Le guide des pvtistes en Australie 2025

L’achat d’un véhicule en PVT Australie est une clé de votre voyage. C’est un investissement qui est conséquent, tant d’un point financier que psychologique. L’objectif, pour vous, et pour les autres pvtistes sur place, est évidemment d’éviter de tomber sur un véhicule peu fiable qui ne tiendra pas 200 km sur les routes australiennes.

Faisons, dans cette partie, le point sur les éléments essentiels à prendre en compte, afin de mettre toutes les chances de votre côté avant de devenir l’heureux propriétaire d’une véhicule aménagé (ou non d’ailleurs).

Quel véhicule choisir ? 4×4, van ou break ?

C’est une question à laquelle il est difficile de répondre, car tout dépend de votre projet et de votre budget. Les vans sont souvent plus confortables MAIS plus onéreux. Les 4×4 eux sont moins aesthétiques (quoi que), MAIS sont indispensables pour parcourir les pistes de terre ou de sable du coeur de l’Outback, là où les vans classiques ne peuvent pas se rendre.

Si vous n’avez pas les moyens pour l’un ou pour l’autre, vous pouvez préférer acheter une voiture. Et le choix du break et parfois l’option la plus intéressante. Ça ne sera pas aussi confortable qu’un van (notamment pour stocker vos affaires) mais ça sera toujours plus abordable.

De manière générale, votre choix sera déterminé par la nature de votre voyage : allez-vous parcourir des pistes non-goudronnées, très courantes en Australie ? Avez-vous besoin de confort ? Allez-vous devoir stationner en ville ?

Lorsque le choix de votre véhicule est fait, par rapport à votre profil de voyage. Pensez aussi à sonder vos attentes en matière de critère du dit véhicule :

• diesel ou essence ?
• Aménagé ou non ?
• Boîte manuelle ou automatique ?
• Nombre de kilométrage maximum ?
• Budget maximum ?
• Marque favorite ?
• etc…

La période et le lieu d’achat d’un véhicule

On ne s’en doute pas forcément avant de partir, mais la période et le lieu de l’achat sont très importants. Il est souvent plus facile de trouver un véhicule dans les plus grandes villes, et voyager dans le sens inverse des autres backpackers peut être une bonne idée. Pendant l’été, ils sont nombreux à aller dans le sud et notamment à Sydney, il est donc recommandé d’arriver plus tôt que tout le monde (en octobre ou novembre, par exemple) pour trouver un véhicule (et même un boulot) plus facilement ou d’arriver plus tard, une fois que les gens commencent à repartir ailleurs.

Pendant ces périodes de forte arrivées de pvtistes, le prix des véhicules peut augmenter et de bonnes opportunités peuvent vous passer sous le nez. Notez que dans les plus petites villes, vous aurez moins d’opportunités de trouver un véhicule, mais vous aurez également moins de concurrence. Il y a de fortes chances pour que ces véhicules soient vendus par des Australiens, qui auront tendance à vendre des véhicules plus récents et qui ont beaucoup moins roulé que les voitures ou les vans qui se transmettent de pvtistes en pvtistes depuis des années. On peut également être tenté de penser que tout sera plus réglo (contrôle technique effectué, pas d’amende non payée, etc.). Attention, ce n’est pas une vérité générale, et vous trouverez des backpackers honnêtes comme des Australiens malhonnêtes ! Soyez vigilants !

Dernière chose, si vous envisagez l’achat d’un 4×4, il sera peut-être plus judicieux de commencer votre aventure sur la côte Ouest australienne, où le marché s’y prête davantage. À l’inverse, si c’est la vanlife qui vous fait de l’oeil, le marché des vans aménagés sera généralement plus dynamique sur la partie Est du pays. Évidemment, cela ne veut pas nécessairement dire qu’il sera impossible de trouver un van dans la Western Australia (ou inversement), mais le nombre de véhicules disponibles de ce type, risque d’y être plus limité.

