Travailler au Japon, état des lieux
On vous rappelle tout d’abord que le but premier du PVT n’est pas de travailler mais de visiter le pays en ayant l’opportunité de travailler sur place pour subvenir à ses besoins. Ainsi, au Japon comme ailleurs, un visa Vacances-Travail renvoie aux employeurs l’idée de jeunes venant faire des petits boulots au gré de leurs déplacements.
Bien que le marché du travail soit de plus en plus ouvert aux étrangers (il n’y a plus assez de main-d’œuvre dans le pays), il faudra sûrement vous contenter au début d’un « petit job » pour subvenir à vos besoins avant d’éventuellement trouver un emploi dans votre domaine.
Votre PVT ne vous impose pas de limite d’heures hebdomadaires de travail et vous pouvez cumuler autant de petits boulots que vous voulez.
On vous rappelle que « les participants (au PVT) ne peuvent pas exercer d’activité portant atteinte aux bonnes mœurs (emplois dans des bars, cabarets, boîtes de nuit, salles de jeux…) ».
Bien que les contrôles semblent rares et que beaucoup de pvtistes sur place décident tout de même d’occuper ce type d’emplois, mieux vaut ne pas tenter le diable sous risque de perdre votre titre de séjour.
En ce qui concerne les impôts, vous allez être taxé à 20 % sur vos revenus à la source (sauf cas assez rares) et il n’y a pas de double imposition avec la France et le Canada, grâce à des conventions fiscales passées avec ces pays.
On dit que le monde du travail japonais est loin d’être facile. Rigueur, hiérarchie omniprésente, langage codifié… Il va falloir faire preuve d’une grande capacité d’adaptation.
Une semaine de travail régulière dure 40 heures et les Japonais n’ont que 10 jours de vacances par an en moyenne.
Néanmoins, en PVT, vous devriez avoir une certaine marge d’adaptation concernant la culture du travail japonaise. En tant qu’étranger, on vous excusera plus facilement des impairs et surtout, vous risquez de vous retrouver dans des emplois assez flexibles, à fort turnover et à destination des étrangers, dont les règles sont moins strictes.
Chercher un travail
De quels côtés regarder ?
- L’hôtellerie-restauration et le service à la clientèle recrutent beaucoup, surtout si vous parlez une langue intéressante pour ce marché (chinois, coréen, vietnamien et éventuellement anglais) ou avez un bon niveau de japonais.
- Vous pouvez aussi chercher du côté de l’enseignement du français (un diplôme FLE est souvent exigé) mais il y a beaucoup de candidats pour peu d’offres. Le tutorat (aider une personne à apprendre et pratiquer une langue) est également bien payé (vous travaillez pour des familles japonaises ou étrangères aisées).
- Le tourisme monte en puissance, notamment avec des missions de guide ou d’accompagnateur.
- Les entreprises internationales recrutent des étrangers sans exiger un niveau de japonais, en revanche, elles demandent des qualifications et de l’expérience (et le désir de s’installer au Japon quelques années).
Le baito : le bon plan pour les pvtistes
Les baito sont des petits boulots à temps partiel, généralement payés à l’heure.
Les emplois de type baito présentent de nombreux avantages pour les pvtistes :
- Une très grande flexibilité : la plupart du temps, on indique les jours où l’on veut / peut travailler et les managers font le planning en fonction. Vous pouvez donc organiser votre emploi du temps vous-même et choisir les moments où vous voulez voyager.
- Une facilité d’embauche : ce sont des petits boulots à fort turn-over. Il y a donc une recherche constante d’employés. De plus, il est facile d’être employé sans parler japonais.
- Une facilité administrative : généralement, on ne signe pas de contrat et on peut donc partir lorsqu’on le souhaite.
- Un salaire généralement versé en liquide : dans un pays où le cash est roi, on apprécie ne pas avoir à retirer des yens et payer des frais de change (si vous avez décidé de ne pas ouvrir de compte bancaire au Japon).
Néanmoins, il est important de présenter aussi leurs inconvénients :
- Le salaire est bas : entre 952 et 1 163 ¥/heure (selon le salaire minimum), soit environ de 5,90 € à 7,20 €/heure.
- Ce sont des métiers qui peuvent être pénibles (agent d’entretien, plonge, etc.).
