détail de ce que couvre la sécurité sociale japonaise, mais quand tu fais ton inscription, ils te donnent un document où tu trouve diverses informations. 🙂
Bonjour Enola,
Merci beaucoup de ta réponse ! Je vais donc faire les procédures aujourd’hui !
Bonjour, c’est pour vous informer que le document exemple du formulaire rempli ne fonctionne pas pour moi, est-ce qu’il est toujours en ligne pour vous ?
Bonjour Elyonne,
Le dossier contient beaucoup de chapitres , quel est le formulaire dont tu parles exactement ? 🙂
Ah pardon, je pensais que le commentaire irait dans le bon chapitre. Je parle du chapitre 6 sur « Exemple de formulaire rempli ».
Oui, en effet, le lien ne marche plus. Merci pour l’info.:) Cet exemple rempli du formulaire n’est plus partagé par l’Ambassade. Si tu as des questions sur comment le remplir n’hésite pas à les poser sous le tutoriel de demande de PVT Japon (https://pvtistes.net/dossiers/les-demarches-pour-obtenir-son-pvt-japon/).
Bonjour ! J’envisage un futur pvt en Corée du Sud et au Japon, j’aimerai intégrer les deux groupes d’échange sur Facebook mais impossible d’y entrer pour m’informer au préalable. Merci d’avance 🙂
Hello, combien de temps le passage de la douane japonaise prend-il ? Merci d’avance !
Salut, généralement, c’est une formalité, c’est rapide mais ça dépend sans doute de combien de gens sont devant toi, s’il y a beaucoup de pvtistes 😉
Bonjour. Comment fait on pour participer au concours pour gagner le guide de voyage Ulysse fabuleux? Merci bonne journée
Merci beaucoup !!
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