La phase de recherche du véhicule de vos rêves

Vous avez ici l’embarras du choix :

• sur les petites annonces glissées sous les essuie-glaces des voitures garées.
• Sur Gumtree.
• Sur des sites Internet spécialisés.
• Sur des groupes Facebook dans la ville où vous vous trouvez (cherche buy and sell + le nom de la localité).
• Il existe aussi de bonnes opportunités sur le Marketplace de Facebook.
• Directement dans les auberges de jeunesse.
• Vous pouvez aussi vous tourner vers un concessionnaire automobile de voiture d’occasion (un car dealer) qui propose parfois des garanties de quelques mois (attention toutefois, elles ne sont pas toujours valides sur les anciens véhicules).

Prenez le temps de voir et essayer plusieurs véhicules pour comparer et ne sautez pas forcément sur la première offre que vous voyez.

Inspecter son véhicule avant de l’acheter

Il est indispensable d’examiner un tant soit peu le véhicule que vous allez acheter, même si malheureusement, on n’est jamais à l’abri de vices cachés.

1. L’état général du véhicule est important

2. L’état mécanique du véhicule

Vérifier la mécanique du véhicule est plus épineux pour ceux qui n’y connaissent rien. L’esafety check ou le pink slip est l’équivalent du contrôle technique en France. Si le revendeur peut vous le fournir, c’est de bonne augure pour l’état du véhicule. Malheureusement, le contrôle technique n’est pas forcément obligatoire avant la revente d’un véhicule, cela dépend des États ou Territoires. Vous pouvez envisager de passer vous même un check mécanique dans un garage. Des frais qui seront à votre charge mais qui permettent, en cas d’achat, d’être certain de la fiabilité du véhicule.

Demandez toujours à conduire le véhicule avant de l’acheter et pensez à vérifier les éléments suivants :

• est-ce qu’il freine bien ?
• Est-ce qu’il est confortable à la conduite ?
• Est-ce qu’il y a un bruit anormal pendant la conduite ?
• Est-ce qu’il y a une odeur suspecte de brûlé ?
• Est-ce qu’il n’y a pas d’à-coups au moment du passage de vitesse (surtout une boîte automatique) ?

Attention aux véhicules volés. Vérifiez que le véhicule que vous comptez acquérir n’est pas un véhicule volé, ou qu’il n’y a pas de contraventions en « suspens » !

En fournissant le numéro d’identification du véhicule (VIN) ou le numéro de châssis, on pourra vous informer des potentiels problèmes liés au véhicule. Vous pouvez effectuer une vérification (valable pour tous les États) en entrant les informations du van sur le site Transact.ppsr.gov.au ou en appelant le 1 300 007 777 ou par e-mail : [email protected].

Attention aux arnaques ! Les backpackers qui souhaitent à tout prix revendre leur véhicule même s’il est devenu dangereux de rouler avec, compteurs trafiqués, locaux qui profitent de votre faible niveau d’anglais pour vous embobiner, garagistes qui parviennent à cacher temporairement les vices d’un véhicule… les exemples ne manquent pas. Il existe bien sûr des vendeurs honnêtes, mais il convient d’être vigilant et de bien suivre nos recommandations pour limiter au maximum les mauvaises surprises.

Loin de nous l’idée de vous rendre parano, simplement, il est important de bien avoir à l’esprit que vous ne tomberez pas toujours sur des personnes honnêtes. Outre les risques, d’ordre pécuniaire (déjà très contrariants !), il faut penser aux risques pour votre santé : un van de mauvaise qualité pourrait causer un accident.

Immatriculer son véhicule : la Registration (ou Rego)

En Australie, toutes les démarches administratives sont simples. La registration (surnommée Rego et prononcée « Rédjo ») est l’exception qui confirme la règle !

Une fois votre véhicule acheté, vous devez le faire immatriculer. Selon votre situation, ça peut être très simple ou… très prise de tête. C’est pour cela que nous vous avons concocté un long dossier sur l’immatriculation, où l’on vous parle de la nouvelle immatriculation (new Rego), du renouvellement (renew Rego) et du transfert de Rego, notamment. En fonction des États et Territoires australiens, les démarches varient : notre tableau comparatif de la Rego pourra vous aider.

En Australie, les vans voyagent beaucoup… Il n’est donc pas rare d’acquérir un véhicule immatriculé dans un autre État que celui où vous vous trouvez.