Voici une liste plus adaptée aux pvtistes en recherche de petits boulots :
- Prof de français / d’anglais (en freelance, au noir ou dans une école de langue privée) ;
- Employé d’un café de conversation (chat host) ;
- Distributeur de tracts dans la rue ;
- Serveur (restaurant français ou occidental) ;
- Plongeur / commis de cuisine (retrouvez le témoignage d’Andréa ici) ;
- Métiers du vin ;
- Agent d’entretien, personnel de chambres ;
- Accompagnateur (guide touristique) ;
- Baby-sitter / au pair ;
- Saisonnier dans les stations de ski/stations balnéaires, comme en témoigne Mylène ici ;
- Mannequin (on vous explique comment devenir mannequin au Japon ici) ;
- Employé dans un konbini ou chez Don Quijote (géant de la distribution) comme le raconte Christina ici.
Votre meilleur pari en tant que pvtiste est de créer votre réseau le plus tôt possible. Ici comme ailleurs, les meilleures offres se trouvent par le bouche-à-oreille au sein de sa communauté. Visez les commerces tenus par d’autres Français, Canadiens ou autres, rencontrez vos compatriotes ou d’autres francophones (pvtistes ou résidents) et cherchez sur les sites pour les étrangers.
Hello Work (le France Travail japonais) n’est pas la meilleure ressource mais peut parfois vous aider à trouver quelque chose ou à rédiger votre CV.
Travailler en tant que freelance au Japon
Pour les personnes travaillant en freelance, il est tout à fait possible de conserver votre activité basée en France ou au Canada, à partir du moment où vous continuez de déclarer votre chiffre d’affaires et de payer vos impôts dans votre pays d’origine. Puisque vous n’êtes pas considéré comme un résident fiscal, vous n’aurez pas de double imposition.
Sachez aussi qu’en tant que pvtiste, vous pouvez créer votre auto-entreprise au Japon pour y travailler en tant que freelance pour des clients japonais.
Plus de détails dans notre article : Travailler en freelance pendant son PVT Japon.
Peut-on trouver du travail au Japon sans parler japonais ?
Ne pas maîtriser la langue peut être un frein. Pour les emplois qualifiés, on attend souvent de vous un niveau minimum correspondant au JLPT N3.
Cependant, même s’il va être plus difficile de trouver un petit boulot sans parler japonais, ce n’est pas non plus impossible comme le raconte ici Camille, surtout avec un marché de l’emploi qui n’a jamais été aussi favorable qu’aujourd’hui. Serveur, baby-sitter, prof de langue, informatique, recrutement, une grande partie des métiers choisis en priorité par les étrangers ne requiert pas ou peu de connaissances du japonais. On en parle sur le forum : Travailler au Japon sans parler japonais.
En revanche, l’anglais sera nécessaire pour compenser et maîtriser d’autres langues asiatiques (chinois ou coréen notamment) est un vrai plus.
Rédiger son CV
Rédiger un CV en français n’est probablement d’aucune utilité (sauf pour postuler dans des entreprises tenues par des francophones, ce qui reste assez rare).
Si le petit boulot pour lequel vous postulez est typiquement destiné aux étrangers (professeur de langue, baby-sitter ou chat host, par exemple), un CV en anglais (de type nord-américain) suffit amplement. Internet regorge d’exemples et de tutoriels et on vous donne aussi nos conseils dans la section Canada de notre forum ici et ici.
Enfin, GaijinPot, site local de recherche d’emploi, propose de nombreux exemples de CV.
Le CV japonais va vous demander un réel effort de rédaction et sera dans la majorité du temps inutile si vous cherchez des jobs destinés aux étrangers (serveur en restaurant occidental, prof de langue…). Ne perdez donc pas votre temps à faire un tel CV si on ne vous le demande pas expressément.
Si vous postulez à un emploi exigeant ce type de CV, donc dans un contexte 100 % japonais, il vous faudra en rédiger un. Nul besoin de vous torturer à l’écrire à la main, cette règle ne concerne que les Japonais (tout particulièrement ceux recherchant des postes en contrat à durée indéterminée).
C’est ici que commence le vrai travail ! Tout d’abord, il faut télécharger un CV type (le format est unique au Japon) et remplir les catégories de façon formatée. Retrouvez un exemple de CV rempli à la japonaise dans notre article Travailler au Japon : CV, lettre de motivation et entretien !
Quelques petites informations pour vous aider à compléter votre CV japonais :
- Attention, les années au Japon ne suivent pas le même calendrier qu’en France ou au Canada. Vous pouvez trouver les conversions de dates Seireki (calendrier chrétien) en dates Wareki (calendrier japonais) dans notre article Se repérer dans le temps : les ères japonaises.
- Ici, la photo (professionnelle) est obligatoire. Il est recommandé de porter une chemise blanche et une veste foncée, sur fond bleu ou gris (typique des photomatons japonais) et de suivre ces quelques conseils : maquillage naturel, cheveux attachés, rasé de près, léger sourire ou expression neutre.