À l’achat d’un véhicule, il faut faire attention au lieu d’immatriculation, et à la durée restante de la Rego. S’il vous reste quelques mois d’immatriculation en achetant votre véhicule, c’est autant d’économisé. Vous devrez bien sûr faire un transfert de Rego, mais vous aurez quelques semaines de tranquillité avant d’en faire le renouvellement.

Pour faire un transfert de Rego pour un véhicule venant d’un autre État ou Territoire (hors Victoria, Tasmanie et Western Australia pour lesquels le transfert peut se faire en ligne), vous avez 14 jours pour vous rendre en personne dans l’État ou Territoire du véhicule afin de faire le transfert de rego à votre nom.

Si vous ne pouvez pas vous rendre dans cet État sous 14 jours, vous pouvez annuler la Rego précédente (si elle est encore en cours) et faire une demande de « new rego » dans l’État dans lequel vous vous trouvez. Vous devrez également payer une nouvelle immatriculation (une nouvelle plaque), et soumettre votre véhicule à un contrôle technique et une contre visite en cas de réparations à prévoir.

Cependant, certains États et Territoires exigent, pour vous délivrer une « new rego », un justificatif de domicile avec une adresse locale ou la preuve que vous êtes résident permanent de l’État ou du Territoire. Pour cela, vous devez prouver que vous y résidez depuis au moins 3 mois, ce qui n’est pas toujours facile quand on est pvtiste. Notre dossier sur la Rego État par État vous permettra d’envisager tous les cas de figure.

L’assurance de votre véhicule

Les assurances voyage comme les assurances de carte bancaire ne sont généralement pas suffisantes en cas de blessures liées à un engin motorisé. Dans la grande majorité des cas, les blessures de vos passagers et votre responsabilité civile (si vous blessez les passagers d’un autre véhicule) ne sont pas couvertes. C’est primordial de bien se renseigner !
La Compulsory Third Party Insurance (appelée CTP ou « green slip » dans le New South Wales) est une assurance à la personne uniquement. Elle est obligatoire mais souvent incluse dans la Registration (ou Rego), excepté dans le NSW ou il faut souscrire à une green slip pour être couvert.. Ce qui signifie qu’en cas d’accident, vous n’aurez pas à payer les soins médicaux si vous blessez quelqu’un (conducteur, passager, piéton) ou si vous êtes vous-même blessé (sauf si vous êtes responsable).

En revanche, vous devrez payer les coûts relatifs aux réparations du véhicule accidenté (si vous êtes en tort). Si vous êtes responsable d’un accident, l’assurance à la personne ne couvre pas toujours la totalité de la compensation financière à la victime ni les blessures et les dommages pour vous (si ça couvre les passagers). Renseignez-vous bien auprès de votre assurance (ces garanties peuvent varier d’un État à un autre).

L’assurance Third Party Property n’est pas obligatoire mais vivement recommandée. Elle couvre les dégâts que vous pourriez causer au véhicule d’un tiers mais elle ne couvre pas votre propre véhicule. Pour qu’il soit couvert, vous devez prendre une assurance plus complète.

Avec la CTP, vous êtes couvert au minimum. À vous d’évaluer si la souscription à une assurance auto complémentaire (Third party property insurance et/ou Comprehensive Insurance, l’équivalent d’une assurance « tous risques ») est nécessaire dans votre cas. Si vous voulez jouer la carte du risque « 0 », c’est conseillé !

Avant de souscrire à quoi que ce soit, un conseil universel : comparez les offres et les assureurs, lisez les caractères en petit à la fin du contrat, vérifiez s’il y a des franchises, etc. afin d’éviter les mauvaises surprises.

Aménager son véhicule

Ça y est, vous êtes propriétaire d’un beau véhicule (où des générations de pvtistes ont déjà dormi). Vous êtes immatriculé, assuré… Le seul souci : il n’est pas vraiment aménagé !

La plupart du temps, les véhicules disponibles sur le marché sont aménagés, au moins de façon rudimentaire avec un matelas. Parfois, c’est presque un 4 étoiles (frigo, caisses de rangement, etc.). Mais… s’il n’y a rien ?

Si vous êtes bricoleur, vous pouvez prévoir de « gros » travaux, comme la construction d’une structure de bois pour poser votre matelas et ranger vos affaires. Plusieurs conseils et une vidéo d’aménagement sont disponibles dans notre dossier Tout savoir sur la vie en van : road trip et vie quotidienne.