- Cela peut surprendre au départ, mais il faut bien indiquer TOUTES les expériences et formations. Oui, même votre école primaire.
- On indique en fin de CV ses motivations, intentions et attentes (en termes de salaire, de poste visé, de temps de trajet, etc.).
Pour les petits boulots, il est inutile de rédiger une lettre de motivation. Pour un travail un peu plus sérieux, une lettre de motivation peut vous être demandée. La majorité du temps, une candidature en anglais étant la plus adéquate, il est recommandé de rédiger cette lettre en anglais.
Nous vous donnons une liste des sites de recherche d’emploi dans notre article Les liens utiles pour trouver du travail au Japon ainsi que des conseils pour la rédaction de votre CV et pour les entretiens d’embauche dans notre article Travailler au Japon : CV, lettre de motivation et entretien !
(15) Commentaires
Bonjour, super article, par contre sur la page des applications indispensables à télécharger avant de partir au Japon, le lien de booking ne dirige pas vers la page de l’application mais vers le site, l’application de japan official travel app ne s’affiche pas sur PlayStore même en enlevant app, le lien pour l’application Tabete dirige vers la page « Favoris pvtistes ». Je suis sur smartphone.
J’avais oublié de préciser que j’étais sur l’application. Sinon sur le navigateur Web, le lien de Tabete ouvre le site pas la page PlayStore de l’application. Booking ne s’affiche pas non plus sur PlayStore depuis le lien du navigateur Web.
L’application Tabete n’est pas disponible en France.
Bonjour !
J’ai une question au sujet des assurances qui va paraître un peu bête (moi et l’administratif ça fait 12…) mais je me lance. Je suis arrivé au Japon depuis 1 semaine et demi, demain je compte me rendre à la mairie pour enregistrer mon adresse. Avant de partir, j’ai souscrit à l’assurance Globe PVT. Je voulais donc savoir s’i fallait aussi obligatoirement souscrire à la sécurité sociale japonaise ou si l’assurance Globe PVT remplit toutes les fonctions ? En gros, en France, l’assurance maladie couvre tout le monde à un certain degré, et nous prenons ensuite individuellement des mutuelles pour couvrir les frais qui ne sont pas couvert par l’assurance maladie. Au Japon, en tant que pvtiste, le système est-il similaire ou l’assurance PVT suffit et donc n’occasionne pas de s’enregistrer à la sécurité sociale japonaise ? J’espère que mes pensées et mes questions sont claires… Merci d’avance à celles/ceux qui auront la gentillesse d’éclairer ma lanterne !
Bonne journée !
Bonjour Arnaud,
La souscription à la sécurité sociale japonaise est obligatoire pour les pvtistes. Globe PVT permet d’avoir le rapatriement en cas de divers problèmes, ce que la sécurité sociale japonaise ne permet pas. Après je ne connais pas le reste du détail de ce que couvre la sécurité sociale japonaise, mais quand tu fais ton inscription, ils te donnent un document où tu trouve diverses informations. 🙂
Bonjour Enola,
Merci beaucoup de ta réponse ! Je vais donc faire les procédures aujourd’hui !
Bonjour, c’est pour vous informer que le document exemple du formulaire rempli ne fonctionne pas pour moi, est-ce qu’il est toujours en ligne pour vous ?
Bonjour Elyonne,
Le dossier contient beaucoup de chapitres , quel est le formulaire dont tu parles exactement ? 🙂
Ah pardon, je pensais que le commentaire irait dans le bon chapitre. Je parle du chapitre 6 sur « Exemple de formulaire rempli ».
Oui, en effet, le lien ne marche plus. Merci pour l’info.:) Cet exemple rempli du formulaire n’est plus partagé par l’Ambassade. Si tu as des questions sur comment le remplir n’hésite pas à les poser sous le tutoriel de demande de PVT Japon (https://pvtistes.net/dossiers/les-demarches-pour-obtenir-son-pvt-japon/).
Bonjour ! J’envisage un futur pvt en Corée du Sud et au Japon, j’aimerai intégrer les deux groupes d’échange sur Facebook mais impossible d’y entrer pour m’informer au préalable. Merci d’avance 🙂
Hello, combien de temps le passage de la douane japonaise prend-il ? Merci d’avance !
Salut, généralement, c’est une formalité, c’est rapide mais ça dépend sans doute de combien de gens sont devant toi, s’il y a beaucoup de pvtistes 😉
Bonjour. Comment fait on pour participer au concours pour gagner le guide de voyage Ulysse fabuleux? Merci bonne journée
Merci beaucoup !!
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