Les principales enseignes australiennes adaptées au bricolage sont les suivantes :

• Ikea.
• Bunnings / Mitre 10 (outils et bricolage).
• Clark Rubber (matelas).
• Supercheap Auto / Repco / Autobarn (équipements et accessoires automobiles).
• Red Dot / Big W / Target / Kmart / Reject Shop (équipements et accessoires automobiles).
• Spotlight (loisirs créatifs).
• Salvos Stores / Vinnies / Red Cross (enseignes de seconde main).

Le stationnement en véhicule aménagé et les lieux où dormir

L’avantage du véhicule aménagé, justement, c’est de pouvoir en faire son « home sweet home ». Pas besoin, théoriquement, de payer un logement, puisque vous avez déjà un toit sur la tête.

Les parkings

Les emplacements et parkings pour garer votre véhicule en Australie sont très nombreux. Certains sont payants, mais certains sont gratuits. Pensez à toujours vérifier les panneaux de signalisation. En règle générale, les panneaux de stationnement sont verts et sont souvent de durée limités. Par exemple, un panneau affichant « 2P Ticket » signifie que vous pouvez stationner pendant deux heures, à condition de payer un ticket via un horodateur ou une application mobile (comme on pourrait finalement le faire en France).

Soyez attentifs aux indications car les panneaux australiens semblent parfois difficiles à comprendre. Par exemple, un panneau peu indiquer « 1P 9am–6pm Mon–Fri », ce qui signifie que vous pouvez stationner pendant une heure entre 9h et 18h du lundi au vendredi. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à vous référer à notre article dédié Conduire en Australie : les panneaux de signalisation.

Les aires de repos ou rest areas

Certaines aires proposent des toilettes et des douches et vous permettent de rester garé la nuit, quand d’autres l’interdisent formellement. Pour savoir les règles qui s’appliquent, le plus simple et de lire les panneaux situés sur la zone. Ils sont souvent très clairs quant aux règles à suivre. Pensez à les respecter au risque de vous voir réveiller par un Ranger.

En ville

Se garer en ville peut être plus fastidieux qu’en rase campagne ou dans les petits villages. Certaines municipalités interdisent formellement le stationnement la nuit, alors que d’autres sont «  »RV Friendly (pour pouvoir vous y garer, vous devez devenir membre du Campervan and Motorhome Club of Australia (CMCA), pour 85 $AU l’année.

Pour un peu plus de confort de temps en temps, vous pouvez aussi opter pour une auberge de jeunesse (backpack ou hostel). Parfois, une douche chaude, ça ne fait pas de mal…

Ailleurs

Si vous vous garez n’importe où, dans des endroits où passer la nuit n’est pas autorisé, vous risquez des amendes assez salées… Les parcs nationaux sont sans hésiter les endroits les plus avantageux où garer son véhicule : même s’il n’y a pas souvent de douche, le cadre est agréable et vous pouvez parfois bénéficier de petits aménagements, comme un barbecue.

Ensuite, vous avez des zones de « free camp » disponibles un peu partout en Australie, principalement dans des zones isolées (voire très isolées). Là aussi, les aménagements seront très rudimentaires. Mais en road trip, cela peut suffire, surtout si vous souhaitez limiter les dépenses.

Les applications indispensables en road trip

• Wikicamps : pour 9,99 $AU vous aurez accès à toutes les informations sur : les campgrounds, les caravan parks, les backpackers hostels, les points d’intérêt, les centres d’information, les points d’eau, les stations essence, du pays. L’abonnement est à vie.
• Park4night (gratuite mais abonnement possible) : pour stationner facilement et gratuitement en Australie. Un abonnement est possible pour 9,99 €/an.
• Campermate (gratuite) : pour programmer vos aventures en Australie et en Nouvelle-Zélande.
• Wi-fi map (gratuite) : une carte interactive pour avoir accès à internet partout en Australie (ou presque).
• Fuel map Australia (gratuite) : une application qui référence toutes les stations essence du pays. Un indispensable pour organiser un road trip et pour faire des petites économies en comparant les prix exercés.